Colonisation et decolonisation de l'algerie

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La vague d’attentats qui frappe l’Algérie le premier novembre 1954 a été totalement organisée pas les hommes qui ont fondé le FLN (Front de Libération National) quelque jours auparavant. Ces hommes sont très déterminés car ils n’ont qu’un seul objectif : l’indépendance de l’Algérie. L’armée française à leurs trousses, ratisse tout le territoire et ce sont des successions d’arrestations et d’interrogations qui s’effectuent tous les jours. Le FLN, ayant compris le danger, n’hésite pas à torturer et tuer toute personne algérienne ou française partisane de l’indépendance. Le 20 août 1955, les rebelles choisissent un lieu pour frapper fort : à Philippeville ce sont 71 personnes européennes qui perdent la vie au cours de l’attentat. Après cela, le fossé entre les Européens et les musulmans est définitivement creusé et le sang versé à cette date le rend infranchissable. Suite à ces attentats meurtriers, l’armée française reçoit l’ordre de détruire l’organisation du FLN à Alger. En mémoire aux soldats français tombés dans une embuscade tendue par des hommes armée du FLN le 13 mai 1958, un rassemblement a été organisé ; malheureusement ce rassemblement va se transformer en véritable manifestation politique qui a pour but de faire échouer la nomination de Pierre Pflimlin à la tête du gouvernement. Les pieds-noirs ont peur que celui-ci engage un processus d’abandon de la colonie. Le Général de Gaulle est rappelé au gouvernement pour régler l’affaire algérienne, il va proposer la paix des braves avec les rebelles et lance le plan Constantine, un plan de développement économique et sociale.

Mais ce qui fait peur aux Français d’Algérie, c’est que le Général de Gaulle va le 16 septembre 1959, inviter les Algériens à s’autodéterminer sur la manière dont ils souhaitent être gouvernés. Au niveau militaire, le danger vient à présent des frontières avec un lourd trafic d’armes en provenance des pays voisins car certains nationalistes se sont refugiés en Tunisie et pour faire face à cela, l’armée française va dresser une barrière de barbelés tout le long de la frontière pour empêcher l’introduction d’armes. L’ultime objectif est donc de neutraliser le FLN.

Au début de l’année 1960 les troupes militaires du FLN sont finalement démantelées et donc le commandant Châle peut dire qu’au niveau militaire, il a gagné la guerre. Le 4 novembre 1960, le Général de Gaulle tient un discours dans lequel il va évoquer pour la première fois l’indépendance de l’Algérie ; acclamé par les Algériens, il sera hué par les Français. Les pied-noir se sentent trahis et ils vont donc développer une violence envers le général et tenter un coup d’état : De Gaulle qui a avec lui l’opinion internationale fait arrêter les putschistes. Après de nombreuses discussions, la France va renoncer au Sahara et sa terre riche en pétrole tandis que les Français vivant en Algérie auront trois ans pour choisir leur nationalité et que la France mettra fin au plan Constantine. Les accords d’Evian signés le 18 mars 1962 n’arrêteront pas les exactions du FLN qui cherche à rendre inapplicables les nouveaux textes. Les Français sont terrifiés et ne pensent plus qu’à quitter l’Algérie. Le 1er juillet, le référendum proposé par le Général de Gaulle sur l’autodétermination a été voté à 75% par les Français, et le 3 juillet, l’Algérie gagne son indépendance.

Il aura fallu un peu plus de 130 ans pour que l’Algérie parvienne à son indépendance, mais la violence n’est pas finie. Maintenant commence la vengeance des vainqueurs qui vont tuer les musulmans et pied-noir ayant combattu pour la France, et le 5 juillet, à Oran, des Européens seront massacrés et des harkis ne tardent pas à subir un sort encore plus cruel...