L don n'est il qu'une forme de l'échange?
Par Andrea • 5 Décembre 2017 • 1 281 Mots (6 Pages) • 751 Vues
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D’ailleurs , à propos d'indulgence , il y a encore ceux qui donnent sans rien en espérer sur terre,mais en croyant investir dans des lotissements du ciel.Ceux la ne recherchent l'obscurité de d’ici-bas que pour mieux resplendir à la lumière de l'audela et nous ne pouvons pas dire dans cet perspective que leur don est désintéressé
Marcel Mauss anthropologue français de Xxeme siècle a su montrer , par ailleurs,comment le don , en tant que qu'institution sociale ritualisé s'inscrivait dans un système d'échange avec un contre don ,réponse sensiblement différente de la contrepartie qui définit l'échange économique
Il l'a fait à l'aide d'une comparaison avec le rôle du potlach dans des sociétés amérindiennes traditionnelles du nord de l’Amérique .Contrairement à la contrepartie de l'échange économique , le contre don est laissé , en grande partie, à l'initiative du donataire.
Un soldat américain recherche aujourd’hui un français qui lui a sauvé la vie durant la guerre pour le gratifier:il pourrait lui offrir un tour du monde , une place dans un vol spatial....Peu importe si le contre don n'est pas de même nature que le don ou s'il advient dans un tel espace de temps et c'est cela qui fait échapper le don du cadre conventionnel de l'échange
Il nous reste encore un dernier problème à aborder:celui d'un prétendu échange avec soi même.
Mais en général pourquoi échangeons -t-on?Parce que nous ne pouvons pas nous procurer seul ,out le temps,tout ce qui est nécessaire à notre bonheur .Pourquoi,sinon, nous placerions nous dans la dépendance d’autrui à travers l échange?Nous nagerions en pleine autarcie et autosuffisance
Échanger avec soi même signifierai donc qu'une partie de nous même détient ce que l'autre partie convoite .Mais si nous le détenons , pourquoi irons Nous le chercher ?
Il ressort de tout cela que le don relève bien de l'échange ,si toutefois nous entendons par la qu'il peut s’effectuer sans qu'en contrepartie ne s’abstienne quelque chose ou ne soit attendu en retour .
Généralement ,cette attente est révélée par sa déception parce qu'elle ne l'est pas par une conscience toujours très claire de ce qui est attendu.Cela est compréhensible puisque la gratuité est socialement valorisée comme un signe de fraternité Elle est valorisée,mais, comme dans la plupart des phénomènes sociaux modernes,nous subissons aussi ici des injonctions contradictoires.En effet , nous apprenons par ailleurs des leçons comme il faut savoir se vendre , il n'a rien sans rien , tout s’achète, dans la vie on ne te fait pas de cadeaux ,etc. L'image sociale de la prodigalité est gratifiée , en même temps que sa pureté est montée comme impossible et cela s'accorde bien , en dernière analyse , avec la nature de notre société et les valeurs dominantes qu'elle prône:libre concurrence,libre marché,libre entreprise
Il faudrait d'un coté que nous nous estimant que c'est ce qui peut lui arriver de mieux (l’entrepreneur crée es emplois:altruisme)
L'idéologie libérale étant résumée par la fable de Mandeville sur les abeilles:chacun ,en poursuivant ses buts égoïstes avec la plus grande ferveur,contribue, par la même , au bien être de la société et plus loin de l’humanité.La place u don dans notre société ne fait que refléter cet effort pour répondre à une double injonction contradictoire
Si nous ne pouvons réduire le don à une simple forme de l'échange , nous avons vu qu'il ne pouvait pas échapper non plus à sa règle fondamentale , le commerce humain , comme on l’appelait encore à l'age classique .Il tend à cristalliser à la fois l'infini reconnaissance que nous portons à autrui (l'homme est un dieu de l'homme Spinoza ) et le désir que nous avons d'etre reconnu ausssi par autrui:il se situe à l'intersection de ces forces dans la lutte de la reconnaissance (Hegel)
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