Le silence.
Par Plum05 • 26 Juin 2018 • 1 373 Mots (6 Pages) • 631 Vues
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Nouvellement initié, lors de mon instruction dispensée par le 2 surveillant, les premières disciplines du silence m' auront été enseignées: le signe pénal de l'ordre s'exécutant dans le silence me rappelle le serment que j'ai prêté envers tous mes frères et la maçonnerie,
« je préférerais avoir la gorge tranchée plutôt que de révéler les secrets qui m'ont été confiés »
de même que mon appartenance sera reconnue par mes signes et attouchement exécutés dans le silence et la discrétion .
S'en suivra alors durant la période d'apprentissage, une phase de silence durant laquelle je serai soumis à l'écoute, regardant et m' abstenant de parler, ne faisant qu'entendre, produisant cependant une présence positive -ce silence auquel je serai soumis- et j' observerai avec attention les gestes et les paroles des anciens, les paroles du Vénérable Maître passant au dessus de ce silence que j'incarnerai sur la colonne du (septentrion)nord, destinées au premier surveillant , je serais attentif à l 'exécution du rituel et, des profondeurs de mon silence initiatique, je regarderai mes frères sur la colonne du midi, laissant mûrir ainsi ma réflexion quant à la construction de mon temple intérieur.
Cette abstinence quant à la parole, amène de façon directe l' apprenti que je suis à écouter, écouter l'autre, sans l'interrompre dans son discours, savoir qu'il est possible de l'écouter sans entrer en contradiction avec lui, admettre la complémentarité, apprenant de la sortes a manier cet outil de l'apprenti pour la construction de mon édifice et mon évolution vers la lumière.
M'appliquant à la soumission de cet exercice certes difficile car il n'est pas facile de dominer son ego, moi l’impétrant je dois savoir accepter et ne pas juger, et ne suis je pas là pour:
« Vaincre ses passions, soumettre sa volonté »
et ainsi
« Faire de nouveau progrès en maçonnerie »
J' admets ainsi que je ne sais rien et que je dois apprendre et recevoir, apprenti, je dois me mettre dans un état optimale de concentration afin de recevoir, immobile et silencieux dans la loge, le corps placé à l'équerre , dans l'axe de la verticalité qui me tire et m'attire vers le zénith.
M'écouter , m'entendre, me plonger au plus profond de moi afin de me découvrir, grâce au silence absolu qui va me parler de mes profondeurs, telle est ma démarche première de néophyte accepté franc maçon, le silence parlant qui me parvient de cette inscription ,du VITRIOL, est la pour me le rappeler.
Cet état d'être est une véritable épreuve d'humilité auquel je dois me contraindre afin de recevoir la lumière, afin d'accéder progressivement à la connaissance.
Dans mon parcours silencieux j’apprendrai l'humilité, l'humilité qui fera taire mon orgueil, mes passions mon amour propre.
S'interdire de parler pour s'astreindre à écouter, est une excellente discipline intellectuelle, lorsque l'on veut apprendre à penser. Les idées murissent par la méditation silencieuse, qui est une conversation avec soi même.
Jeune apprenti maçon je dois donc me montrer très réservé, apprendre en silence en soustrayant la parole.
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« Ce n'est pas en regardant la lumière que l'on devient lumineux, c'est en portant un regard sur sa propre obscurité » (Carl Gustav Jung)
Le silence n'est pas un refus de transmettre, un mutisme, bien au contraire, c'est une ouverture à la connaissance, connaissance de soi et connaissance des autres
Le silence est une parole qui donne un sens au silence.
Le but n'est pas d'atteindre un objectif mais de poursuivre continuellement sa route, sur le chemin de la recherche intérieure, et c'est en loge, dans le silence , que je me libérerai de mes préoccupations quotidiennes, je peux me sentir véritablement moi même , me nourrir de bonnes pensées et utiliser les mots justes dans mon discours silencieux, plongé au plus profond de mon être et ainsi accéder à la connaissance et à la vertu dont le chemin mène au Grand Architecte de l'Univers.
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