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Les répubocains (1848-1914)

Par   •  10 Janvier 2018  •  3 087 Mots (13 Pages)  •  320 Vues

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Particularité Seconde République = très courte durée. La révolution de 1848 est selon les mots de Maurice Agulhon une "révolution sans prestige", marquée par ses contradictions, ses répressions féroces (dès le mois de juin 1848) et son échec final, à travers la liquidation républicaine par le prince président Bonaparte (le coup d'état puis l'Empire). Mais surtout la seule victoire durable du mouvement républicain issue de cette république, c'est l'instauration du suffrage unniversel en 1848 qui persistera jusqu'à nos jours. Une réelle concrétisation des idéologies du mouvement.

c. ..mais non anéanti

En effet les réformes libérales permettent a nouveau un essor de la propagande républicaine dans son anticléricalisme désormais très affirmé. Des alliances se font afin de renforcer le mouvement républicain face à l'empire même si des divisions autour de la question sociale persistent. Cela aboutit à l'emergence de figures phares du mouvement comme Jules Ferry ou Gambetta avec le programme de Belleville dans lequel il revendique clairement l'instruction, la séparation de l'Eglise et de l'Etat et des mesures sociales (ce qui le différencie de Ferry dans l'approche de la République). Ce programme fonde alors le radicalisme de ce mouvement.

République proclamée en septembre 1870: le mouvement républicain à la pointe du combat pour la défense de la France puisqu'il se situe pour la poursuite de la guerre franco-prussienne. Mais cette position le dessert, la population vote pour les conservateurs qui, eux, veulent la paix. C'est donc un double échec: militaire (armistice) et politique (élections législatives).

Le mouvement républicain écarté du pouvoir une nouvelle fois. Cela ne signifie pas pour autant un refus définitif et complet de la République.L'évenement de la Commune est décisif, c'est le retour du mouvement révolutionnaire mais cette fois il pose la question de la finalité de la République. Le mouvement républicain est encore une fois remis en cause.

II) Le mouvement républicain à l’assaut du pouvoir (1871-1879)

Jusque là la France n'a connu qu'une République sans républicains, le mouvement républicain part donc à la conquête de celle-ci.

a. Le choix de la modération

Thiers devient président de cette IIIeme République en Aout 1871. C'est un Orléaniste mais il décide de se rallier à la République, c'est le symbole du rapprochement du milieu orléaniste avec celui des républicains libéraux. Le mouvement républicain s'élargit alors dans ses divisions mais surtout dans sa diversité d'opinion. Ce ralliement d’une partie des conservateurs à l’idée républicaine derrière Thiers est bénéfique au mouvement puisqu'il y a une nécessité de conquérir les masses paysannes, et surtout de ne plus faire peur aux notables. Cela passe donc par une liberalisation et une diversification des conceptions de la république véhiculées par le mouvement républicain. Thiers veut une République conservatrice et considère qu’elle seule peut apaiser les conflits entre Français. (thiers renie les monarchistes -> pousse sa démission en 1873. remplacant = Mac Mahon (monarchiste), retour à l'ordre, étouffement du mouvement républicain).

b. Un compromis qui s'avère favorable au mouvement républicain

- Les élections de 1876: victoire éclatante du mouvement républicain.

- Coup de force de Mac-Mahon: 16 mai 1877 nouvelles élections et nouvelle victoire du mouvement républicain.

- Un gouvernement républicain et un président républicain : Jules Grévy, président de la République. Victoire et concrétisation des aspirations du mouvement républicain.

c. La consolidation du régime

Raisons d’une victoire: modération et union face à l’adversaire (cela ne durera pas), transformations sociales de la France: montée des classes moyennes aspirant à être associées au pouvoir.

Contexte républicains au pouv:

Une lecture parlementaire de la constitution: le choix de l’affaiblissement du pouvoir exécutif. Les Républicains ont les mains libres: «mise au pas» de l’administration, contrôle de l’armée (éviction des descendants des familles régnantes), premières mesures anticléricales.

Mais il est important de signaler que le clivage droite-gauche passe désormais à l’intérieur du camp républicain puisque la droite s'est ralliée à la république. Même si l’idée de défense républicaine soude les hommes, la droite reste exclue du pouvoir jusqu'en 1914, face à ce qu'on appelle la "légitimité de gauche" ("programme, idéologie, tempéramment de la gauche solidaires des institutions et de l'Etat lui-même", Histoire des forces politiques en france, Pierre Levêque)

III) Le mouvement républicain transformant la France. (1879-1914)

Ce furent les années où la République se mit en place, où s’installèrent des institutions et des mœurs politiques qui ont eu la vie dure : ce fut l’âge d’or, notamment, de la démocratie parlementaire. Ce fut alors que les conquêtes révolutionnaires et les avancées du XIXe siècle s’enracinèrent définitivement et cessèrent d’être perçues comme subversives par une majorité de Français pour se muer en fondements de la nation.

Cependant, il subsiste un camp anti-républicain (à droite), des courants révolutionnaires (à gauche). Certains sont hostiles à la République en son principe, d’autres ne le sont qu’à ses pratiques politiques. Ce qui nourrit ces extrémismes, c’est d'une part que la IIIe République est en conflit avec des secteurs importants de la société : conflit ouvert avec l’Église et les catholiques au début de la période (il se calme dans les années 1890 avant de reprendre de plus belle dans les années 1900), conflit latent avec le monde ouvrier, mal intégré à la société et mal pris en compte par un régime qui fait la part belle aux campagnes ; d’autre part que les dérives du parlementarisme (faiblesse et instabilité du pouvoir exécutif) débouchant sur des crises.

a) La République des opportunistes (1877-1897)

Les républicains confirment en 1881 leur victoire aux élections de 1877. Les amis de Gambetta, ceux

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