Allemagne nazie et URSS encadrement des jeunesses et idéologie
Par Plum05 • 6 Juillet 2018 • 1 128 Mots (5 Pages) • 712 Vues
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Seconde partie :
Cependant si les politiques d’embrigadement sont similaires pour les deux régimes, on remarque que les idéologies elles sont différentes. François Furet caractérise ces deux régimes de « jumeaux ennemis », car si ils ont des systèmes d’encadrement de la société similaires (usages de police secrètes, création des systèmes concentrationnaires, encadrement des jeunesses dans des groupes paramilitaires) leur idéologie n’est en rien comparable.
On retrouve cette idée dans le premier document à travers les mots de Gunter « Nous ne savons rien de la lutte des classes, nous ne voulons pas distinguer bourgeois et ouvriers ». Ici on retrouve clairement une distinction d’ordre idéologique. Les nazis ne se basent pas sur l’idéologie marxiste de la lutte des classes mais sur la préservation de la race. En effet, les nazis encadrent les jeunes afin d’en faire de futurs guerriers aptes à défendre le Reich et à permettre un agrandissement de l’espace vital (lebensraum). L’ennemi du « bon allemand » est donc le profanateur de la race. L’idéologie nazie est donc liée à la pureté du sang. Par exemple en Juillet 1933 les Nazis promulguent une loi rendant obligatoire la stérilisation des malades héréditaires. Des tribunaux de santé (Erbgesundheitsgericht - EGG) voient le jour où les médecins et les juges décidaient si oui ou non un malade héréditaire devait être stérilisé. Pour les Nazis la race ennemie est la race juive car elle pervertie la pureté du sang. Cette vision préfigure toute la politique de ségrégation puis de déportation et d’élimination systématique en 1941-1944.
Les Soviets eux préparent les jeunes afin d’en faire de futures membres du parti communiste, ils ont à l’esprit l’ « homo sovieticus » donc un accès universel ouvert à tous pour permettre la victoire du prolétariat sur les élites bourgeoises. L’ennemi est donc le Koulak (paysan propriétaire de sa terre) qui incarne la bourgeoisie paysanne. Valise Grossman raconte dans Tout passe (1963) évoque le processus de collectivisation des campagnes en Ukraine au cours des années 1930 en montrant que Lénine et Staline ne considéraient pas les koulaks comme des êtres humains. Nicolas Werth estime entre 4 et 5 millions le nombre de victimes de cette campagne de dékoulakiation.
On retrouve donc ici une différence idéologique fondamentale entre ces deux régimes.
Conclusion :
Pour conclure ces deux textes de par leur présentation des deux régimes montrent bien que l’encadrement des jeunes se fait de la même manière au sein des deux régimes totalitaires qui ont pour but d’encadrer l’individu dès son plus jeune âge afin d’en faire un élément intégré et porteur des valeurs de leur idéologie. C’est sur ce point que les deux documents montrent une différence entre les deux régimes, nous avons pu voir que les objectifs des nazis n’étaient pas comparables aux objectifs des communistes. Plusieurs limites peuvent apparaître quant aux apports des deux documents, la première vient du fait que le récit de Pierre Grappin fait appel à sa mémoire près de cinquante années après les faits. La source n’est donc pas totalement fiable. L’autre limites tient du fait que les deux textes ne présentent pas le régime totalitaire italien.
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