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SES Partie3 Socialisation

Par   •  6 Juillet 2018  •  3 382 Mots (14 Pages)  •  363 Vues

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à la reproduction sociale.

Définition

Habitus

La notion d’habitus est une notion due au sociologue Pierre Bourdieu qui désigne un ensemble de dispositions durables (valeurs, croyances, représentations, etc.) plus ou moins inconscientes, acquises au sein du milieu social d’origine et qui guident les perceptions, les opinions et les actions des individus.

Définition

Reproduction sociale

La reproduction sociale désigne la situation d’une société qui se reproduit à l’identique à chaque génération. C’est la perpétuation des inégalités économiques, culturelles, etc.

Remarque

Bourdieu est fréquemment associé au holisme. Le holisme désigne un ensemble de courants sociologiques qui considèrent que les comportements individuels s’expliquent par référence aux structures sociales et au milieu social dans lesquels se situent les individus. La société forme un "tout" dont l’agrégation dépasse les parties qui la constituent. Les sciences sociales se penchent alors sur ce "tout agissant" (c’est-à-dire aux éléments propres à ce "tout", indépendamment de ses parties) en insistant sur son rôle dans la socialisation et sur l’impact qu’il peut avoir sur les comportements individuels, largement déterminés par les structures et institutions. C’est la société qui fait l’individu, et non l’inverse.

Le holisme s’oppose à l’individualisme. Le premier prend pour élément de base de sa réflexion le groupe, afin de comprendre les comportements individuels, alors qu’au contraire, l’individualisme part de l’individu pour comprendre le groupe.

C

La socialisation est le fruit d’interactions

Un autre courant relève de l’individualisme et consiste à concevoir l’individu comme plus actif et moins passif. Le sociologue allemand Max Weber notamment, insiste sur la socialisation comme une suite d’interactions. Selon lui, la socialisation n’est pas un processus unilatéral (de la société vers l’individu). Les interactions sont réciproques et assurent le changement social. Elles sont aussi intergénérationnelles ; par exemple, les enfants peuvent initier leurs parents à l’informatique ou les tenir au courant de nouvelles cultures, et modifier leurs normes de comportement. Les individus sont actifs dans leur socialisation, puisqu’ils participent, interprètent et rejettent ce qui leur est transmis.

L’interactionnisme, particulièrement développé par le philosophe américain George Herbert Mead, conçoit l’individu à la fois pensé dans sa nature sociale et à la fois dans sa capacité à réfléchir sur ses actes et ses prises de position. L’individu se construit dans une interaction avec le "je" subjectif et le "moi" qui est son image sociale. L’enfant s’approprie ainsi les rôles sociaux et structure sa personnalité. Cela passe notamment par le jeu, qui permet d’imiter puis de considérer les autres et de prendre ainsi conscience de son rôle dans la société. Il va ainsi s’identifier comme "moi" c’est-à-dire comme individu doté d’un rôle et appartenant à un groupe.

Remarque

Le courant dit de l’individualisme méthodologique est un courant dont l’instigateur est Raymond Boudon (1934 − 2013). Ce type d’approche conçoit un phénomène social comme résultant d’un ensemble d’actions individuelles. C’est l’agrégation des actions individuelles qui peut créer des phénomènes sociaux, même lorsqu’ils sont non attendus (c’est que ce Boudon appelle un "effet pervers". Par exemple, si beaucoup d’individus prennent leur voiture plutôt que les transports en commun en espérant rentrer chez eux plus rapidement, ils créent des embouteillages, et mettent au contraire plus de temps à rentrer chez eux. C’est un effet pervers).

L’interactionnisme symbolique est un courant sociologique qui s’intéresse aux motivations des acteurs, comme l’individualisme méthodologique. En revanche, les chercheurs de se courant se concentrent uniquement sur les interactions entre les individus (et non pas aux individus et leurs stratégies).

II

Le processus de socialisation

A

La socialisation est un processus qui s’exerce tout au long de la vie

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La socialisation de l’enfant à l’adulte

La socialisation est ainsi un processus interactif, d’intériorisation mais également de réinterprétation qui ne saurait se limiter à une seule période.

L’enfance est un moment privilégié d’acquisition de normes et de valeurs, mais ce processus se poursuit à travers les différents âges de la vie. On distingue ainsi :

La socialisation primaire

La socialisation secondaire

L’approche par le cycle de vie permet de mettre en évidence l’idée que le cycle de vie des individus est ponctué par des "charnières", des moments de socialisation transitionnelle. Ces charnières constituent autant de phases de construction ou de reconstruction identitaire.

Le passage de la vie active à la retraite est un moment particulier de la vie des individus, elle implique un nouveau statut, un nouveau rôle et suppose ainsi une reconstruction identitaire.

Définition

Socialisation primaire

La socialisation primaire se déroule pendant l’enfance, et c’est pendant cette période que les apprentissages sociaux de base vont se faire. L’enfant apprend l’existence de différents rôles, intègre les attitudes et les

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