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Emile ou l'éducation, livre 4

Par   •  4 Décembre 2018  •  1 994 Mots (8 Pages)  •  450 Vues

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Viennent subséquemment certaines passions et sentiments que Rousseau présente comme n’étant pas quelque chose de positif. On parlera ici de l’amour que doit gagner l’Homme. Ressentir de l’amour fait partit des sentiments important de notre vie mais cela n’empêche pas que celui-ci est douloureux. En effet, l’amour amène parfois rivalité, haine, il peut accorder de l’importance à l’un et rendre de l’ignorance à l’autre.

Malgré ces passions malsaines non naturelles, celles-ci restent essentielles et dominantes chez l’homme. En effet, selon Rousseau si l’on interdit les passions chez l’adolescent cela reviendrait à aller à l’encontre de la parole de Dieu.

L’apprentissage au devenir de l’être social

L’Homme en sa généralité est un être social. Un être social car on partage tous des misères et désespoirs communs, ce qui nous rend sensibles et empathiques les uns envers les autres. Un homme qui ne se voit rien apporter de la part d’autrui ne voudra pas s’unir à celui-ci. Cependant un homme seul ne serait pas heureux mais, « Il serait misérable »[5]. Et un homme heureux sera plus animé par l’envie que par l’amour. En effet, un jeune adolescent sera d’abord sensible au sentiment de l’amitié avant celui de l’amour. L’humain est le premier centre d’intérêt chez un jeune avant le sexe. Il faut apprendre au jeune qu’il existe des êtres semblables à lui-même possédant les mêmes caractéristiques en matière de passions, de sentiments et d’attachement. De plus, le jeune adolescent doit savoir que ces êtres semblables ressentent les mêmes douleurs, mêmes sentiments que lui. Il faut instruire à la jeunesse des valeurs sociales, humanistes et du rapport à l’autre afin de pouvoir renforcer les liens sociaux et apprendre à observer plus loin que sa propre personne. Pour cela il faut amener chez le jeune toutes les passions délicates et saines et repousser les malsaines. C’est ainsi que l’inculcation de mauvais sentiments ne sont pas à instruire aux enfants, ceux-ci apparaitront naturellement par la suite.

En effet, si l’on apprend au jeune la compassion des douleurs pour autrui, découlera de cette nouvelle connaissance la pitié. La pitié selon Rousseau est le « premier sentiment relatif qui touche le cœur humain selon l’ordre de la nature »[6] Par exemple, si l’on ne plaint pas un individu ou si on ne ressent pas de pitié pour lui, alors c’est que l’on croit pas en son mal être. Ceci est valable pour les animaux ; un homme qui ne va pas imaginer l’animal ressentir sa douleur, ne se sentira pas concerné par les conditions parfois malheureuses des animaux. De plus selon Rousseau, l’adolescent s’attache aux autres êtres humains par la peine et la pitié.

Enfin, selon Rousseau, si Emile a reçu une éducation simpliste et de bon sens durant son enfance, il aura une âme sensible à l’adolescence. Ce qui est paradoxal dans l’idée du philosophe est le fait que soumettre Emile à des spectacles douloureux le rendra par la suite heureux. Il met ici notre attention en garde en nous montrant que les apparences du bonheur peuvent être trompeuses, que la joie peut cacher la souffrance et de ce fait entrainer de lourdes conséquences.

Une bonne éducation selon Rousseau

Pour Rousseau, l’obtention d’une éducation saine et positive, relève de l’apprentissage aux jeunes des souffrances de la vie, il ne faut pas les protéger de manière abusive sinon ils verraient une vie belle et sans problèmes et cela ne les aidera pas à construire leur futur. En effet, si l’on ne connait pas le malheur comment peut-on ressentir de la compassion à l’égard d’autrui ? C’est donc avec la connaissance de ce malheur qu’on pourra mieux le comprendre et l’appréhender dans le monde adulte. L’éducation d’un jeune peut cependant être bouleversée par le mensonge d’adulte. Pour Rousseau, l’enfant doit soit rester ignorant dans certains domaines, soit il doit apprendre tôt les choses que les adultes lui cachent, qui en soit ne sont pas forcément des choses saines. Enfin la curiosité se rapproche des propos précédents. Chez le jeune il faut soit satisfaire cette curiosité avant qu’elle en devienne un danger, soit il ne faut pas l’éveiller.

Cependant, si l’on donne tout aux enfants, cela les empêchera de ressentir du plaisir. Tout leur céder, est mauvais. S’ils sont autant centrés sur l’orgueil et les désirs continuels, ils deviendront irritables, désenchantés. Comme précisé précédemment, la joie peut apporter souffrance et le fait d’être joyeux ne signifie en rien le fait que l’on soit heureux.

« Nous jugeons trop du bonheur sur les apparences nous le supposons où il est le

moins ; nous le cherchons où il ne saurait être : la gaieté n’en est qu’un signe équivoque. »[7]

Ensuite, Rousseau assure la sobriété de la vie. Il émane de la pensée de Rousseau, de nombreux principes au sujet de l’adolescence quant à la sobriété de la vie, toujours en rapport avec l’éducation. Lorsqu’arrive l’âge de l’adolescence il faut faire en sorte de montrer aux jeunes certaines choses qui captent leur attention sans les exciter. Ensuite, avant qu’ils ne sachent choisir leurs plaisirs, il faut, d’un point de vu intrafamilial, les retenir le plus longtemps possible à la maison afin qu’ils s’éloignent des grandes villes ou règne parure et non modestie. Rousseau va plus loin en instaurant un cadre de vie, dans lequel les parents choisiront le choix des fréquentations, plaisirs et occupation du jeune. Cependant, l’intention de Rousseau n’est pas de traumatiser Emile par les actes de souffrances, les misères du monde, mais de rendre compte des misères des autres et en avoir de la compassion.

L’intérêt et les limites de la pensée de Rousseau

L’intérêt

Pierre Rabhi : Sobriété heureuse

Les limites

Conclusion

Bibliographie

Conclusion

Pour conclure, nous pouvons dire que Rousseau insiste sur la courte durée de l’âge de l’adolescence, c’est pourquoi, pour lui, le prolonger est indispensable « empêchez que l’adolescent ne devienne homme au moment où rien ne lui reste à faire pour le devenir »[8]. Les parents se plaignent de l’inobéissance de leurs adolescents, Rousseau

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