L'anorexie aujourd'hui.
Par Junecooper • 4 Octobre 2018 • 1 218 Mots (5 Pages) • 384 Vues
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Ceci rend difficile la guérison. Il faut instaurer une interaction de qualité avec la patiente afin d’obtenir des résultats : trouver d’autres intérêts que la maladie permet de susciter des motivations personnelles propices à la guérison. De plus, il faut convaincre la patiente qu’elle peut se faire plaisir afin de s’épanouir. Différents projets de soins le permettent, dont la thérapie bifocale (intervention de deux thérapeutes, un centré sur les facteurs externes et l’autre qui sur le psyché). Un des objectifs nécessaire à la guérison est de tenter de remplacer un lien d’emprise parentale à l’origine de stress par un lien de plaisir avec les proches de la patiente. Par ailleurs, il faut réussir à faire lâcher prise à la patiente qui est dans le déni afin qu’elle se détache progressivement de ses conduites de troubles alimentaires. Pour cela, le soignant doit imposer des limites à ces conduites dangereuses et donner confiance pour l’accompagner sur le chemin de la guérison.
Dans la conclusion de l’article, l’auteur indique que la légitimité des parents et des soignants à imposer une reprise de poids à la patiente n’est pas la même. Il évoque la nécessité d’aider l’anorexique car cette pathologie mentale est dangereuse (elle peut entraîner la mort). D’autant plus que la guérison est accessible grâce à l’échange et la parole. Il faut accorder du temps à la patiente et l’aider à sortir de son enfermement. D’autant plus que la durée des troubles alimentaires n’influe pas sur la chronicité de la maladie.
En définitive, la prise en charge de l’anorexie a évolué au fil des siècles : les troubles du comportement alimentaire sont désormais mieux connus et mieux pris en charge. Mais il reste encore beaucoup à faire pour soulager la souffrance des malades et de leur famille.
Cette affection ne concerne pas uniquement le comportement en lui-même mais aussi l’enfermement de ce comportement autrement dit la perte de liberté de choix pour des motifs émotionnels.
Cet article est d’un grand intérêt pour la profession d’infirmier, car l’anorexie est une maladie complexe, de plus en plus fréquente, que ce soit chez les adolescents ou les personnes âgées. Elle touche même parfois des enfants, on retrouve des cas d’anorexie chez des personnes de plus en plus jeunes. Il est donc essentiel de connaître les caractéristiques de cette maladie afin de prodiguer les meilleurs soins possibles aux personnes anorexiques.
L’auteur fait à plusieurs reprises référence à la famille du malade : « la violence de la rupture du lien primaire à la vie qu’est l’alimentation, et le peu d’emprise que l’on exerce sur ces troubles, suscite de la part de l’entourage une exigence de compréhension aussi contraignante que le trouble lui-même » car les troubles du comportement alimentaires concernent à la fois l’anorexique et sa famille puisqu’elle est souvent impliquée dans le trouble. Ide ce fait, il est intéressant de lire l’article “travailler avec les familles” de Irène KAGANSKI qui se trouve dans cette revue pour comprendre quelle approche entreprendre avec les proches du malade et non seulement avec l’anorexique.
Je me demande s’il ne faudrait pas sensibiliser d’avantage la population aux dangers des troubles du comportement alimentaire. Connaître tous les signes avant-coureurs de la maladie permettrait peut-être de repérer rapidement une personne souffrant d’anorexie. Celle-ci pourrait être prise en charge le plus rapidement possible, limitant ainsi les risques de complications qu’engendre la maladie et permettrait d’envisager une guérison le plus rapidement possible.
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