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La Légende des Atrides

Par   •  30 Avril 2018  •  3 728 Mots (15 Pages)  •  512 Vues

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Agamemnon, fils d’Atrée, fut lui aussi victime de la malédiction. Après avoir fui enfant, lui et son frère Ménélas se réfugient à Sparte, chez le roi Tyndare. Pour assouvir sa vengeance, il retourne à Mycènes où il reprend le trône en tuant Tantale (le fils de Thyeste) ainsi que son fils et épousa sa femme, Clytemnestre, fille de Léda et de Tyndare avec qui il eut trois ou quatre enfants selon les légendes. Ménélas avait quant à lui épousé la demi-sœur de celle-ci, Hélène, réputée pour être la plus belle femme de Grèce, devenant ainsi le roi de Sparte. C’est d’ailleurs à cause d’elle que commença la guerre de Troie, puisque Ménélas réunit tout le peuple grec pour la récupérer.

Mais ces armées furent bientôt bloquées en chemin pour Troie car elles avaient oublié de faire une offrande à Artémis, qui refuse de lancer un vent favorable, sûrement car Agamemnon s’était vanté d’être un meilleur chasseur qu’elle. Le seul moyen de reprendre la route fut alors d’offrir en offrande la plus belle des filles d’Agamemnon, Iphigénie. Grâce à un stratagème, consistant à prétendre un mariage entre sa fille et Achille, ils réussissent à faire venir Iphigénie ainsi que Clytemnestre. Dans plusieurs versions, cela entrainera une violente dispute entre Agamemnon et le roi des Myrmidons qui voulait réellement épouser Iphigénie. Clytemnestre, quant à elle, verra sa haine face à son époux se renforcer, car il va encore tuer un de ses enfants. Dans une version, Artémis prise de pitié, en fait sa prêtresse, et la remplace par une génisse blanche.

La guerre de Troie finie, Agamemnon reviendra chez lui, avec Cassandre, dont il aura fait son amante. Mais Clytemnestre avait préparé sa vengeance avec l’aide d’Egisthe, le cousin d’Agamemnon, qui était devenu son amant. Il fut ainsi assassiné par les deux complices avec Cassandre, qui avait d’ailleurs prédit sa mort.

- C/ Fin de la malédiction

Electre réussit alors à sauver son frère Oreste, de peur qu’il ne soit lui aussi tué par sa mère. S’ensuit pour lui un long exil chez son oncle Strophios en Phocide, où il rencontrera son fidèle ami et cousin Pylade. Devenu adulte, Oreste revient pour accomplir sa vengeance au nom de son père avec l’aide de sa sœur, en tuant les deux amants. Il sera alors pourchassé par les Érinyes pour avoir commis un matricide. Il sera alors jugé lors d’un procès tenu par Athéna sur la colline de l’Aréopage, et avec une seule voie de majorité, il fut absout de son crime. On dit qu’à partir de ce moment, les Érinyes furent appelées les Euménides (les Bienveillantes). Ainsi prit fin la malédiction des Atrides.

Selon les légendes, il se serait alors marié à sa cousine Hermione après avoir tué Néoptolème, fils d’Achille, de qui il aura un fils, Tisamène. Il mènera une vie paisible jusqu'à sa mort.

Electre, quant à elle, se maria avec Pylade, son fidèle ami qui l’aida à venger son père aux côtés d’Oreste de qui elle aurait eu deux enfants, Médon et Strophios.

Quant à Chrysotémis, la dernière fille de Clytemnestre et d’Agamemnon, son personnage n’est pas beaucoup développé dans les mythes, si ce n’est que contrairement à sa fratrie, elle prend le parti de sa mère et représente le respect de la loi de la cité, comme Ismène, dans la famille des Labdacides.

- Les Atrides dans les arts

- A/ Dans la littérature

- L’Iliade d’Homère, pour l’histoire d’Agamemnon (et d’Iphigénie)

- Electre de Sophocle (+ pièces perdues comme Atrée et Thyeste), créée probablement vers -414

Ici, Électre se désole de la mort d'Agamemnon et espère ardemment le retour de son frère Oreste pour venger son père.

ÉLEKTRA.

Ô lumière sacrée, Air qui emplis autant d’espace que la terre, que de fois vous avez entendu les cris sans nombre de mes lamentations et les coups précipités contre ma poitrine saignante, quand la nuit ténébreuse s’en va ! Et mon lit odieux, dans la demeure misérable, sait les longues veilles que je passe, pleurant mon malheureux père qu’Arès n’a point reçu, comme un hôte sanglant, dans une terre barbare, mais dont ma mère et son compagnon de lit, Aigisthos, ont fendu la tête avec une hache sanglante, comme les bûcherons font d’un chêne. Et nul autre que moi ne te plaint, ô père, frappé de cette mort indigne et misérable ! Mais je ne cesserai point de gémir et de pousser d’amères lamentations, tant que je verrai les clartés étincelantes des astres, tant que je verrai le jour ; et, telle que le rossignol privé de ses petits, devant les portes des demeures paternelles je répandrai mes cris aigus en face de tous. Ô demeure d’Aidès et de Perséphone, Hermès souterrain et puissante imprécation, et vous, Erinnyes, filles inexorables des dieux, venez, secourez-moi, vengez le meurtre de notre père et envoyez-moi mon frère ; car, seule, je n’ai point la force de supporter le fardeau du deuil qui m’oppresse.

- L’Orestie d’Eschyle avec Agamemnon, Les Choéphores et Les Euménides

L'Orestie est une trilogie dramatique d'Eschyle composée de trois tragédies : Agamemnon, Les Choéphores et Les Euménides. Elle est représentée en -458 aux Grandes Dionysies d'Athènes où elle remporte le premier prix.

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.

Bien ! ceci est une trace manifeste de l’homme ! suis l’indice de ce guide muet. Comme le chien sur la piste du faon blessé, nous suivons celui-ci aux gouttes de son sang. Que de fatigues pour cet homme ! ma poitrine en est haletante. En effet, j’ai passé par tous les lieux de la terre, j’ai volé sans ailes à travers la mer, en le poursuivant, et non moins rapide que sa nef. Et, maintenant, il est là, blotti quelque part. L’odeur du sang humain me sourit ! Regardons ! regardons encore ! Regardons partout, de peur qu’il prenne la fuite, impuni, le meurtrier de sa mère ! Il a trouvé de nouveau un refuge ; il entoure de ses bras l’image de la déesse ambroisienne, voulant être jugé à cause de son crime. Mais cela ne se peut pas. Ô dieux ! le sang d’une mère, une fois versé, est ineffaçable. Il coule et il est absorbé par le sol. Il te faut expier ton crime, il faut que je boive à ton corps vivant la rouge et horrible liqueur ; et, après t’avoir ainsi épuisé, je t’entraînerai sous terre,

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