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Sylla

Par   •  14 Juillet 2017  •  1 519 Mots (7 Pages)  •  449 Vues

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remporte une victoire éclatante, grâce à laquelle il reçoit le titre d’Imperator. Pressé d’en finir, il négocie avec Mithridate un traité : celui-ci conserve son royaume en échange de 2000 talents, et de 80 navires chargés d’acheminer les troupes romaines vers l’Italie. En bonus, Sylla récupère encore 20 000 ta lents de la province d’Asie, avant de rentrer à Rome.

La deuxième guerre civile

Pendant ce temps- là, à Rome, le consul Cinna s’est rebellé contre le Sénat et Marius est revenu d’exil. Il a fait mettre à mort plusieurs sénateurs, s’est fait élire consul pour la septième fois (87 avant J.C.), et Sylla a été déclaré hors-la-loi. Hélas pour lui, Marius n’a guère le temps d’en profiter puisqu’il meurt subitement, 17 jours après le début de son consulat. Mais ses partisans, les marianistes restent au pouvoir, sous la direction de Cinna.

En 83, Sylla débarque à Brindes avec 40 000 hommes (brindisi actuellement) pour en finir avec eux. C’est la 2ème guerre civile, les marianistes lèvent 6 armées, que Sylla va écraser les unes après les autres. En fin 82, Sylla aidé par Crassus et Pompée remportent la bataille de la Porte Colline et prennent Rome. Impitoyable, Sylla ordonne le massacre de 7000 prisonniers.

Sylla dictateur

Sylla se fait élire dictateur par les comices, pour une durée indéfinie, à partir du 1er Décembre 82 avant J.C. Il s’empare ainsi du pouvoir, en toute légalité (la dictature à l’époque romaine est une magistrature reconnue par la constitution et devait permettre que l’autorité suprême soit confiée à un seul homme en cas de crise.) . C’est à partir de ce moment là que Sylla prend le surnom de Felix - le chanceux - car il assure être protégé par les Dieux.

Il organise une gigantesque épuration.

Il fait publier des listes de ceux qui peuvent être éliminés en toute légalité ; ce sont les proscriptions (proscrire) ; Les délateurs et les tueurs s’en donnent à coeur joie car une prime récompense leur geste. On évalue à 5.000 le nombre de leurs victimes. Beaucoup de partisans de Sylla - comme le futur triumvir Marcus Licianus Crassus - s’enrichissent en s’appropriant la fortune des proscrits. Le jeune Caius Julius Caesar, né en 100 et neveu par alliance de Marius, figure parmi les proscrits et doit s’enfuir de Rome. Sylla dira à ceux qui viennent demander sa clémence pour César : : "Vous êtes vous-mêmes bien peu avisés de ne pas voir en cet enfant plusieurs Marius.") Au final, on estime à 5000 le nombre total de victimes.

La réforme de la république

Le but de ses réformes est d’améliorer l’efficacité de l’administration, d’accroître le pouvoir du Sénat et de limiter celui du peuple et des tribuns.

Il double le nombre de Sénateurs, le portant à 600.

Il leur réserve l’initiative législative, ôtant aux tribuns de la plèbe le droit de proposer des lois

Ces mêmes tribuns sont désormais limités à une seule mandature

Il limite les droits des consuls et des préteurs à des fonctions civiles en Italie

Il distribue des terres à 100.000 vétérans et supprime les distributions gratuites de blé aux citoyens pauvres dans l’espoir de mettre fin à l’exode rural

La fin de Sylla

En 79 avant J.C., jugeant avoir accompli sa mission, Sylla se retire de la vie politique et s’installe à Cumes, avec sa cinquième épouse, une jeunette de 25 ans nommée Valeria. Il meurt un an plus tard. Selon Plutarque, il aurait succombé à une phtiriase, dévoré par les poux. En réalité, il aurait vraisemblablement succombé à une hémorragie digestive consécutive à un ulcère de l’estomac.

Il sera inhumé sur le Champ de Mars, lieu de sépulture des anciens rois. Sylla avait rédigé lui-même son épitaphe :

"Jamais nul ne fit plus de bien que lui a ses amis;

jamais nul ne fit plus de mal que lui a ses ennemis"

Conclusion

Ainsi vécut et mourut Lucius Cornelius Sylla. Brillant général, doublé d’un diplomate hors pair, aux méthodes parfois très contestables. Son nom restera à jamais terni par les flétrissures des proscriptions et des actes de cruauté dont il fit preuve durant les guerres.

Il a essayé de sauver la vieille république aristocratique romaine. C’était peine perdue ! Quelques années plus tard seulement, de nouveaux imperatores apparaissaient, qui entendaient dominer Rome : Pompée d’abord, puis Crassus, César, Marc-Antoine, et enfin Auguste.

Paradoxalement, Sylla avait lui-même donné l’exemple, malgré ses intentions, à ces hommes qui allaient détruire la république et permettre l’établissement de l’empire.

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