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De l'ecole des femmes

Par   •  4 Avril 2018  •  1 246 Mots (5 Pages)  •  824 Vues

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-Aparté entre les deux h : discours intimiste, Chrysalde a une certaine délicatesse : hyperbole «Votre dessein pour vous me fais trembler de peur » montre l'inquiétude et le dévouement pour son ami

Le verbe « craindre » apparaît à de multiples reprises dans les premières répliques de Chrysalde (v. 4, 15, 46, 56), et on peut lui adjoindre les termes« téméraire » (v. 8) et « risquer » (v. 66). Chrysalde craint que les précautions d’Arnolphe soient inutiles et qu’il soit trompé dans ses attentes vis-à-vis d’Agnès. L’expression de ces craintes crée une attente chez le spectateur.

b. La thèse d'Arnolphe

- « Bien huppé qui pourra m’attraper sur ce point » : allitération en p : ici Arnolphe insiste sur le fait qu'il est au-dessus des autres

« une sotte », « une femme stupide » : répétition du mot et champs lexical de la bétise : : il a tellement peur d’être trompé qu’il en arrive à préférer une femme idiote à n’importe qu’elle autre femme. Il n’a pas d’autre critère que la bêtise. Argument de mauvaise foi

« Je sais les tours rusés, et les subtiles trames » « Et je sais ce qu’il coûte à de certaines gens » : anaphore, il est sur de lui et pense détenir la vérité avec l'utilisation du verbe « savoir »

« Et que prétendez-vous qu’une sotte en un mot… » « L’esprit, et la beauté… » : les points de suspensions montre qu'Arnolphe coupe la parole a Chrysalde l’empêchant d'exprimer son opinion, il monopolise la parole

« je » « moi je » : pronom personnel de la premiere pers du singulier, obsessions de lui-meme, intérêt personnel

« Dont pour nous en planter savent user les femmes »,« Et comme on est dupé par leurs dextérités »

« Mais une femme habile est un mauvais présage »,« Et femme qui compose, en sait plus qu’il ne faut » : utilisation du présent de vérité générale ; Arnolphe a des préjugés : il est misogyne. Il énumère une série de maximes, de proverbes concernant les femmes , leur intelligence. Il a une conception très rétrograde de la femme : elle doit être idiote. Or, quelqu’un qui se contente de réciter des proverbes est quelqu’un qui ne pense pas.

« tours rusés, et les subtiles trames »,« dupé par leurs dextérités »,« maligne influence. » : champ lexical de la tromperie La femme, dans la conception d’Arnolphe, n’est bonne qu’à tromper. [Cela correspond aux mentalités de l’époque].

« Et celle que j’épouse, a toute l’innocence » : périphrase, Il ne nomme pas Agnès. Il ne la respecte pas

une spirituelle,

Qui ne parlerait rien que cercle, et que ruelle ?

Qui de prose, et de vers, ferait de doux écrits,

Et que visiteraient marquis, et beaux esprits,

un esprit qui soit haut, : énumère un portrait de femme qu'il ne veut pas. Il ne veut pas de femme qui parle, qui rencontre, qui écrive, qui réfléchisse.

« savoir prier Dieu, m’aimer, coudre, et filer. » : énumération, Arnolphe veut à tout prix éviter d’être cocu : il choisit une femme croyante, aimante et qui sache coudre. On voit tout particulièrement ici la vision de la femme dans la société de l'époque qui n'a pas l’accès au savoir, le statut de la femme se résume a des taches ingrates et stupides.

Ainsi on voit toutes les obsessions d'Arnolphe, dénué de vrais sentiments. Il a une seule passion : assouvir ses plaisirs en exerçant son autorité , en rabaissant. Il est dans le déni.

Conclusion

Dans la scène d’exposition : l’intrigue est posée. Les personnages sont présentés (Arnolphe : directement, Agnès : indirectement).

Nous avons en outre une attente chez le spectateur qui est impatient de découvrir la personnalité d'Agnès.

Nous avons une critique sociale doublée d'une dénonciation des abus de pouvoir de l'homme sur la femme. Molière prend le parti de la femme trop souvent abusée et réduite au niveau du mariage à l'autorité absolue de son mari qui exerce de manière toute puissance ses droits sur elle. La dialectique est plus celle du maître et de la femme.

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