Morphopsychologie
Par Christopher • 10 Décembre 2017 • 1 724 Mots (7 Pages) • 619 Vues
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En Italie, Giambattista della Porta, dans son ouvrage De humana physiognonomia, établit des ressemblances entre les visages d’animaux et d’humains.
En Suisse, Johann Kaspar Lavater, théologien et célèbre physiognomoniste, défend la physiognomonie dans l’art de connaître les hommes par la physiognomonie en synthétisant les différentes découvertes. Ses écrits reflètent l’interprétation religieuse qu’il donne à cette pseudoscience.
En Autriche, le neurologue François Joseph Gall, invente la phrénologie. Cette théorie est considérée comme le prolongement de la physiognomonie de Lavater. Selon ses principes, les bosses du crâne d’un humain («la bosse des maths») refléteraient son caractère. Maintenant, on parle de la phrénologie comme une méthode expérimentale biaisée dans le cadre de l’étude de l’histoire de la médecine. On explique son échec entre autre par des fondements racistes qu’elle appuyait.
- L’époque moderne (XIXe et XXe siècle)
À partir du XIXe siècle, la recherche se concrétise et on en est même à expérimenter sur des corps humains afin de justifier ces typologies fonctionnelles.
En Allemagne, Ernst Kretschmer, un psychiatre allemand s’est d’abord intéressé aux névroses de guerre pour créer par la suite sa propre théorie biotypologique. Il s’agit d’un système de caractérologie qui établit des corrélations entre la conformation corporelle, le tempérament des individus et la propension à un certain type de maladie mentale.[4]
En France, vers 1900, le médecin Claude Sigaud découvre une forme de typologie à partir des appareils respiratoire, digestif, musculaire et cérébral. Ses découvertes lui permettent de trouver la loi de dilatation/rétraction. Paul Carton initie une médecine naturelle fondée sur les «tempéraments d’Aristote».
Aux États-Unis, dans les années 40, le psychologue William Sheldon, décrit trois types corporels : l’endoderme, le mésoderme, et l’ectoderme, puis, leur attribue des traits de personnalité.
- La morphopsychologie de Louis Corman
Louis Corman (1901-1995) est considéré comme étant le pionnier de la morphopsychologie. Il est à l’origine de la « Société française de morphopsychologie » fondée en 1980. Il vulgarise son travail au cours des années 30:
- Il se concentre sur le visage, suffisant d’après lui.
- Bien que le concept ait été mis en lumière par Claude Sigaud, Louis Corman élabore la loi de dilatation-rétraction en s’inspirant de l’opuscule publié en 1914 par le Docteur Sigaud La forme humaine. Ce dernier expliquait comment il faisait des associations entre le milieu et l’apparence corporelle de ses patients malades. Cette loi, sur laquelle se basent les recherches de Corman, stipule que deux forces sont à l'origine de la vie: une force d'expansion qui pousse l'individu à se développer, croître et aller de l'avant et une force de conservation l'amenant à mettre son organisme en sécurité quand un danger se présente. La dilatation est le développement d’un volume dans toutes les directions comme un ballon tandis que la rétraction est le mouvement inverse qui produit un allongement. (Voir point 2.0).
- Il emploie des méthodes dont la fiabilité se repose sur des statistiques scientifiques.
- Finalement, il écrit une quinzaine de livres et ne cesse de conceptualiser la morphopsychologie. Il crée la SFM, soit la Société française de morphopsychologie et une revue trimestrielle. Il lance plusieurs professeurs désirant faire de la morphopsychologie une carrière et élabore la déontologie.
- Exemples de décryptages de personnalité à l’aide de la morphopsychologie.
Ci-dessous, les portraits d’Al Capone, le parrain de la mafia de Chicago et d’Elliot Ness, un agent du trésor américain responsable de l’arrestation du précédant au début des années 30 ainsi que leur analyse respective. Voyez ce que révèlent leur visage lorsqu’on applique les grandes clés de cette science humaine.
- Le visage d’Alphonse Gabriel Capone
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- Le visage d’Eliot Ness
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CONCLUSION
Enfin, la morphopsychologie fait l’objet d’un débat très subjectif qui persiste depuis près de 80 ans. L’opinion publique quant à cette pseudo science semble être partagée en deux : d’une part, il a les adeptes et d’une autre, les sceptiques. Du côté de ceux qui croient que la morphopsychologie est une méthode fiable, on va se servir de celle-ci comme outil de sélection entre les candidats à l’embauche dans une période de recrutement. A contrario, plusieurs réfutent cette théorie à prétention scientifique en affirmant qu’elle s’appuie sur aucun raisonnement valide, mais seulement sur des postulats dogmatiques, très arbitraires. D'ailleurs, Léon Foucault, physicien et inventeur connu pour son expérience démontrant que la Terre tourne autour de son axe fut un des premiers à dénoncer la non-scientificité de cette théorie. Et il ne fut pas le seul à raisonner ainsi. La zététique remet beaucoup en question la validité de cette doctrine sous prétexte qu’elle se base sur des clichés et idées préconçues. Par exemple, Jean Paulhac, docteur en psychologie, consultant spécialisé dans le recrutement, fait remarqué que les truands n’ont pas tous des "profils inquiétants, des nez en forme de lame de couteau, des sourcils broussailleux, des lèvres sinueuses" comme on voit dans les films. [5] Comme le dit l’adage populaire «l’habit ne fait pas le moine». Et il ne fait pas le visage non plus. Si les critiques sont mitigées à l’égard de la morphopsychologie, c’est aussi par ce qu’elle se réfère à des schémas physionomiques préétablis qui peuvent être sujet de sérieuses méprises, voire de méchantes déconvenues si l’on n’y prête pas attention.
BIBLIOGRAPHIE
- Livres
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