Concept sur les divers changements

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- Phénomène de résistance au changement :

Les individus n'opposent pas nécessairement une résistance au changement. Cependant, à l'annonce d'un changement, l'attitude première des individus consiste le plus souvent à manifester une résistance « passive », qui peut prendre des formes diverses : réflexes défensifs, réaction de sauvegarde, comportements de fuite ou d'évitement... Elle tient principalement au poids des habitudes, à la charge affective que véhicule le changement (désarroi, inquiétude, lassitude...) et à la peur, tout à la fois de ne pas réussir le changement et d'aboutir à une situation différente qui ne corresponde pas à un gain réel pour l'individu.

La charge affective du changement découle de ce que les activités des individus, leur fonctionnement quotidien et pratiques habituelles sont perturbés et les individus sont partagés entre leurs anciennes façons de faire et les nouvelles normes comportementales.

Enfin le changement suscite une peur de l'inconnu et surtout une peur de perdre sa sécurité, son expérience, sa compétence... : les individus craignent de quitter une situation qu'ils connaissent et dans laquelle ils sont reconnus. Ils ne trouvent pas plaisir à remettre en cause des acquis.

- Application du changement à un fait social tel que le deuil :

Ils sont tous deux un événement qui provoque une angoisse. A l'annonce d'un changement, tout comme le deuil, quel qu'il soit, il devra se terminer par une acceptation, et passer par plusieurs étapes psychologiques, tels que la stupeur, le déni, la résistance et la colère, puis la résignation et enfin l'acceptation et l'apaisement.

- Point de vue individuel :

Changer, du point de vue individuel, n'est souvent pas un choix, mais le résultat d'une confrontation parfois pénible avec la réalité, une obligation que certaines personnes vont vivre douloureusement. Ces changements «ici et maintenant» renvoient très directement, mais souvent bien inconsciemment aux expériences de changement que l'on a vécu tout au long de sa vie.

Le changement va donc déclencher ou réactiver chez de nombreuses personnes des émotions telles que la peur, la colère ou la tristesse, et donc bien sûr de résistances qui ne sont pas forcément en lien avec la réalité. Un peu comme si la personne projetait sur le changement actuel un certain nombre de réactions qui ne sont pas en lien direct avec ce qu'elle vit aujourd'hui: ce qui a pour conséquences des sentiments d'incompréhension, mais aussi d'agacement auprès des responsables qui ont tout à coup l'impression de faire face à des réactions démesurées, à des comportement inexplicables...

C'est une piste d'explication pour éclairer certaines stratégies défensives – on parle alors de mécanismes de défense - que l'on va voir se mettre en place pour se protéger du changement et de ce que l'on projette sur ce dernier.

Prenons quelques exemples:

• La plainte: la personne se victimise, et cherche à se convaincre de conserver le statuquo...

• L'accusation: la personne rejette toute la faute sur les autres, le patron, la situation, ...

• Le déni: consiste à nier la nouvelle réalité, «il n'y a qu'à» continuer comme ça, tous ces discours sont alarmistes et non fondés... Nous avons toujours fait comme ça...

• Les excuses, les mises en avant de l'impuissance qui évite de prendre ainsi la responsabilité de changer...

• La résignation, « de toute façon on n'y peut rien »...

Toutes ces stratégies ont en commun le souci de se protéger du danger plus ou moins fantasmé lié au changement.

- Le processus d'adaptation chez les êtres humains :

Les êtres humains présentent un fonctionnement foncièrement homéostatique, c'est à dire, en recherche permanente d'équilibre. L'apparition d'un changement provoque chez l'individu un déséquilibre. Notre organisme possède ce qui pourrait s'apparenter à des capteurs de déséquilibre : le stress et les émotions. Donc face à un changement, l'être humain cherche instinctivement à s'adapter afin de retrouver l'équilibre ébranlé. Dans certaines situations il est relativement aisé de ressentir les émotions ou le stress et d'adapter son comportement au changement vécu. Par contre, dans d'autres situations au contraire, les émotions et/ou le stress ressentis sont insupportables et l'individu va alors résister au changement en mobilisant des mécanismes de défense. La résistance au changement, lorsqu'elle se présente, est donc un processus normal et naturel qu'il y a lieu de comprendre et de gérer.

- Point de vue psychologique :

Nous allons aborder le changement du point de vue du champ psychologique. En effet, on peut se demander comment les individus vivent le changement. La psychologie, et plus particulièrement la psychologie sociale, nous donnent quelques pistes.

Changer, du point de vue individuel, n'est souvent pas un choix, mais le résultat d'une confrontation parfois pénible avec la réalité, une obligation que certaines personnes vont vivre douloureusement.

L'homme manifeste, à travers ses conduites, l'influence du milieu social et culturel dont il est issu. Il en résulte une certaine stabilité et une régularité du comportement.

Les individus n'opposent pas nécessairement une résistance au changement. Cependant, à l'annonce d'un changement, l'attitude première des individus consiste le plus souvent à manifester une résistance « passive », qui peut prendre des formes diverses : réflexes défensifs, réaction de sauvegarde, comportements de fuite ou d'évitement... Elle tient principalement au poids des habitudes, à la charge affective que véhicule le changement (désarroi, inquiétude, lassitude...) et à la peur, tout à la fois de ne pas réussir le changement et d'aboutir à une situation différente qui ne corresponde pas à un gain réel pour l'individu.

La charge affective du changement découle de ce que les activités des individus,

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