Présentation de l'oeuvre Le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley
Par Christopher • 12 Novembre 2018 • 1 538 Mots (7 Pages) • 550 Vues
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et aux 12 apôtres de Jésus). Ces personnes chantent, prient et se passent une coupe de soma et de glace à la fraise, où il doivent tous boire dedans (référence parodique à la coupe de sang du Christ). Ils s’adressent tous à un « Grand Être », qui représente Dieu. Leur « Ami social » est celui qui fonde la société, la construit, en ayant pour but le bonheur des individus, des différentes couches sociales, fortement hiérarchisées. Cette cérémonie a pour but d’unir, de relier tous ces hommes, et c’est cela qui est le principe de la religion.
La dernière chose dont j’aimerais parler est l’échange entre John, le « sauvage », et l’Administrateur mondial, c’est à dire, le représentant du Meilleur des Mondes. On y retrouve deux visions de la société et du bonheur. L’Administrateur représente bien la nouvelle société qu’il dirige et John est son opposant. Il met en avant la science, mais il ne va pas jusqu’au bout de la démarche scientifique. D’après lui, la Guerre de Neuf Ans est symbolique, et l’allusion aux bombes à anthrax peut faire penser aux bombes atomiques de Hiroshima et Nagasaki et aux camps de concentration. On peut alors croire que l’auteur avait fait des prédictions assez justes.
Globalement, Le Meilleur des Mondes raconte la critique d’une société assurant un bonheur collectif au détriment d’un bonheur individuel, où la science, par son contrôle neurologique (ou mental), assure la paix sociale.
On remarque que le nom des personnages se rapporte à des vrais noms de personnages historiques et connus pour leurs idées en politique, par exemple pour Lénina Crowne = Lénine ; Notre Ford = Henry Ford ; Polly Trotsky = Léon Trotsky.
Afin de comprendre la volonté à écrire ce livre, il faut se baser sur le contexte historique. Le moment où les progrès de la science sont les plus grands. C’est ce que Huxley dénonce dans son livre. Il s’interroge jusqu’où l’évolution menaçante pourra-t-elle aller. Huxley cherche à montrer quelle ampleur prendrait un monde dominé par la science. Nous sommes aussi en période de totalitarisme en URSS, qui est aussi le principe du monde dont il est question dans le livre.
On peut mettre en relation Le Meilleur des Mondes avec plusieurs autres œuvres du XXe siècle, comme par exemple le roman dystopique de science-fiction Nous Autres de l’auteur russe Eugène Zamiatine, écrit en 1920. Ce livre raconte de telle sorte un journal la vie de D-503, un homme du futur, constructeur de l’Intégral, un vaisseau spatial destiné à apporter le bonheur à d’autres civilisations, que l’État unique aurait découvert. Mais D-503 est plus attiré par l’ancien monde (qui est le nôtre), où se trouve particulièrement le bonheur et la liberté. On retrouve en commun avec Le Meilleur des Mondes le fait que tout le monde sous dirigé par un seul grand chef, l’idée d’un régime totalitaire, où aucune liberté n’a sa place.
Ce roman a inspiré Le Meilleur des mondes, mais aussi 1984 de George Orwell.
1984 est aussi un roman dystopique de science-fiction, de George Orwell, publié en 1949. Ce livre décrit une Grande-Bretagne une trentaine d’années après une guerre nucléaire, où s’est installé un régime totalitaire s’inspirant du stalinisme et du nazisme. On voit alors que les mêmes éléments reviennent dans ces œuvres : le régime totalitaire et l’absence de liberté. On retrouve aussi Fahrenheit 451, roman dystopique de science-fiction de Ray Bradbury publié en 1953, où nous sommes dans une société où les livres sont interdits et brûlés, pour que la population n’ait aucune émotion.
On peut aussi mettre en relation Le Meilleur des mondes avec le film Bienvenue à Gattaca, film d’Andrew Niccol sorti en 1997. Ce film raconte un monde similaire au Meilleur des mondes, où les enfants sont crées in-vitro, où la science a pris le dessus.
Les sciences sont ici utilisées de manière anticipée, ce qui se passe pourrait exister mais ne l’est pas encore. Ce livre a été écrit, rappelons-le, au moment où la science faisait ses plus gros progrès. Il raconte peut être une situation qui sera effective dans plusieurs siècles, et sans doute que les scientifiques se seront basés sur ce livre pour créer ce monde futuriste. Mais ce que ne sait pas l’auteur, Aldous Huxley, c’est que la conception d’enfant artificielle a commencé à exister près de 50 ans après la rédaction de son livre. C’était donc une anticipation possible qu’avait prédit Huxley. Je peux donc en conclure que ce sont les progrès de la science qui ont influencé cette œuvre, et que ces progrès existent en partie
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