Properce

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L’épicurisme se base sur deux piliers essentiels que sont l’aponie et l’ataraxie, qui sont tous deux des principes fondamentaux pour atteindre et conserver un bien-être physique et psychologique. La philosophie épicurienne est en totale confrontation avec l’Eglise car elle refuse le dogme d’une vie après la mort « Forsita includet crastina fata dies », elle prône ainsi le fait de profiter de sa vie et de vivre sainement loin de toutes causes de maux, ainsi elle privilégie l’amitié à l’amour ce qui n’est pas forcément le cas de Properce, celui-ci hésite donc entre l’Epicurisme et le Carpe Diem

Le Carpe Diem, littéralement cueille le jour, est une conséquence de l’Epicurisme reprenant le fait de penser qu’il n’existe pas de vie après la mort, cependant, contrairement aux Epicuriens, les adeptes du Carpe Diem vivent au jour le jour et ne se soucient pas de leur santé morale ou physique, ou du moins ça ne le préoccupe pas autant, ils sont adeptes des plaisirs de la vie, comme la nourriture, la boisson, l’amour passion, et tout ce qui peut leur apporter satisfaction. Ainsi Properce se place davantage du côté du Carpe Diem car il veut à tout prix profiter de Cynthie « Quod mihi si secum tales noctes illa vellit, vitae longus et annus erit. ». De plus, Properce n’adhère pas au bien-être psychologique car il se laisse tourmenter par Cynthie « Quam possim,nostros alio transferre dolores ». Il hésite ainsi entre Epicurisme et Carpe Diem.

Ainsi, Properce nous surprend donc avec un poème particulier relatant un amour sans limite, cependant, sous couvert de ce poème d’amour à sa bien-aimée, il transparait aussi une certaine prise de position philosophique de la part de l’auteur qui ne sait pas très bien où se situer même si il semble plus proche du Carpe Diem. Le fait de prendre la littérature triviale comme prétexte à la philosophie n’est pas un cas rare, Sénèque, dans ses Lettres à Lucilus se sert d’une lettre triviale comme prétexte à une leçon de Stoïcisme.