Les régimes totalitaires de l'Entre-deux-Guerres s'appuient-ils sur la terreur pour régner ? (Mathis Nardl, lycée Jean Renoir)
Par Junecooper • 20 Septembre 2018 • 828 Mots (4 Pages) • 573 Vues
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domination. On le voit dans tout les cas : l'Italie fasciste est elle-même issue d'une révolution
populaire et l'Allemagne nazie est parvenue au pouvoir par la voie des urnes. De plus, la
propagande au sein même du pays est omniprésente afin d'assurer le soutien de la population et
maintenir le parti totalitaire au pouvoir. On peut prendre l'exemple des jeunesses hitlériennes
destinées à embrigader la population dès la jeunesse et à leur fournir une éducation suivant les
préceptes du parti, afin d'intégrer ces mêmes préceptes au coeur de la mentalité de la population. Ce
genre de système est retrouvé dans le système italien, sous le nom de "balillas", et également dans
les "komsomol" russes.
De plus, cette manipulation des masses est tellement efficace qu'elle s'implante au plus
profond de la mentalité de la population : on a l'exemple du général allemand Erich Hoepner,
fermement opposé au nazisme et cependant, développant des idées fortement antisémites dans les
textes qu'il écrivit avant son exécution par les nazis. Ceci démontre clairement que même dans
l'opposition du parti ayant instauré cette haine, on la retrouve bel et bien : l'idéologie s'est répandue
dans la totalité de sa population, y compris là où on supposerait une quelconque opposition
(politique ou non) des idées morales directrices.
Ainsi, on voit bien que la terreur n'est pas l'unique facteur de maintien d'un régime totalitaire
: la population n'est pas nécessairement contre l'arrivée en puissance d'un tel parti, et l'idéologie
devient rapidement intégrée massivement aux croyances communes.
Le bilan s'en trouve donc fortement nuancé : puisque les régimes totalitaires tentent de
conserver le pouvoir par tous les moyens, ils utilisent tous les outils à leur disposition dont la mise
en place d'une terreur comprenant entre autres la désignation d'une cible prioritaire. En revanche, il
est clair que cet outil de terreur n'est pas le seul instrument de conservation du pouvoir : la
manipulation des masses de par la propagande, la corruption de la jeunesse et le martelage répétitif
d'idées propres au totalitarisme en sont d'autres exemples.
On pourrait également se poser la question de l'évolution de la mentalité de la population
dans un contexte post-totalitariste afin de continuer sur cette lancée.
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