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Giuseppe, le hussard sur le toit

Par   •  31 Octobre 2018  •  1 202 Mots (5 Pages)  •  497 Vues

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Le bon sens contre la folie

Giuseppe se considère comme représentant de ce qu’il définit comme étant du bon sens. On l’a déjà vu lorsqu’il raconte comment il a jeté la jeune femme au mari et aux enfants perdus. Il continue dans son raisonnement avec cette réplique « il faut savoir se servir des autres. C’est naturel et tout le monde le comprend, même ceux dont tu te sers en guise de matelas pour boucher tes fenêtres. Les hommes arrêtent mieux les balles que la laine. Tout le monde a ce bon sens dans le sang ». Mais si l’on réfléchit bien, le raisonnement de Giuseppe est somme toute assez logique face à la menace qu’est le choléra. C’est Angelo qui est une sorte d’anomalie dans le récit. Sa volonté de sauver les cholériques peut être considéré comme une forme de folie.

C’est donc pour cela que le portrait de Giuseppe se dégrade au fur et à mesure du récit. Considéré avant tout comme un « politique », il est capable de mensonges et de compromis avec sa propre conscience et cela en vertu du principe selon lequel la fin justifie les moyens. Ce qui ouvre sur la dimension machiavélique du personnage tant il diverge avec Angelo alors que tout deux appartiennent au mouvement carbonari (mouvement à la fois politique et sociale). Ainsi, Giono oppose (je cite le résumé de marceline Jacob Champeaux) « un doctrinaire cynique, hostile à l’héroïsme gratuit, et partisan en revanche, du machiavélisme » et un parfait héros de roman. Partisans d’une même cause et frère de lait, tout dans leurs caractères les sépare.

Relation Giueseppe/Angelo

Mais malgré toute ses différences, Angelo et giuseppe entretiennent une relation très passionnelle et affectueuse. On le voit via ses qqs citations. « Ils se fricassèrent le museau comme de jeunes chiens » p 252 « ils s’embrassèrent vraiment en frémissant. Angelo trembla de joie en serrant son ami, son frère dans ses bras, et il sentit que, lui à son tour, il allait pleurer »p 293. Giuseppe porte une très grande attention à Angelo. Si Michu avait ordonné la pendaison de son camarade, il l’aurait tué ; il lui fait confectionner de beaux vêtements « Je veux que tu sois beau »p 266. Mais giuseppe, par son caractère cynique, n’arrive pas à se débarrasser d’une réelle jalousie. D’abord une jalousie sociale face au rang de colonel des hussards d’Angelo, mais aussi jalousie face à la supériorité physique d’Angelo. On le voit dans les deux combats évoqués dans le roman. Le premier un souvenir d’Italie, et le second sur la colline aux amandiers. De son côté, Angelo ressent une forme d’agacement vis-à-vis de giuseppe. Il est agacé par ses conseils et son attitude protectrice, il réagit même violemment mais regrette immédiatement ses actes. Ce qui montre le profond attachement d’Angelo envers son frère de lait comme cette citation lorsque Angelo semble prêt à passer la nuit à rassurer giuseppe, lui qui est terrifié par la maladie « à diverses reprises cependant Giuseppe s’adressa en piémontais à Lavinia. Elle ne répondit pas. Il appela angelo et lui dit « Parle moi ». Angelo lui parla longuement du Piémont, de châtaigneraies… »p 285

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