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Les riches font-ils le bonheur de tous?

Par   •  2 Avril 2018  •  1 146 Mots (5 Pages)  •  468 Vues

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Le monde des hommes est de nos jours étroitement lié au monde économique, il suit sa structure et ses normes : tout est évalué. Nous assistons à la déshumanisation du monde, les relations, sous l’effet de l’inégalité se banalisent de plus en plus à un rapport sujet-objet. Dans notre société de consommation capitaliste et individualisée, nous n’avons souvent pas d’autres alternatives que la soumission docile et résignée ou la collaboration volontaire au profit de ceux qui exploitent l’inégalité.

Analyse personnelle

La première remarque qu’il serait intéressante de faire concerne le lien entre la couverture, le titre traduit et le titre original de l’œuvre : « Does the Richness of the Few Benefit Us All ? ». En effet, la présentation pyramidale suggère la faible quantité d’individus au sommet, idée qui est clairement annoncée dans le titre original, et implicite mais évidente dans le titre traduit.

Zygmunt Bauman est un auteur talentueux qui a une maîtrise évidente de son discours. Il manipule discours subjectif et objectif de manière à être le plus convaincant, et le plus précis possible : les exemples statistiques, donc objectifs, qu’il donne sont en parfait synchronisme avec ses dires. Il en est de même pour les sociologues, les philosophes, les écrivains et autres, qu’il cite : leur pensée s’harmonise avec ses idées, et les citations arborent pratiquement toute l’œuvre. En se penchant sur cet aspect, on peut remarquer que la plupart des individus cités sont quasiment inconnus du grand monde : il faut une culture générale conséquente pour saisir toutes les subtilités de l’œuvre. Cependant, cela permettrait à un lecteur novice d’accroître l’étendue de ses connaissances, si, bien entendu, cela lui chante. Il y a un aspect que l’auteur n’a pas traité et qui aurait pu être intéressant à voir, il s’agit de la peur. Ce sentiment reste, dans tout le livre, sous-entendu. La peur est, mine de rien, à l’origine d’inégalités dans tous les domaines : à titre d’exemple, la peur de la mort et de la maladie crée une course au progrès médical : la santé a un prix que tout le monde ne peut pas atteindre.

Conclusion

Il ne suffit ici donc plus pour Bauman de dénoncer l’inégalité qui subsiste dans la société, mais de nous amener à réfléchir sur comment sortir de ce « statu quo »[5]. Selon lui, il serait nécessaire de changer notre façon de penser et de vivre, bien que cela ne paraisse pas évident. On pourrait déjà accorder plus d’importance aux relations humaines plutôt que de fléchir face à la consommation, alimentant le narcissisme, d’autant plus que l’ « on tend, pour sa sécurité, à préférer se reposer sur la vidéo-surveillance ou sur des vigiles armés que sur la bonne volonté et l’amitié. Au final, le monde, une fois tombé dans ce piège, devient hostile à la confiance, à la solidarité et à la coopération »[6]. Le fossé se creuse entre ces idéaux et la réalité des comportements.

Ce texte a une importance qui n’est pas négligeable, bien qu’encore peu connu. Il permet de faire un point sur la situation actuelle de l’inégalité dans le monde, non pas seulement dans le but de défendre la thèse de l’auteur, mais aussi dans l’intérêt de tous. Il nous avertit de l’existence d’un point de non-retour où l’homme est un loup pour l’homme, si nous ne l’avons pas déjà atteint.

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