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d’environnement que sur la qualité.

En conclusion, les motivations des consommateurs à acheter un vin bio et les motivations du viticulteur à produire bio se rejoignent sur beaucoup de points. En effet, ils veulent tous deux protéger l’environnement, la santé des sols et de leur région mais aussi leur propre santé. De plus les acheteurs vont être très exigeants sur l’origine de leur vin, voulant savoir d’où il vient et comment il les produit.

Le vin bio connait aujourd’hui un essor. La création du vin bio a attiré les consommateurs de vin conventionnel mais aussi les consommateurs de produits bios. Ces consommateurs, voyant l’offre s’élargirent ont ressenti le besoin d’acheter du vin bio comprenant qu’il pouvait désormais boire du vin en respectant leurs convictions. Il y a un réel engouement pour ce produit qui provoque une demande de plus en plus importante du consommateur.

4- Une clientèle spécifique 

Qui achète du vin bio ?

Un viticulteur bio a plusieurs types de clientèle. En effet, il va vendre son produit en grande partie à l’exportation qui représente 43% de ses ventes (p.16) mais aussi directement de son domaine (appelée vente directe), qui est, après l’exportation sa deuxième plus grande vente (13%). Un viticulteur bio à une clientèle très large et variée. Il vend son vin à des cavistes, grossistes, restaurateurs, aux grandes distributions, magasins spécialisés en bio … Dans le secteur de la grande distribution le vin bio est pour le moment sous représenté, n’ayant pas un très large choix de produits qui s’explique par le fait que le viticulteur est moins intéressé car les marges y sont faibles. De plus, sur les différents viticulteurs interrogés les cavistes et restaurateurs constituent leur plus grosse clientèle suivis de peu par l’exportation qui occupe la plus grande place des ventes à l’échelle nationale. Mais pour un viticulteur bio, c’est vendre directement au domaine qu’il préfère car cela lui permet d’avoir un contact direct avec le consommateur. Il peut comme ça expliquer son choix de la viticulture bio même si la majorité des viticulteurs veulent que le client achète leur vin bio avant tout parce qu’il l’aime et non pas parce qu’il est bio.

La clientèle directe du viticulteur se différencie en trois catégories bien distinctes.

Qui sont les consommateurs ?

Il y a, aujourd’hui trois sortes de consommateurs ; les hommes, les femmes et les jeunes.

Les hommes, qui sont des consommateurs de vin bio réguliers ressemblent beaucoup aux consommateurs de vins conventionnels réguliers.

Parmi ces consommateurs les hommes de plus de 45 ans occupent une place importante (47% des consommateurs). D’abord consommateur régulier de vin conventionnel (57% affirment en consommer au moins une fois par semaine) ils vont s’intéresser à la viticulture bio par curiosité dans un premier temps pour « découvrir un bon vin du terroir qui respecte l’environnement » et pour pouvoir ensuite le comparer aux vins conventionnels. Si ce vin est bon, le fait qu’il soit bio sera pour une lui motivation supplémentaire pour l’achat de ce vin. Ces amateurs de vins conventionnels auront plutôt tendance à privilégier le goût que le côté bio d’un vin. Ces hommes de plus de 45 ans appartiennent tous à la même catégorie sociale plutôt aisée. Etant des cadres ou exerçant des professions intermédiaires, ils disposent tous d’un revenu supérieur à 3000 euros et plus d’un tiers possède un bac+3.

En plus des hommes âgés de plus de 45 ans une autre catégorie de consommateurs commence à apparaître : les jeunes de 18 à 24 ans. Ces consommateurs sont moins représentés chez les consommateurs réguliers de vin conventionnel (8%) que chez les consommateurs réguliers de vin bio (14%). Ces jeunes consommateurs représentent le public de demain, ils vont en effet élever leur palet en ne buvant que des vins bios étant particulièrement sensible à l’environnement.

A ces jeunes consommateurs vient s’ajouter les femmes. Celles-ci représentent une grande partie des consommateurs de vins bios (44%). Ne s’y connaissant pas particulièrement en vin, elles vont choisir le vin bio par soucis de l’environnement, plus de la moitié d’entre elles (62%) étant déjà consommatrices de produits bio dans leur alimentation quotidienne.