Biographie d'Antoine Compagnon

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- Toutes ces valeurs sont des valeurs littéraires héritées et défendues par les lumières au 18e siècle avant d’être adoptées et développées par les romanciers au 19e siècle.

Troisième pouvoir : -La littérature corrige les défauts de la langue pour pouvoir la purifie.

- Ici nous avons le texte qui s’inscrit dans l’unité.

- La littérature parle à tout le monde, elle recourt à la langue commune, mais elle fait de celle-ci une langue propre –poétique ou littéraire (puisque un texte surtout un poème qui sera accessible et qui dévoile d’emblée son sens figuré n’est pas un véritable texte littéraire pour ce pouvoir de la littérature, car seule la poésie est en mesure d’exprimer le continu, l’élan et la durée, c'est-à-dire de suggérer la vie).

-par extension le poème de Stephan Mallarmé « Le tombeau d’Edgar Poe », telle sera l’ambition de la poésie.

- Ainsi que, la littérature est salvatrice, car elle cherche à sauver l’inadéquation et à compenser l’insuffisance de la langue et de ses catégories discrètes.

- Pour Mallarmé le langage poétique est inventé à partir de la langue utilitaire en purifiant les mots par le jeu sur les sens, par le passage de l’univoque à l’équivoque.

- Le même Mallarmé disait : « Le mot ne dit pas la chose ». Or, le mot est chargé de sens.

- L’écrivain Proust disait : «Il faut attaquer une langue pour pouvoir la purifier ».

- Châteaubriand disait : « notre cœur est un instrument incomplet ».

- La langue est donc est inadéquate ou incapable d’accorder les fausses notes d’un piano mal accordé, et c’est la raison pour laquelle Gaustave Flaubert disait : « La parole humaine est comme un chaudron fêlé où nous battons des mélodies à faire danser les ours, quand on voudrait attendrir les étoiles ».

- Même le mot est impur.

- Mais, le rôle de la littéraire dans ce pouvoir est de transcender le langage ordinaire (ce qu’on appelle les mots de la tribu), pour faire de celui-ci une langue poétique ou littéraire qui s’inscrit dans ce qu’on appelle la littérature de l’hermétique.

- Quatrième pouvoir : -La littérature est un contre-système ou le contre-pouvoir.

- Le texte littéraire est de côté du hors pouvoir ou le contre-système.

- La littérature en sait long sur l’homme.

- La littérature en tant que réhabilitation, elle permet de transcender les systèmes et les philosophes de système, et de s’inscrire dans la relativité, car tous les discours philosophiques, scientifiques ou politiques finissent par créer un système.

- La littérature seule finit par la récupérer.

- La littérature est donc salvatrice, ce beau mensonge est salvateur, mais il reste relatif, car tout simplement n’a pas ce pouvoir d’imposer ou de créer un système chez les lecteurs.

- En fait, la littérature est une réhabilitation, une façon de transformer, elle est le miroir qui reflète la réalité à travers ses écrivains et ses penseurs (la littérature transforme les sociétés), mais sans pouvoir, sans créer un système idéologiquement parlant, parce que la littérature s’inscrit dans la relativité.