L'Ecole des Femmes, Molière
Par Junecooper • 24 Septembre 2018 • 1 572 Mots (7 Pages) • 882 Vues
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-« oui, dis si tu le veux » (v.1603)
-« Veux-tu « répétés 5 fois (1601 à 1603)
D)Passage du tutoiement au vouvoiement d'Arnolphe pour Agnès
-tutoiement « Va petite traîtresse » (v.1580) : égalité entre les 2 personnages : séduction, intimité
-vouvoiement « Et vous dénicherez.....ville » (v. 1609) : supériorité et pouvoir du maître sur sa pupille : la bataille est perdue ; colère et menace
E/ Champ lexical de la mort
-regard mourant (v.1588)
-me tue (v.1603)
II/ LA FOLIE AMOUREUSE D'ARNOLPHE FACE A L’ASSURANCE D'AGNES
A/Alternance entre le champ lexical de la passion amoureuse et le lexique de la colère
a)Champ lexical de la passion amoureuse
- « ma tendresse « (v.1581)
- « soupir amoureux » (v.1587)
-regard mourant (v.1588)
- »passion » (v.1598)
- »mon amour » «(v.1599)
-ma flamme (v.1604)
b/Lexique de la colère
- »petite traîtresse » (v.1580) ; « ingrate » (v.1600) ; « cruelle » (v.1604) ; « courroux » (v.1607) ; « Vous rebutez mes vœux et me mettez à bout » (v.1610)
B/Ar essaie d’attendrir sa pupille
«Écoute seulement ce soupir amoureux» »Vois ce regard mourant, contemple ma personne» (v.1587-88)
C/ Ar devient sensuel
« Sans cesse, nuit et jour, je te caresserai, je te bouchonnerai, baiserai, mangerai » (v.1594-95)
D/ Incompréhension d'Arnophe face à sa son attitude : ne se contrôle plus
« Je ne m'explique point.... dire » (v.1597)
« Jusqu’où la passion peut-elle faire aller ! »(v.1598)
E) Explication de la passion d'Ag pour Horace
« c'est quelque sort qu'il faut qu'il ait jeté sur toi » (v.1590)
F)Cruauté et assurance d’Agnès
« Tenez tous vos discours ne me touchent point l'âme : Horace avec deux mots en ferait plus
que vous » (v.1605-1606) : Horace plus fort
G/Langage de menace et de vengeance
Ar menace Agnès de l'enfermer dans un couvent si elle désobéit : « Mais un cul de couvent me vengera de tout » (v.1611)
III/ LE COMIQUE DE LA SCÈNE, UNE PARODIE DE TRAGÉDIE
A/ Vocabulaire burlesque
a) Mots familiers utilisés dans une langage en alexandrin
- »petite traîtresse » (v.1580 ); « ce morveux et l'amour …» (v.1589)
b) mot grossier mêlé avec un mot soutenu
« cul de couvent »
c) Animalisation d'Agnès et expressions grossières : humiliation d'agnès
-comparée à un oiseau « mon petit bec » (v.1586 ) ; « Et vous dénicherez …. » (v.1609)
-comparée à un cheval « je te bouchonnerai » (v.1595)
vocabulaire en contradiction avec ses manières hautaines habituelles
B/ Humiliation d'Ar
a) le comble du ridicule
nombreuses propositions burlesques : « Me veux-tu voir pleurer ? Veux-tu que je me batte ? Veux-tu que je m'arrache un côté de cheveux ?»«Veux-tu que je me tue ? »(v.1601à 1603)
b) le comble de l'acceptation
accepte de se laisser tromper, d'être cocufié : « tout comme tu voudras, tu pourras te conduire » (v. 1596)
CONCLUSION
A/Molière est parvenu à faire de cette extrait un moment à la fois comique et qui suggère une certaine profondeur tragique
B) Parodie de tragédie : Ar pas crédible en héros tragique
langage ; gestes, revirements brusques, excès de ses paroles
C)Portrait tristement comique d' Arnolphe
-n'a plus le pouvoir sur agnès qui le domine à présent
-apparaît ridiculement pathétique
-sa passion le rend fou
- il est ridiculed
D/le mariage forcé : sujet habituel dans les pièces de Molière (La malade imaginaire)
III/ LE COMIQUE DE LA SCÈNE, UNE PARODIE DE TRAGÉDIE
Le registre comique de la scène l'emporte sur le registre tragique. Il s'agit d'une parodie de tragédie. En effet, nous ne pouvons pas adhérer totalement à la souffrance d'Ar, il n'est pas crédible en héros tragique puisqu'il se comporte comme un amoureux ridicule.
Le comique apparaît sous plusieurs formes dans cet extrait. Tout d'abord, dans le mélange du vocabulaire employé : mots familiers utilisés dans un langage en alexandrin « petite traîtresse » (v;1580) « morveux » (v.1589). Et aussi par le mélange de deux niveaux de langage qui s'opposent : un mot grossier mêlé avec un mot soutenu « cul de couvent » (v.1611).
Le registre du comique est présent également dans ce conflit tragique avec l’animalisation d’Agnès et des expressions grossières. Ar compare d'une façon ridicule
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