Les Etats-Unis et le Tiers Monde
Par Plum05 • 27 Mars 2018 • 8 048 Mots (33 Pages) • 579 Vues
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Le 4 septembre, les Laotiens demandent l'aide de l'ONU, qui après délibération refuse car pour elle, ce ne sont pas des Vietnamiens du Nord, mais des Laotiens communistes qui sont dans le pays. Si bien qu'en 1960, le Laos est en proie au chaos interne. C'est à ce moment que le neutraliste et générale Kong le fait son apparition. Cet homme est à la fois soutenu par le parti Pathet Lao, mais également par l'URSS. Ces derniers ont en effet décidé d'intervenir directement dans le conflit, ce qui entraîne l'intervention massive des Américains au grand jour par des approvisionnements par la voie des airs, comme le font les Russes. L'aide américaine plafonne alors à trois cent millions de dollars, dont 85% pour l'aide militaire.
C'est dans ce conteste que Kennedy accède à la présidence des États-Unis.
Vers une neutralité du Laos ? C'est évidemment ce que souhaite le président Kennedy. Selon Kennedy, toute jeune nation doit s'affirmer par son nationalisme comme les américains l'ont fait face aux britanniques. Il veut lui un désengagement de l'aide militaire américaine au Laos. Mais avant, il veut également que la neutralité du Laos soit reconnu par toute la région, y compris le peuple du Laos. Il a de prime un grand respect pour les leaders du Tiers-Monde ayant combattu et obtenu l'indépendance de leur pays.
Bien entendu, des américains ne veulent pas de se désengagement. A commencer par la CIA qui a des troupes sur place notamment en Thaïlande, base parfaite pour des incursions au Laos. Kennedy rend alors la présence de la CIA dans la région public, ce qui va à l'encontre de la politique du secret mise en place par Eisenhower avant lui. Cela à lieu en 1961. La CIA devient donc une armée régulière devant porté les insignes américains et apportée une aide à l'armée laotienne. C'est ainsi que les premiers bérets verts américains font leur apparition. Bien entendu, les rapports entre la CIA, le département de la défense et Kennedy sont de pire en pire.
C'est ainsi que le 23 juillet 1962, une nouvelle conférence a lieu à Genève. Celle-ci reconnaît la neutralité du Laos. Ainsi que la mise en place d'un gouvernement qui comprend des membres des trois partis laotiens et acceptait par la population du Laos. C'est ensuite que Kennedy ordonne le retour des troupes américaines du Laos pour ainsi rester en accords avec Genève, mais les troupes Vietnamiennes qui auraient du faire la même chose redouble l'envoie de troupes au Nord du Laos et ainsi renforce leur emprise sur le pays.
III/ Le sud-vietnamiens : le second dominos.
En 1961, la grande question est : « est-ce que les Américains doivent intervenir ou non ? ». Une fois à la présidence, Kennedy soutien le gouvernement mis en place par le Vietnam du Sud, qui fut installé par son prédécesseur en 1955, Eisenhower. Le dirigeant de ce gouvernement est Ngo Dink Diem, i aussi gouvernement « Diem ». Mais grâce à la CIA, on sait que ce nouveau gouvernement est franchement impopulaire au Vietnam du Sud. Cela fait planer la présence d'une possible guerre civile. Donc, en automne 1961, la question de l'intervention directe de la part des États-Unis est soulevée. On voit alors deux camps s'affronter : les négociateurs (Kennedy) et les autres partisans d'un affrontement direct par l'envoie de 8000 hommes dans le Vietnam sud. Finalement, le 22 novembre 1961, le texte NSAM-111 est communiqué. Il indique la décision de ne pas envoyer d'homme dans cette région , mais par contre, les États-Unis peuvent fournir une aide économique te logistique au gouvernement en place. Ce gouvernement est en faite une autocratie entre Diem et sa famille. Une sorte de dictature sans le nom. A partir de 1956, le référendum que prévoyait les Accords de Genève en 1956 n'est pas appliqué par Diem. Cela le rend encore plus impopulaire, surtout qu'en prime, l'ide qu’envoie les États-Unis sous forme de dons (170 millions de dollars par an entre 1955-1962) n'est pas utilisée pour industrialiser le pays, mais plutôt pour importer les produits manufacturés venant des États-Unis. Donc la création d’une dépendance encore plus forte vis à vis des États-Unis.
Avec cette aide, Diem veut également éliminer tous ses opposants et notamment les VietCongs. Ceux-ci ripostent en éliminant tous les officiers de l’État dans les campagnes. De leur côté, les VietMinh commencent à intervenir dans le pays aux côtés des VietCongs. C'est le moment de l'installation de la piste Hô-Chi-Minh qui longe la frontière du Laos et arrive à la frontière du Vietnam Sud. Face à la tentative d'élimination par Diem, les groupes politiques et ennemis du gouvernement Diem se fusionne et forme le FLN. Durant l'année 1961, l'aide américaine arrive à un pic de 262 millions de dollars.
Le programme des hameaux stratégique est un programme pour regrouper les populations agricoles et les faire bouger d'un endroit à un autre. En effet, l'économie indochinoise est essentiellement agricole et surtout basée sur l'artisanat villageois, qui trouve son essor durant la fameuse guerre d'Indochine. C'est une arme de guerre. L'artisanat se fait dans la jungle et est mobile. Mais à la fin de la guerre et à la partition de l'Indochine en plusieurs États, le nouveau gouvernement du Sud du Vietnam veut moderniser son économie. D'où la fameuse aide américaine, qui s'élève à 220 millions de dollars par an, mais qui comme je l'ai dit plus haut ne sert pas à l'industrialisation du pays. C'est ainsi que Diem lance le programme des « agro-villes », le programme est ensuite suspendu en 1960, mais repris par la CIA. Cette fois, le but est d'isoler les campagnes et de les former à résister à la pression communiste.
De nouveau le dilemme : rester ou ne pas rester ? Diem est en effet toujours impopulaire et la guérilla ne cesse de grossir. C'est pourquoi la CIA lance son programme de déforestation, c'est à dire l'emploie d'agent chimique pour brûler les forêt et ainsi favoriser les bombardements américains. On peut citer le napalm ou encore l'agent orange parmi les ingrédient de la déforestation. Le 2 janvier 1963, la bataille décisive à lieu : Ap Bac. C'est un tournant majeur dans la guérilla, puisque les VietCongs arrivent à descendre les premiers hélicoptères américains. Cela a évidemment un gros impact sur la presse américaine qui commence à se demander pourquoi est-ce que les États-Unis participent
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