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Les perversions instinctives

Par   •  2 Janvier 2018  •  4 955 Mots (20 Pages)  •  458 Vues

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instinctives ? A quoi servent-elles ?

Répondre à cette interrogation revient à situer historiquement, définir, classifier et déterminer les mesures de répression préconisées en cas de perversions instinctives.

BIBLIOGRAPHIE

Cet exposé à été préparé et enrichi au travers de nombreux écrits contenus dans ces revues et liens suivants :

1.Tastevin J., Les perversions instinctives - Revue des sciences psychologiques. Psychologie, psychiatrie, psychologie sociale, méthodologie.., Partie 1, 1913

2. COFFIN Jean-Christophe, La psychiatrie des années trente peut-elle dévoiler l’enfant ?, Les sciences du psychisme et l’enfance « irrégulière » Numéro 6, 2004

3- Audition publique – Synthèse bibliographique Dangerosité psychiatrique : étude et évaluation des facteurs de risque de violence hétéro-agressive chez les personnes ayant une schizophrénie ou des troubles de l’humeur, Haute autorité de santé, décembre 2010

Ou

4- http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2010-12/dangerosite_psychiatrique_-_synthese_bibliographique_-_vmel.pdf

5- http://data.decalog.net/enap1/liens/fonds/F10C27.PDF : pour le texte intégrale de Dupré à étudier

6- http://carnets2psycho.net/theorie/classique225.html

7-http://psychiatrie.histoire.free.fr/pers/bio.htm

8-https://books.google.fr/books?id=DeJ3vlPPyuoC&pg=PA38&lpg=PA38&dq=amendement+moral&source=bl&ots=xDXDnxEI3V&sig=3ASXyXPE2ijo8YJGzJyf4QjeFHc&hl=fr&sa=X&ved=0CCMQ6AEwA2oVChMIiPz2kfT0yAIVCdUaCh3cuQ34#v=onepage&q=amendement%20moral&f=false

1. NOTION DE PERVERSIONS INSTINCTIVES

Au regard de ce rapport de Dupré, comprendre le terme de perversions instinctives revient à s’attarder sur l’histoire, avant définir , classifier et mettre en exergue l’odyssée du pervers.

1.1 APPROCHE HISTORIQUE

A- Le texte soumis à notre étude ne traite pas de l’approche historique, mais pour une meilleure compréhension, important de situer l’origine, la période et les motivation de création de cette notion de perversions instinctives : c’est d’ailleurs ce que Dupré lui même a fait quand nous nous intéressons à l’intégralité de son rapport sur la pathologie de l’imagination et de l’émotivité .

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B- Au début du XXème siècle , préoccuption des pouvoirs publics et de l’opinion par le terme de délinquance juvénile.

Il fonctionne alors de manière analogue à celui de la misère ouvrière au milieu du XIXème siècle et a pour fondement l’inquiétude devant le changement et la peur du désordre social que ces enfants « malheureux », « coupables », « irréguliers » incarnent.

Aliénistes, magistrats, criminologues et psychologues s’emparent donc de la question et se posent en experts.

C- Les aliénistes, c’est à dire les médecins spécialisés dans l’étude et le traitement des maladies mentales, sont alarmistes et proclament que les enfants anormaux abandonnés à eux-mêmes sombrent fatalement dans la mendicité, le crime et la folie. Ils sont, d’après Jacques Roubinovitch et georges Paul-Boncour , « les fous et les criminels de demain ».

D- « la paternité de la notion étiologique et clinique des perversions instinctives et de l’introduction du vocable perversion dans la terminologie psychiatrique »est accordée au Dr Philippe PINEL ( 1745-1826).

Dans son Traité médico-psychologique sur l’aliénation mentale, en 1809, PINEL parle de trois malades dominés par une sorte d’instinct de fureur pouvant provenir d’un naturel pervers et indisciplinable. des troubles psychiques « sont rapportés à la perversion des instincts ».

E- Plusieurs théories d’autres aliénistes vont tenter de reprendre , d’adopter, d’élargir ou de rejeter la doctrine de Pinel . Après Pinel, Benjamin Rusch (en 1812) traite de « la dépravation morale innée ».

Grohmann (en 1819) « établit un judicieux parallèle entre l’idiotie morale, l’idiotie intellectuelle et l’idiotie volontaire »,

Georgel (en 1825) parle de perversion morale et de perversité native,

Esquirol (en 1838) d’individus faisant le mal par méchanceté,

Morel (en 1860) d’instincts dépravés et cruels,

Trélat (en 1861) de mauvaises actions,

Marcé (en1862) de perversité,

Falret (1866) d’instincts pervers, de sentiments dépravés et d’absence complète de sens moral,

Despine (en 1875) de la perversité morale,

Maudsley (en 1888) de penchants pervers, etc.

F-Le terme de perversion est un des plus fréquemment usités dans le langage psychiatrique ; on le rencontre couramment dans les observations cliniques, les rapports médico-légaux et les certificats d’internement… Or, si l’on parcourt la bibliographie courante de l’aliénation mentale, si l’on consulte les grands traités de psychiatrie, on ne trouve aucun ouvrage, aucun chapitre consacré à ce sujet.

G- Jadis, les perversions étaient conçues du seul point de vue moral et religieux. Elles deviennent un phénomène pathologique au l9é siècle avec l’intervention des psychiatres par le biais de l’expertise dans les procès d’assises ; il se posait la question des modes de sanction qu’on devait infliger aux crimes et délits commis par les adolescents et enfants considérés comme pervers.

H- A la lumière de ce qui vient d’être dit, on constate que la notion des perversions instinctives se dégage, avec une netteté croissante, du chaos originel où les premiers observateurs l’avaient entrevue et confondue avec les autres éléments de la déséquilibration psychique (émotivité, obsession, et impulsions, excitation maniaque, dépression mélancolique, épilepsie, paranoïa, etc…).

Partant de son histoire, quelle définition donnée aux perversions instinctives ?Quelles classification faire ?

I.2)

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