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Je suis ce que je suis

Par   •  28 Avril 2018  •  2 123 Mots (9 Pages)  •  5 857 Vues

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que ces quatre idéogrammes hébraïques avaient été gravées par le patriarche lui-même, fils de Caïn, et enfouies au cœur d’un dédale de voûtes ne s’ouvrant qu’à celui qui serait instruit des mystères les plus hermétiques protégés par les mots des Sephirot.

La Parole retrouvée, restituée où substituée, là n’est pas le débat de ce soir, le Chevalier de la Royale Arche est au bout de sa quête de maître.

Il peut donc répondre ″Je suis ce que je suis″ conscient intuitivement d’avoir réunit son moi individuel et le soi collectif.

A l’image de Moïse qui a guidé le peuple d’Israël par le truchement de Dieu, Guibulum va pouvoir délivrer Salomon de sa promesse, en devenant le 3ème initié en possession du nom ineffable ce qui permettra la transmission.

″Je suis ce que je suis″ peut-être entendu comme l’aboutissement de ce parcours, comme le constat d’une arrivée et certainement d’un nouveau départ puisque la transmission est rétablie.

2) Guibulum

a)Je me nomme Guibulum et j’ai 63 ans.

Si je note la coïncidence avec mon âge profane, je ne ferai pas un développement du 7 par le 3 au cube. Ne croyant pas au hasard, on peut penser simplement qu’un temps d’incubation était nécessaire pour me présenter devant vous ce soir.

Très proche de Salomon puisque j’en suis son premier confident, je n’ai toutefois pas sa sagesse puisque je ne suis pas Salomon, même si j’ai occupé la chaire un moment. Fonction qui n’est pas incontournable dans un chemin de perfection.

Avec la mort d’Hiram l’architecte, Hiram roi de Thyr et Salomon ne peuvent plus transmettre par fidélité au serment tenu.

Sur les conseils de Salomon, j’étais en capacité de trouver la dalle carrée de la matérialité, pour accéder aux neuf voutes par les 10 portes de bronze grâce à ma connaissance des Séphirots.

Avec l’aide de 2 compagnons Johaber et Stolkin, j’ai trouvé le Delta sacré qui était apparu en vision prémonitoire à Hénoch, l’initié initiant.

En rapportant le triangle d’or à Salomon, Guibulum permet au 2 grands initiés de remplir leur mission de circulation de la parole perdue.

Guibulum devient le trait d’union entre le ″Cherchant″ et le ″Sachant″.

Cette légende attribue donc un niveau de connaissance suffisant à Guibulum pour remplacer l’architecte Hiram assassiné lors de notre élévation. S’il a besoin de l’aide de ses 2 frères, il est cependant plus éclairé (ouvre la voie) et plus sage (10ème voûte). N’oublions pas Guibulum est un bon maçon.

Il est, pour la pleine connaissance du grade de maître, nécessaire que l’initié soit éprouvé par les 11 grades que propose la loge de perfection du R E A A. Notons que ce 14ème degré est aussi appelé Grand élu Parfait et Sublime Maître dans d’autres rituels, éclairant la plénitude de ce grade.

b) je me situe au centre de l’endroit le plus sacré.

Placé dans le Sacré depuis ma réception au 4ème degré, je suis maintenant arrivé au centre du Sacré. Guibulum présente la face cachée du triangle d’or à ses frères en déclarant ″″Regardez la Conception Suprême. Vous êtes au Centre de l’Idée″

Si cette notion renforce l’idée de la fin d’une histoire, il y a cependant une confusion à éviter avec l’idée d’arrivée.

Le Sacré nous ouvre à l’infini domaine du Divin ce qui s’oppose à l’idée de fin domaine humain.

Si le centre permet d’être au-delà de l’agitation et des tempêtes comme l’œil du cyclone, il ne s’agit pas de devenir immobile et donc mort par définition.

II.- 2ème Partie

L’Ultime perfection

a) Le concept de perfection nous renvoie à expliciter préalablement l’initiation. A quel stade de la démarche maçonnique sommes-nous initiés?

Dès l’instant même de notre initiation ? Ou à la fin du 14ème grade de la loge de perfection du R E A A?

Si le maçon reçoit l’initiation à sa réception, nous savons maintenant, nous maçons de perfection, que c’est un préalable à un chemin initiatique. S’il est initié au sens où il reçoit les clés de sa réalisation spirituelle, rien n’est fait. Après avoir été initié on devient responsable de sa propre recherche et de sa réalisation spirituelle.

Le maçon, mis en présence de symboles maçonniques découvre les aspects ésotériques de la présence de Dieu.

Par la pratique de vertus et l’adoption d’une attitude introspective, le jeune maçon progresse dans la compréhension du monde et de lui-même.

La démarche initiatique permet de dépasser la seule expérience externe de sa réalité et d’entreprendre de la saisir dans ce qu’elle a de plus intime.

Dès le premier degré, l’initié est confronté au principe de contradiction d’une certaine lecture binaire du monde qui l’entoure, qui l’imprègne, qui le constitue.

Si ce principe est appréhendé, concilié, transcendé il n’en demeure pas moins que l’apparence de cette dualité se manifeste tout au long de notre cheminement. Nous sommes en présence de phénomènes qui nous paraissent contradictoires et nous inspirent des interrogations voire des angoisses.

Jusqu’à ce que nous adoptions la démarche qui révèle l’harmonie du monde.

On peut donc dire que le maçon reçoit l’initiation mais qu’il se doit de s’initier lui-même par la compréhension du Divin et de ce qu’il est. Qui nous renvoie à la phrase : Je suis ce que je suis, et au premier initié initiant Hénoch.

b) Si la perfection peut se traduire comme la quête de l’absolu, il est toutefois utile d’apporter ce qui fait le G E D V S. Il fait Alliance avec la Vertu et les hommes vertueux. Il s’engage à servir le Divin et exprime son désir de perfection.

L’harmonie est atteinte lorsque la spiritualité absorbe le matérialisme, lorsque l’Amour absorbe la haine.

Perfection étant le degré le plus haut dans une échelle de valeur, il serait tentant de penser qu’il n’existe rien au-dessus et que nous sommes dans une forme d’aboutissement.

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