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Des territoires inégalement intégrés à la mondialisation

Par   •  10 Novembre 2018  •  1 792 Mots (8 Pages)  •  463 Vues

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Les pays du Sud n’ont pas tous adopté la même stratégie. Certains orientent leur économie vers l’extérieur (Vietnam, Philippines), alors que d’autres s’appuient uniquement sur leurs matières premières (puissances pétrolières), ce qui est source de fragilité.

Sur le plan humain, ces pays et territoires engendrent des flux migratoires vers les pays les mieux intégrés ou vers les centres de la mondialisation. Cela leur permet de disposer de l’argent envoyé par les immigrés, mais pose la question de la fuite des personnes les plus dynamiques et les mieux formées. Ces pays sont également marqués par leur grande instabilité politique et/ou économique, ce qui engendre le développement d’organisation illégales (terroristes…), qui n’hésitent pas à cibler les puissances mondiales dans le cadre d’idéologies extrémistes.

- Les facteurs de la marginalisation

Ces territoires mis à l’écart le sont pour de multiples raisons. Les causes sont d’abord économiques : leur niveau de développement et d’infrastructures est insuffisant et ne permet pas de générer ou d’attirer des flux de marchandises importants. Les ressources financières sont insuffisantes pour que des firmes transnationales puissent se mettre en place. Les effets de la pauvreté peuvent être renforcées par des catastrophes naturelle qui dévastent les maigres infrastructures existantes.

Les causes sont également idéologiques : l’exemple le plus illustratif est la Corée du Nord qui refuse volontairement toute intégration à la mondialisation afin de préserver la dictature en place depuis la fin de la guerre de Corée. D’autres pays estiment que la mondialisation sert uniquement les intérêts américains et anglo-saxons, et le développement de leurs entreprises (MacDonalds par exemple). L’instabilité politique et les situations de guerre contribuent également à éloigner des pays de toute forme de mondialisation. On peut par exemple citer la Libye : sous le régime du Général Kadhafi, le pays a tenté pendant les années 2000 de s’intégrer légèrement à la mondialisation (rencontre entre Sarkozy et le dirigent lybien entre autres), avant de connaître une révolution et une guerre civile qui ont ravagé le pays et éloigné de toute possibilité d’intégration pour les prochaines années. Le territoire est à reconstruire et la nation à refonder.

- A proximité des pôles, des espaces tenus à l’écart

Même dans les pas qui participent fortement à la mondialisation, certains espaces sont à l’écart. On peut envisager des zones dont les bases économiques sont peu tournées vers l’extérieur, à l’image des parcs nationaux des Etats-Unis. Au sein des grandes métropoles mondiales, certains quartiers en difficulté (banlieues parisiennes, ghettos américains…), sont peu ou pas intégrés à l’agglomération (manque d’accessibilité, profils de personnes différentes, difficultés économiques, personnes issues des grandes migrations internationales qui ont encore du mal à s’acclimater).

- Une mondialisation en débat

- Des idéologies résistantes

Depuis le début de la crise financière de 2008, des mouvements contestataires se sont multipliés afin de faire entendre leurs revendications contre une mondialisation qu’ils jugent sources d’inégalités et de conflits. On retrouve ainsi le mouvement des Indignés, de Nuit Debout, d’Occupy, qui dénoncent le libéralisme, les inégalités croissances et les politiques d’austérité. Il s’agit de mouvements spontanés, souvent conduits par des personnes qui n’arrivent pas à trouver d’emplois. Ils ont pu occuper des lieux symboliques de la mondialisation (Wall Street à New-York, le parvis de La Défense à Paris…). Ces mouvements sont la traduction d’une mondialisation de plus en plus difficilement acceptée par la population, même dans les pays dits développés. La critique de l’impact environnemental de la mondialisation est également mise en avant, dans le cadre de la problématique du réchauffement climatique.

- Des alternatives qui ont du mal à exister

Le concept de « démondialisation » commence à émerger. Il consiste à recentrer l’activité économique à l’échelle nationale et à relocaliser certaines activités. On parle également des circuits cours afin de « consommer local ». Le commerce équitable doit lui permettre de favoriser le développement des populations des pays du Sud en demandant plus d’efforts financiers aux consommateurs des pays du Nord. Certains mouvements veulent aller encore plus loin et prônent la décroissance, afin de sortir de la logique productiviste qui anime le libéralisme et la mondialisation qui entraîne la destruction de l’environnement en laissant de côté de nombreuses populations.

Conclusion

La mondialisation est un phénomène qui n’est que peu remis en cause dans le monde d’aujourd’hui. Ses aspects inégalitaires sont bien entendus critiqués, mais elle constitue un processus historiquement implanté qui ne pourra évoluer que progressivement. Actuellement, elle est source de marginalisation et de déséquilibre : alors que certains Etats concentrent les pôles majeurs de sa mise en place, d’autres se retrouvent à l’écart, sans réelle capacité pour s’intégrer à l’avenir.

La mondialisation est donc en débat et ces inégalités se traduisent dans l’espace : par exemple dans les villes où la ségrégation sociospatiale est bien visible : les gated communities (quartiers fermés) et les bidonvilles coexistent, parfois, à proximité. Certains pays (PMA) ou certaines catégories de populations (paysans sans terre, travailleurs pauvres ou sans emplois) font partie des oubliés de la mondialisation. Dans ce contexte, nous pouvons nous demander : comment est-il possible de modifier la mondialisation afin de la rendre plus intégratrice et plus « juste » socialement et économiquement ?

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