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La transition énergétique à l'échelle mondiale est-elle réaliste

Par   •  17 Janvier 2018  •  1 122 Mots (5 Pages)  •  486 Vues

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restent du domaine des idées. De ce point de vue, il semble donc difficile de réaliser de « manière concrète » une transition énergétique à l’échelle mondiale. Il convient de citer les raisons d’un tel blocage. D’abord, les énergies fossiles et fissiles sont actuellement des sources économiquement plus compétitives que les ENR (source : R.OLIVES & J.PERCEBOIS). Les ENR coûtent plus chers en matériel de production d’énergie et en matériel de stockage de l’énergie. Le pétrole, charbon, gaz, uranium représentent 80% de l’énergie dans le monde (Source : D.GIBAND). A titre d’exemple, 96% du pétrole est encore destiné aux transports (Source : G. VAITILINGOM). Comment considérer comme réaliste à l’échelle mondiale la solution des biocarburants ; dont le bioéthanol et le bio diesel ; qui sont pourtant développés à un stade de production industrielle. Ensuite, la volonté des pays à entamer une transition énergétique varie suivant les régions du monde. Il existe d’abord, des territoires moins productifs et moins rentables en ENR. Il existe aussi des pays qui ne peuvent financer de la haute et moyenne technologie ENR (solaire et éolien notamment). Des Etats sont instables politiquement et des projets continentaux en ENR peuvent être mis à mal. On a l’exemple de Desertec qui voulait bâtir une coopération énergétique solaire entre l’Union Européenne, l’Afrique du Nord et le proche orient (Source : M-A. LEFEBVRE). On peut dès lors s’interroger sur la durabilité et l’engagement des Etats en question. A l’échelle supranationale, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), avec 139 Etats membres permet d’avoir une vision globale sur ces énergies. Cependant comment travailler ensemble quand des producteurs d’hydrocarbures comme la Russie, le Canada, et le Brésil refusent d’y adhérer. De même Le REN 21, qui facilite l’échange technologique autour des ENR, n’est-il pas réservé aux pays industrialisés du « Nord » ? La coopération internationale semble donc mitée. Troisièmement, la transition énergétique préfère les échelles nationale et locale pour encadrer et décider des actions à mener en ENR. (Source : F.RICCI). En France, la LOADDT (1999), le grenelle de l’environnement (2007) et la loi sur la transition énergétique (2014) apparaissent comme des actes plus concrets qu’un accord international. Même si, l’on sait qu’à l’échelle locale et au niveau de la réalisation le développement des ENR il y a souvent un conflit (Source : K.GRIJOL).

Enfin, avec la transition énergétique qui s’opère, des changements géopolitiques, géoéconomiques et organisationnels apparaissent. En effet, l’énergie de demain, devient sédentaire, maîtrise et contrôle les ressources naturelles du territoire, privilégie les circuits courts entre les lieux de production et les lieux de consommation. (Source : D.GIBAND). Avec les ENR, les Etats maîtrisent de plus en plus leurs énergies. Ils vont même pouvoir gérer le prix de leurs énergies développées (Source : J. PERCEBOIS). Fini le prix international du prix du baril de pétrole, sur lequel les Etats intervenaient.

On ne peut plus considérer les énergies renouvelables, comme un trompe l’œil, mais bien comme un « arsenal très diversifié de solutions » (Yves Sciama, Le changement climatique). Le poids de nos habitudes énergétiques, du profit économique, et des limites internes des ENR nous pousse à croire que la transition énergétique n’est pas encore gagnée. Mais si l’on veut diminuer notre empreinte écologique, il faudra faire des efforts dans ce sens. Penser plus efficacement la transition énergétique c’est vouloir agir ensemble. La volonté semble y être à l’échelle mondiale, mais les actions elles, restent du domaine

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