DC2 etude de situation

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Elle fait du « ramping », râle quand les autres enfants essaient de la toucher et se montre sensible à leurs pleurs. Elle joue beaucoup avec le miroir, fait des grimaces et nous regarde un peu plus grâce à ce miroir.

Nous préconisons une orientation en placement familial, afin que Sarah puisse bénéficier d’un attachement stable et sécurisant.

Additif au 2° rapport. Octobre 2002

Suite au départ de Kevin pour un autre pavillon, nous notons un changement important de Sarah. Après 5 jours pendant lesquels elle cherche son frère, elle se transforme : elle se laisse porter, se détend, fait des câlins. La qualité des échanges se traduit dans les repas, détendus ; elle montre quand elle aime ou pas, crée des rituels pour montrer qu’elle est rassasiée ; elle est beaucoup plus joyeuse.

Elle s’affirme dans le groupe ; elle a acquis le non et exprime son refus que sa référente s’occupe d’autres enfants. Elle mord à ce moment. Elle est exigeante par rapport aux adultes : des cris, la main qui se lève et frappe ; elle va facilement vers des inconnus.

Elle montre sa confiance dans l’équipe, fait des câlins à tout le monde et respecte les interdits.

(Eléments du dossier Service d’AEMO relatifs à une audience devant le Juge des Enfants en 2007, et à l’IOE qui s’en suit en 2008)

Rapport AEMO 2005

Le passé familial des parents

La mère, Madame Eulalie, est née d'une fratrie de 12 enfants, de plusieurs pères. La fratrie a un long passé de placement, tous les enfants ayant été frappés, délaissés, placés et déplacés. Le fonctionnement familial est celui d'un clan matriarcal ; Mme Eulalie a été victime d'un abus de l'ami de sa mère, sa mère étant au courant. Elle dit ne pas l'avoir révélé pour protéger sa mère.

Elle a connu des placements multiples jusqu'à l'âge de 16 ans.

M. Céla, élevé par ses grands-mères aux Antilles, rejoint brusquement sa mère et le compagnon de celle ci ; ses relations sont difficiles avec sa mère qui le frappe. Quand il a 13 ans, sa mère lui présente son père ; il pensait que son beau-père était son père et fera beaucoup plus de bêtises à partir de là.

Mme Eulalie et M. Céla ont été placés ensemble, dans le même foyer d'accueil, à l'adolescence.

M. Maximilien a vécu en Guadeloupe puis en Martinique. Ses parents et son frère aîné sont morts dans la maison familiale, brûlée de façon criminelle. Il rencontre Madame, vit avec elle, et, apprenant l'abus sexuel dont elle a été victime, ne comprend pas qu'elle le quitte pour aller dans sa famille. Elle revient ensuite pour vivre avec lui, mais entre-temps il a refondé un couple. Elle repart avec un nouvel enfant de lui (Sarah).

Mme reprend contact avec M. Céla, (avec qui elle a été placée). Ils sont aidés pour trouver un logement en métropole.

Historique de la mesure AEMO

En janvier 2003, Kévin et Sarah sont orientés en placement familial. Le père et sa compagne accueillent régulièrement les enfants en week-end. Un retour des enfants chez leur mère est décidé en avril 2005, assorti d'un suivi AEMO. Le père continue d'accueillir les enfants le week-end.

M. Maximilien a une histoire traumatique. Il a essayé le rôle de sauveur auprès de Madame, mais il ne comprend pas les liens qu’elle a avec sa mère.

Le placement l’a fait bouger. Il est revenu en métropole en 2004 pour voir ses enfants, qui étaient alors placés en famille d'accueil. Il a fait des démarches pour reconnaître ses enfants et a demandé leur garde, prenant appui sur une nouvelle vie de couple ; convaincu par les services sociaux, il a accepté le projet de retour des enfants chez leur mère, avec un droit de visite très large.

Un retour des enfants est alors décidé chez leur mère, assorti d’un suivi AEMO.

Les visites du père étant régulières, il obtient par la suite un droit d’hébergement.

Le constat intervient rapidement de la violence de M. Céla ; il y a des conflits pour les visites et les hébergements…

Les enfants devenant très difficiles, sont battus par leur père, leur mère et leur beau-père.

Il y a aussi un conflit avec le service social quand il est reproché à M. Maximilien d'avoir laissé les enfants chez un voisin. Il reproche, quant à lui, au service, l'absence de réponse à ses informations sur les maltraitances subies par les enfants.

Les services sociaux s'inquiètent par rapport aux plus jeunes enfants de Mme Eulalie.

Lors de la mesure d'AEMO, un constat de carences et de coups a abouti au placement de Kevin et de Sarah.

En 2006, ils sont donc replacés dans le même placement familial, mais ne peuvent retourner dans les mêmes familles d'accueil du fait du manque de place.

Les droits de visite sont accordés au père et à la mère.

Note de l’éducatrice référente ASE de Kevin 2007

Kevin souffre de troubles massifs durant le deuxième accueil en famille d’accueil.

Kevin part en lieu de vie, après le décès de son assistante maternelle.

Mr Maximilien et sa compagne respectent les droits de visite, pas la mère.

Note de l’éducatrice référente ASE pour Sarah, 2007

L'accueil est difficile, Sarah se remplit, veut se sauver, a des comportements érotisés. Elle évoque un tonton qui venait dans le lit.

Elle peut être dans un rapport de force avec les adultes.

La découverte de la dernière grossesse de sa mère l'a fait encore régresser: « elle attend encore un bébé ! »

Quand la mère ne vient pas, un appel téléphonique lui est passé. Quand elle vient, elle montre une incapacité à s'occuper

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