Le Tango
Par Ninoka • 4 Octobre 2018 • 1 241 Mots (5 Pages) • 535 Vues
...
Il n'y a pas de figures spéciales mais quelques éléments techniques à connaître : le pas de base, dit « salida », est enseigné aux débutants car il a des vertus pédagogiques, mais il est rarement pratiqué en bal.
Il y a quand même une technique très structurée mais elle est pratiquée différemment en fonction des styles. L'essentiel est l'abrazo : se tenir très proche de son partenaire et évoluer ensemble .
Rapport musique / danse
Référence : vidéo https://www.youtube.com/watch?v=xa7-7wzH_qg
Cette vidéo est un tango nommé “La cumparsita” composé par Gerardo Matos Rodriguez et Roberto Firpo en 1915. C'est un air très connu en Argentine et en Uruguay et c'est sans doute le tango le plus célèbre du monde. D'ailleurs, depuis 1998, “La cumparsita” est l'hymne populaire et culturel de l'Uruguay.
Musicalement parlant, ce tango est plutôt particulier car il se situe à une periode charnière entre le tango des origines et le tango postérieur aux année 1920. Le tango andaloux, le candombe, la habanera et le milonga se mélangent alors, ainsi que les cultures que ces danses représentent.
On parle ici de tango des origines car il est plutôt gai, vigoueureux, et entraînant, notamment grâce à ses origines venues du candombe (persuccion africaine) et le habanera.
On retrouve les instruments classiques du tango : le bandonéon, les flûtes, le piano et les cordes. Il y a également un côté sautillant, entraîné par les accords piqués du bandonéon et parfois du piano. Les cordes et les flûtes jouent en homorythmie la même mélodie.
L'ambitus est large (notes graves au piano et notes aigues aux flûtes par exemple).
C'est une danse de couple très sensuelle. Les danseurs se font face : ils ont chacun une main sur la taille, pour l'homme, et sur l'épaule, pour la femme, de leur partenaire et ils se tiennent l'autre main. Leur buste sont très droits et leurs ports de tête donnent une certaine prestance. C'est l'homme qui guide la femme, comme dans la plupart des tangos.
Il n'y a pas de décor particulier, hormis un orchestre derrière eux mais qu'on en voitpas. La danseuse porte une longue robe avec un fente devant pour le côté sensuelle et des talons et l'homme un costume, ce qui renforce l'idée de danse de salon.
Le tempo est rapide et le rythme varié car il change entre le début et la fin du morceau. Tout cela contribue à rendre la danse dynamique.
Les temps sont binaires, avec un accent sur le premier temps quand la mesure est à quatre temps. Les pas horizontaux des danseurs se font sur le premier et le troisième temps. À 1m20, la musique se dynamise et les pas des danseurs s'accélèrent, il y a alors un pas sur chaque temps, sauf lors des arrêts.
Les danseurs occupent tout l'espace à leur disposition, ils se déplacent d'un bout à l'autre de la scène. Lors de ces déplacements, ils marquent de courts arrêts, la plupart du temps pour tourner sur eux-même.
La fin de la danse est marquée par deux accords conclusifs du bandonéon et un glissendo ascendant au piano. Les danseurs font des derniers pas très rapidement et de manière virtuose et cela se finit par la danseuse qui fait alors une espèce de grand écart en s'appuyant sur l'homme qui la soutient. On peut dire que cette fin est plutôt brusque mais monumentale par la vitruosité soudaine des danseurs.
Ici, comme dans la plupart des tangos, la musique ne s'adapte pas à la danse mais le contraire, car la musique est le support de la danse.
...