Surdoué-DIASH

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- La vision contemporaine

En troisième lieu, comme il fut mentionné ci-dessus, c’est le concept des hauts potentiels qui prime actuellement, car on reconnait en plus d’un QI élevé, la présence de caractéristiques psychologiques différentes des autres personnes, cela peut s’exprimer par des comportements psychoaffectifs inhabituels, on considère que les hauts potentiels ont aussi une intelligence qualitativement différente.[10]

Bien qu’il y ait une multitude de définitions de l’intelligence, les experts s’entendent sur le noyau de celle-ci. M. Serge Marcotte, maitre en psychopédagogie et enseignant de psychologie au cégep André-Laurendeau, a corroboré ces collègues et a défini l’intelligence comme étant la capacité de s’adapter à son environnement en utilisant une diversité de stratégie.[11] Ainsi, les surdoués ont la possibilité de trouver des solutions uniques à leurs problèmes, mais parfois ces solutions ne concordent pas aux normes académiques ce qui cause des échecs.

Le surdoué étant désormais plus qu’un individu qui a plus de 125 QI, il a été nécessaire de développer des nouveaux moyens pour diagnostiquer ceux-ci. De nos jours, en plus d’utiliser le test de QI, le psychologue analyse les comportements de l’enfant, il s’entretient avec lui, il peut lui faire passer une série de tests supplémentaires, notamment le test de pensée créative de Torrence, le test de personnalité émotionnel de Zulliger, et ce dans le but de faire un bilan final de l’individu qui détermine si la personne a les caractéristiques d’un surdoué.[12]

2. Le profil psychologique

Dans le premier volet, il fut beaucoup question de la définition dictionnairique des surdoués et de l’évolution du concept, dans ce second volet, on examinera concrètement ce qu’est un surdoué, ces caractéristiques qui le distinguent tant des autres, les comportements typiques d’un surdoué et les besoins, soit ce qui semble essentiel de combler[13], particuliers qu’il peut avoir. Puis, il y aura les problèmes et les obstacles qu’un haut potentiel peut rencontrer au cours de sa vie et les solutions pour remédier à ces problèmes.

2.1 Caractéristique psychologique et comportement.

Premièrement, les psychologues ont remarqué que certains individus, les surdoués avaient des caractéristiques et des comportements atypiques. En effet, les hauts potentiels auraient, au niveau biologique, une gaine de myéline, une enveloppe isolante qui permet une transmission plus rapide de l’influx nerveux dans le neurone[14], plus épaisse que la normale, ce qui leur permettrait de traiter une information plus rapidement, ils auraient une durée de sommeil paradoxal plus élevé, ce qui permettrait d’entretenir la plasticité du cerveau, soit ce qui permet de créer, modifier le réseau neuronal, c’est notamment grâce à la plasticité du cerveau qu’on peut apprendre des nouvelles choses[15], ils auraient aussi un nombre supérieur de synapses, ce qui améliore la mémoire de travail et à la mémoire à long terme, la mémoire de travail, soit la mémoire qui permet la gestion et la manipulation de l’information donnée dans le moment présent, par exemple, retenir les paroles de son enseignante le temps de les noter dans son cahier de notes[16] , ils auraient une mémoire de travail jusqu’à 2,5 fois supérieures et ils utiliseraient moins d’énergie pour faire des tâches faciles.[17] Ces spécificités cognitives font en sorte que les hauts potentiels ont une pensée divergente et en arborescence au lieu d’une pensée linéaire. Une pensée en arborescence, c’est un peu comme un feu d’artifice, si on demandait à un enfant normal de pensée à un chat, il penserait d’abord à son animal de compagnie Kiki, un haut potentiel penserait à Kiki, mais il penserait aussi aux félins, aux mammifères, aux souris, etc. Plusieurs idées se bousculent dans son esprit. Les HP ont donc tendance à ne pas avoir des conclusions hâtives, car ils prennent en considération une plus grande quantité d’éléments. La pensée en arborescence a aussi effet de rendre les HP très curieux et minutieux, car les multitudes de liens que l’enfant se crée l’amènent à se poser de nombreuses questions, il veut comprendre le sens des choses, le complexe l’attire.[18]

Cette sensibilité au détail et au complexe, faite qu’au niveau affectif il est hypersensible et qu’il a une perspicacité parfois embarrassante pour les adultes, il est particulièrement réactif aux injustices. Il peut avoir des réflexions étonnantes pour son âge, par exemple sur le sens de la vie, la mort, il pourrait demander à sa mère, pourquoi elle pleure, est-ce que quelqu’un est mort?[19] Ainsi, un jeune surdoué peut avoir des réflexions très matures pour son âge, une dyssynchronie, soit un décalage entre ces réflexions et ce qu’il est vraiment soit un enfant se crée. Ces jeunes ont donc tendance à se tenir et à s’attacher à des gens plus vieux, des adultes.

On peut entre autres, observer une série de comportements distinctifs chez les hauts potentiels : il apprend à lire très rapidement, il lit beaucoup, mais il peut avoir de la difficulté à écrire, car son cerveau est plus rapide que ces mains, il pourrait sauter un mot à l’écriture, par exemple : j’aime fleur, il pose beaucoup de questions, il est passionné par plusieurs sujets, lorsqu’il aime un sujet, il veut tout savoir, il vit d’extrême, il est tout simplement trop, il peut passer d’un comportement extrême à l’autre, du trop confiant à trop anxieux, du trop sensible à trop froid, etc. [20] Il est aussi curieux, perfectionniste, il peut être résistant aux consignes qu’il juge illogiques, il aime les nouvelles idées, il a des idées originales, il peut manquer d’organisation et de méthodologie, il s’ennuie rapidement de ce qui est redondant, il a des résultats en dent de scie à l’école, ceux-ci peuvent dépendre de sa relation affective et de l’estime qu’il a de son professeur, il semble dissipé, bavard, mais il est attentif.[21]

2.2 Besoins et risques des surdoués

Deuxièmement, ces caractéristiques et ces comportements uniques engendrent des besoins tout aussi uniques. Tout d’abord, ils ont un besoin de reconnaissance, l’enfant HP a l’impression par ces réflexions extraordinaires d’être différent des autres et son désir de perfection fait en sorte qu’il a une mauvaise estime de soi, soit l’évaluation qu’une personne fait de ses propres caractéristiques[22]. Même s’il a régulièrement des bons résultats