Les surprises de la mémoire infantile
Par youssefhamoudy • 19 Septembre 2018 • Analyse sectorielle • 1 218 Mots (5 Pages) • 451 Vues
UNIVERSITÉ SAINT-JOSEPH
FACULTÉ DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES
DEPARTEMENT DE PSYCHOLOGIE
La mémoire
Fiche de lecture 2 : Les surprises de la mémoire infantile
Présenté par :
Ahmad Hamoudy
Sous le thème de ''La mémoire et l'oubli'' a été rédigé un article par Mark A. Wheeler, intitulé ''Les surprises de la mémoire infantile''. Dans celui ci, l'auteur aborde le développement de la mémoire infantile en précisant que sont présents deux moments très importants qui marquent l'évolution de la mémoire, qui ont lieu à 8 mois et vers 18 mois avec le stade du miroir.
Tout d'abord, Wheeler démontre que la mémoire ne suit pas un développement linéaire. En effet, il affirme qu'un même très jeune enfant peut réussir une tâche assez compliquée et puis échouer devant une tâche plus simple. De plus, certains enfants de 4 ans échouent à effectuer des tâches de mémorisation plus strictement que chez des adultes amnésiques atteints d'une manière avancée. De même, ces enfants sont parfois vulnérables devant la capacité à se rappeler une pensée avancée quelques minutes en arrière. Ceci remet en question le fait que les enseignants et les psychologues partagent l'idée selon laquelle la mémoire se développe régulièrement au cours des premières années de vie. Pour cela, Wheeler s'est demandé ''Comment un individu doué d'une mémoire déclarative opérationnelle peut-il ne pas se souvenir d'une pensée qu'il vient d'avoir et d'exprimer ?''. Une explication s'avère présente selon laquelle, le type d'information qu'un enfant peut mémoriser est assez limité. Pour éclaircir cette idée, d'après des expériences effectuées, on a réalisé que les très jeunes enfants sont incapables d'imaginer, de réfléchir sur eux-mêmes, contrairement aux enfants qui sont plus âgés. Avant environ 4 mois, le bébé n'est pas conscient d'être une identité singulière, ce qui est du à sa fusion avec l'environnement (particulièrement sa mère), ce qui ne lui permet pas de voir les choses dans leur totalité. Cette idée me permet de l'associer à une autre que j'ai acquise dans le cours de Mr. David Sahyoun "Les courants psychanalytiques'' : En effet, pour lui le sein maternel, la voix maternelle et la contenance maternelle sont indépendants les uns des autres et donc n'appartiennent pas à une même personne totale qui est la mère. Les objets sont clivés : le bon sein et le mauvais sein (selon Mélanie Klein).
Vers 8 mois, l'enfant a une conscience qualifiée de ''minimale''. A vrai dire, il regarde sa mère et a conscience de celle ci. Mais, quand elle n'est plus dans le champ de sa vision, elle n'est plus un sujet de réflexion puisqu'il ne peut pas établir une séparation entre elle et lui-même. Donc, la conscience à ce stade dépend de ce qu'il voit au moment même. Avant 8 mois, le bébé ne cherche pas le jouet qu'on lui cache après le lui avoir montré. Ceci me renvoi au cours ''Les concepts de base en psychanalyse'' dans lequel nous avons abordé la notion de présence/absence. En effet, le bébé ne maitrise pas cette notion avant 8 mois, c'est à dire que lorsqu'il voit un objet et qu'on le lui cache c'est comme si cet objet avait disparu. Par contre, à 8 mois se remarque une transition importante concernant le développement de la mémoire du jeune enfant puisqu'à cet âge il maitrise cette notion de présence/absence et donc cherche l'objet caché. Tout ceci a été vérifié dans ''Le test de Piaget'' cité à la page 2. Mais aussi, selon Carolyn Collier et à travers ses multiples études, elle a pu montrer que la mémoire du bébé peut être active à travers des conditionnements adéquats dès 3 mois. Pour étayer son idée, elle donne l'exemple des coups de pieds qu'on apprend au bébé dans son berceau envers le mobile attaché au dessus : ''Au bout d'un certain temps, l'enfant donne plus de coups de pied dans un mobile déjà vu que dans un mobile qu'il n'a pas encore expérimenté''.
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