Commentaire composé sur l'incipit de "La part des flammes"
Par Raze • 21 Septembre 2018 • 849 Mots (4 Pages) • 629 Vues
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un effet de foule, de masse. Cet effet se poursuit avec les interrogations « Combien étaient-ils ? Mille cinq cents ? Deux mille ? » car ces nombres déshumanisent les victimes et cela donne l’impression qu’on n’est pas à 500 personnes près.
Nous allons maintenant parler de Violaine de Raezal, une des protagonistes de ce texte. Lorsqu’on la mentionne pour la première fois, le feu a déjà commencé mais elle « venait de vendre une jolie Vierge à l’Enfant », elle ne comprend pas du tout la gravité de la situation, elle pense à la recette de la journée à récupérer quand l’organisateur, le baron de Mackau, qui a réellement existé, qui passe « avec la mine d’un fantôme », comparaison dramatisant la scène, et on comprend que le baron et Violaine n’ont pas le même degré de conscience. Par la suite, Violaine voit le vélum prendre feu, prend conscience de la situation, puis elle endure une succession de souffrances : « une dame corpulente la bouscula avec force et elle tomba à la renverse, sa tête venant heurter le coin du comptoir n°4 » où on entend nombre de consonnes implosives b, t, d qui évoque la violence de la scène. Elle endure des souffrances comme on le remarque avec le champ lexical de la souffrance : « Douloureusement » ; « saignait » ; « plaie ».
Ainsi Gaëlle Nohant propose un traitement particulièrement dramatique de ce fait-divers, en décrivant une scène infernale et chaotique, encore plus marquée grâce à des éléments réalistes et des personnages ayant réellement existé, en faisant endurer des souffrances à ses personnages et en déshumanisant la foule de victimes.
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