Les Etats Unis et le monde depuis 1945

...

Des interventions en Europe et Amérique : réarment la RFA après la première crise de Berlin, le blocus (48-49) + Union de l’Europe Occidentale (54) → entrée de la RFA facilitée dans l’OTAN (55) Crise de Cuba (62) : les EU se posent en défenseurs du continent américain, ils contraignent les soviétiques à retirer leurs fusées + la crise conditionne les relations internationales (la France cherche à se doter de l’arme nucléaire à cette époque) ; EU soutiennent de nombreuses dictatures en Am centrale et du Sud → totale contradiction avec l’idée de liberté.

2. Le leadership étasunien remis en question (milieu des années 60 – fin des années 70)

Un changement de stratégie : EU poursuivent la lutte anti communiste mais favorisent désormais la discussion (notamment avec l’URSS) → limiter les armements (période de « Détente ») ; ils se rapprochent de la Chine communiste de Mao (voyage de Nixon à Pékin en 72) + la reconnaissent officiellement en 78.

Une puissance économique remise en cause : guerre du Vietnam (64-75) → érode la supériorité économique américaine, écrasante depuis la WWII : leurs stock d’or étant en baisse constante, ils ne son plus capable d’assurer la conversion de leur monnaie en or (Nixon met fin à la convertibilité du dollar en 71)

A la fin des années 70, un recul de l’influence étasunienne : dû à la « politique des bons sentiments » de Carter (basée sur les droits de l’homme ≠ Realpolitik appliquée par Nixon : « la politique étrangère fondée sur le calcul des forces et l'intérêt national »); EU obtiennent un succès avec les accords de Camp- David (78) qui mènent Israéliens et Egyptiens sur la voie de la paix ; Mais Grenade et Nicaragua (deux dictatures précédemment soutenues puis liens rompus avec les EU sous Carter) se rapprochent de l’URSS + révolution iranienne (79) met fin a régime pro occidental du Shah (allié de longue date des EU mais régime clairement autocratique → Carter n’intervient pas lors de la révolution ; depuis, de nombreux observateurs ont établi un lien de cause à effet entre le déclin du soutien des États-Unis et la rapide destitution du Shah )

3. Le leadership retrouvé (années 80)

Le retour de la politique d’endiguement : années Reagan (80-88 ; « America is back » ; « L’empire du Mal » ; ancien Maccarthiste ; vision manichéenne du monde ; issu du cinéma de seconde main) ; doctrine Reagan exposée en 82 : aider les « combattants de la liberté » contre les communistes dans les pays du tiers monde → arme la résistance afghane en lutte contre l’URSS + aide la Contra nicaraguayenne qui s’oppose aux sandinistes marxistes au pouvoir

La relance de la course aux armements : pendant la crise des euromissiles, Reagan lance le programme de défense antimissile, l’Initiative de Défense Stratégique, bien vite surnommée « guerre des étoiles »

Le vainqueur de la Guerre Froide : après l’effondrement du rideau de fer : EU soutiennent la réunification des deux Allemagnes (90) + font accepter par l’URSS de Gorbatchev l’intégration de la nouvelle Allemagne dans l’OTAN. Dissolution de l’URSS (25/12/91 ; → 15 républiques ; ¼ du territoire et ½ population en moins) → les EU sont la seule superpuissance mondiale : hyperpuissance ?

III D’une hyperpuissance à un monde multipolaire

1. Les années 90, une domination sans partage

Un statut d’hyperpuissance (terme d’ H. Védrine ministre des affaires étrangères témoignant de l’exceptionnelle avance des EU au lendemain de la GF) : victoire contre totalitarisme soviétique → optimisme : victoire finale du libéralisme sur toute autre idéologie (F. Fukuyama, politologue, La Fin de l’Histoire, 1989)

Fondation d’un nouvel ordre mondial : opération « Tempête du désert » (intervention pour libérer le Koweit ; lancée en janvier 91 en réponse à l’invasion irakienne d’août 90 ; coalition menée par EU mandatée par l’ONU ; plus 100.000 sorties aériennes et 88.500 tonnes de bombes larguées) → mise en place d’un nouvel ordre mondial : « gendarmes du monde » (G.H. Bush ; les EU sont au service de l’ONU → respect droits de l’Homme et traités internationaux)

La promotion de la démocratie : doctrine Clinton ou enlargement (promouvoir dans le monde l’ économie de marché, la démocratie et le respect des droits de l’homme) → accords de libre échange signés ; accords d’Oslo (signés entre israéliens et palestiniens : espoir de paix ; 93) et de Dayton (suite à l’intervention américaine dans le conflit yougoslave ; imposés en 95 et mettent fin à la guerre de Bosnie) ; intègrent de nouveaux pays à l’OTAN (Pologne, République Tchèque et Hongrie)

2. Les attentats du 11 septembre et la doctrine Bush

La fin des espoirs d’un monde pacifié : 9/11 attentats commis par Al Qaïda → interprétés comme déclaration de guerre de nouveaux ennemis « totalitaires » réunis dans « l’axe du mal » (administration Bush)

La guerre au terrorisme : intervention en Afghanistan (renversent les talibans, proches d’Al Qaïda ; mandatés par l’ONU, automne 2001) et intervention en Irak (renversent le régime de Saddam Hussein, accusé à tord de posséder des armes de destruction massive ; EU à la tête d’une vaste coalition formée en dehors du cadre de l’ONU ; 2003)

Politique d’unilatéralisme (refuse toute concertation avec ses alliés ou avec la communauté internationale) : EU refusent de ratifier des traités jugés menaçants pour la souveraineté Etasunienne : TICE (traité d’interdiction complète des essais nucléaires), statuts de la Cour Pénale internationale, protocole de Kyoto → antiaméricanisme, surtout en Occident

3. Après 2007, un nouveau rapport au monde

Des EU affaiblis : crise de 2007 → montre leur fragilité économique et leur dépendance aux capitaux étrangers ; la part du $ dans les réserves de change chute (de 71,5% à 61,4% entre 2001 et 2010)

Recul des positions étasuniennes : Asie (doit composer avec la Chine) et même en Amérique latine (principalement par Chavez le président du Venezuela de 1999 à 2013)

Maintien d’une position privilégiée : Sous Obama, le leadership s’exprime dans les institutions du monde multipolaire (comme le G7) ; suprématie militaire et situation géostratégique → rôle de premier plan

Conclusion