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Ecriture d'invention: interview de Molière

Par   •  3 Décembre 2017  •  1 857 Mots (8 Pages)  •  650 Vues

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Pourrions-nous savoir maintenant pourquoi avez-vous écrit cette fameuse pièce Le Tartuffe?

Alors oui, tout d’abord, j’avais écris ma pièce et elle était divisée en seulement trois actes, mais après sa censure je l’ai réecrite et celle-ci est passée à cinq actes. Si on revenait à ce qui a été compris par le premier Tartuffe, celui écris en trois actes, et bien la pièce avait été conçue non point comme une attaque de l’hypocrisie des hommes en générale et de la fausse dévotion, mais comme une satire de la vraie dévotion, tous les traités de dévotion depuis l'Introduction à la vie dévote de Saint François de Sales, pour quiconque voudrait vivre "en Dieu" tout en restant "dans le monde", de se laisser guider par un directeur de conscience: un homme distinct du confesseur et le plus souvent choisi parmi une catégorie relativement répandue, des laïcs qui avaient fait vœu d'obéissance à Dieu, de pénitence, de pauvreté. Je savais qu’en écrivant une satire burlesque de ce genre en insistant sur l’aveuglement ridicule du chef de famille qui en oublie toute charité chrétienne et sur l’hypocrisie naïve des hommes, j’allais faire rire tout mon public, du moins la plupart. Je ne suis probablement pas un incroyant ni un contestataire, comme le prétendent mes ennemis qui voient dans Le Tartuffe une satire de la vraie religion ; car Louis XIV, qui ne plaisante pas avec les questions religieuses ne deviendrait pas le protecteur de la Troupe. Il est plus probable, comme le pense Raymond Picard, que j’attaque, au travers d’Orgon et de Mme Pernelle, qui sont les personnages ridicules, une forme austère de la religion qui n’est évidemment pas celle, plus mondaine, de la Cour. Le scandale viendrait ainsi du fait que j’opte pour une religion raisonnable comme celle de Cléante.

Toujours est-il que je ne suis assurément plus le même après les années 1664-1665. D’une part, je cesse de m’attaquer à de puissantes cabales, contrairement à ce que j’ai fais dans Le Tartuffe, pour ne fustiger que des vices de caractère et des mœurs privées, d’autre part mon inspiration s’assombrit. J’ai donc écris ce texte afin de divertir les lecteurs mais aussi afin de corriger ou essayer de corriger les vices des hommes, dans ce ca, leur hypocrisie.

De nombreuses personnes critiquent le contenu de cette pièce, en alléguant différents motifs, Pouvez-vous répondre à ces critiques?

Tout d’abord, les autorités religieuses ont jugé très sévèrement ma pièce, ils ont dit que c’était une comédie très dangereuse et qui est d’autant plus coupable de nuire à la religion que, sous prétexte de condamner l’hypocrisie ou la fausse ∂évotion, elle donne lieu de s’en accuser indifféramment tous ceux qui font profession de la plus solide piété et les expose par ce moyen aux railleries et aux calomnies continuelles des libertins. Que puis-je répondre à cela? Et bien cette comédie n’était pas faite comme eux disent, pour être dangereuse ou bien pour nuire les religions mais selon moi, le but des comédies sont de plaire tout en corrigeant les vices des êtres humain. Ensuite il y a eu une autre critique qui venait de la part de trois personnes pas très importantes, des simples amis qui discutaient, en disant que j’utilisais encore une fois la religion comme prétexte pour critiquer. Et bien madame, cela serait me répèter mais pour la deuxième fois, je répète que je ne critiquais pas l’Eglise ni la religion comme les personnes ayant lu ma pièce le croient.

Etes-vous blessé par ces critiques?

Etant donné que ces critiques viennent pas des honnêtes gens mais des personnes hypocrites et bien je ne suis point blessé.

J’ai justement écris cette pièce pour pouvoir différencier les deux types de personnes qu’il y a dans le monde, dans le cas ou les personnes se sentaient agressées ou bien tout simplement concernées par ma pièce cela voulait dire que ces personnes étaient des hypocrites. Au contraire, les personnes qui ne réagissaient pas violemment ou bien qui faisaient des critiques mais sans intention de blesser, qu’elles soient positives ou negatives, ce sont les honnêtes gens. Ma pièce m’as donc servi a voir qui étaient honnêtes et qui ne l’étaient pas, mon but n’était en aucun cas de blesser qui que ce soit. Très bien monsieur, notre interwiev est terminé, je vous remercie d’avoir répondu à mes questions de telle manière.

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