Kolle
Par Christopher • 24 Décembre 2017 • 2 662 Mots (11 Pages) • 450 Vues
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Cependant si en prenant conscience de soi le sujet s’éloigne d'abord de lui même, c'est pour mieux se retrouver et s'accorder avec son soi par la suite. Car autrui ne renvoie que ce que le sujet lui montre ; si le sujet doit se considérer comme un objet pour s'examiner, c'est pour avoir une meilleure compréhension de lui ; et le sujet peut partir à la découverte de son inconscient et ainsi se l’approprier.
Le sujet prend conscience de soi à travers le retour d'autrui, mais ce que renvoie l'autre est issu de ce que le sujet à émis. Car les autres se basent sur sur ce que leur à transmis le sujet pour lui renvoyer son image, et cet échange peut être très déformé. L'information entre les deux conscience suit donc ce biais : d'abord ce que le sujet a voulut transmettre ; ce qu'il a réussis à transmettre ; ce que l'autre a compris de cette transmission ; ce qu'il a voulut envoyer en retour ; ce qu'il a finalement renvoyé ; et ce que le sujet a compris de ce retour. Ainsi si l'un de ces transmetteurs ne marche pas ; si le sujet s'exprime mal, si l'autre n'a pas compris le message, si il ne veut pas dire ce qu'il pense... etc l'information est erronée et ce que va percevoir le sujet de ce que va lui renvoyer autrui ne correspondra pas parfaitement à ce qu'est le sujet. Autrui n'est donc pas l'élément le plus fiable pour prendre conscience de soi car il est subjectif par rapport au sujet. Les autres ne renverront pas la même chose si c'est un parent qui connaît le sujet depuis des années, ou si c'est une connaissance nouvelle. L'intention que veut emmètre l'autre par rapport au sujet va également interférer ; s'il veut l'aider, le contredire, le séduire... De plus, les consciences sont hermétiquement fermées les unes aux autres. L'autre peut essayer de se rapprocher de la compréhension de ce que ressent ou pense le sujet mais il n'arrivera jamais à le ressentir pleinement parce que chaque conscience est unique, et vécue uniquement par le sujet. La télépathie n'existant pas, entre deux consciences il ne peut pas y avoir de connaissance parfaite de l'autre. Par conséquent pour prendre conscience de soi on ne peut se baser uniquement sur le retour d'autrui.
Lorsque le sujet veut prendre conscience de soi sa relation à lui même sera celle d'un sujet/objet tout d'abord. Il va certes se considérer comme un sujet d'analyse et s’extérioriser, mais c'est pour ensuite mieux se comprendre et s'approprier. Car ce qu'il aura déduit de lui en s'analysant il va le juger et le scruter pour pouvoir ensuite l'approprier. Il va pouvoir s'accorder avec lui même et comprenant son comportement. Il peut se dire que cette personne qui lui semble étrangère c'est lui et se l'approprier entièrement. Prendre conscience de ses capacités et incapacités et des particularités qui le rendent unique. Sa quête de lui même va donc aboutir à une réunion et une compréhension de soi et en prenant conscience de lui il peut s'accepter.
Il en va de même pour la part d'inconscient lui semblant étrangère que le sujet se découvre. Cette part obscure de lui, il peut aussi également la comprendre. Par exemple en testant la psychanalyse, qui est une étude de l'inconscient créée par Freud. Cela consiste à faire remonter ses souvenirs, étudier ses rêves, relever ses lapsus et ses actes manqués. Et plutôt qu'enfouir cet inconscient dans on corps ça permet de l'accepter sans pour autant lui laisser les rennes. Laissant la parole à ses troubles le sujets les c du même coup et cela le rétablira avec lui même. Si une personne se décide à faire une psychanalyse c'est qu'elle ne se sent pas bien où qu'elle veut se découvrir. Les désirs refoulés qui avaient des conséquences sur sa forme ou son moral, en en prenant conscience elle se guérira de ces maux. En revanche on ne peut jamais clairement déclarer qu'une psychanalyse est terminée. En effet à partir de quand le sujet peut il être sure d'avoir pris conscience de lui en son intégralité ? La quête de soi, longue et fallacieuse semble être infinie car une part de soi semble demeurer toujours un mystère. Alors peut on vraiment arriver à une prise de conscience de soi totale ?
Chaque fois que le sujet prend conscience de quelque chose chez lui cela va l'influencer. Il va réfléchir à ce trait de lui et il va essayer d'en trouver les origines. Le sujet va donc avoir une réaction par rapport à cette prise de conscience. Par exemple si le sujet se découvre un défaut, il va vouloir le résolver. Cela va le conduire à un travail sur soi même pour s’enlever ce défaut, la prise de conscience l'aura donc fait réagir. Après ce travail, il se trouvera changé, même de très peu, et il ne sera plus le même. Mais alors il prendra ensuite conscience de ce changement et cela le fera réagir également. Ce n'est pas caractéristique au défaut car prendre conscience d'une qualité ou d'une de ces capacité entraînera également des changements car il s’en enorgueillira et la cultivera. Chaque prise de conscience de soi entraînera un changement, même moindre. Il en va de même que la prise de conscience va entraîner des interrogations chez lui. Quand il se rend compte qu'il existe cela va entraîner une foule de question métaphysique : Qu'est ce qu'exister ? Pourquoi est ce que j'existe ? Les autres possèdent ils également une conscience semblable à la mienne ? Chaque interrogation en entraînant une autre , en essayant d'y trouver des réponses il va se changer également. Ce qui va créer une spirale infinie ; chaque prise de conscience emmenant avec elle des changements et de nouvelles interrogations à répondre
De plus la course du temps et de la vie ne s’arrêtant pas lors de ses investigations dans sa conscience et dans son moi, il va continuer également de changer en permanence, chaque jour emmenant avec lui de nouveaux événements qui le transformeront. Son corps et son esprit évoluant en permanence. Et si il avait pris conscience de ce qu'il était hier, il doit se redécouvrir aujourd'hui. Effectivement, son soi n'est jamais le même, mais reste malgré tout lui. Ce qu'il était hier et sera demain fait toujours parti de ce qu'il est, bien qu'il peut avoir tendance à considérer son moi passé et futurs comme des étrangers. Prendre conscience de lui implique donc de prendre en compte ce qu'il a été toute sa vie et pour en prendre conscience en son intégralité il lui faudrait une deuxième vie d'analyse.
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