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La situation de communication

Par   •  2 Avril 2018  •  2 015 Mots (9 Pages)  •  473 Vues

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que stagiaire, je pouvais lui accorder un peu plus de temps que les autres membres de l’équipe paramédicale.

Au niveau de la communication verbale il y a eu un échange de mots simples entre Adem et moi. 
Je me suis exprimée avec des termes faciles à comprendre et un vocabulaire adapté à l’âge d’un enfant de 4 ans. Mon débit de parole était modéré car si celui ci est trop lent cela risque de rendre nuisible l’écoute, et à l’inverse un débit trop rapide risque de compromettre la compréhension des propos. Une bonne articulation était ici indispensable pour être écoutée et comprise. Je lui parlait d’un ton calme et rassurant. Le dialogue était composé essentiellement de questions de ma part dans le but de provoquer un échange avec Adem. 
Du côté d’Adem il s’est produit une rétroaction, comme au moment où en lui demandant si il souhaitait faire un puzzle, il me répondit oui. Ce fut le moyen qui m’a permis de m’assurer que mes questions étaient bien réceptionnées et comprises. Cela a également facilité la continuité du dialogue. 
A un moment de notre conversation, Adem ne m’a plus répondu. Un silence s’est installé entre nous. J’ai fais ce qu’on appelle une redondance, j’ai répété ma question en la reformulant pour être certaine qu’il ait bien compris celle-ci et attirer de nouveau son attention.

La communication non verbale a été très présente, ce qui a été un élément favorisant.
Pour le maintenir pendant l’acte, il y a une proxémie très proche entre nous. J’étais assise au bord de la table d’examen avec ma main posée sur sa joue. J’essayais de retenir son attention en fixant son regard anxieux et larmoyant afin de le mettre en confiance. 
Pendant notre tête-à-tête, le visage d’Adem est passé par différentes phases de mimiques. Ce fut parfois des sourires et également quelques grimaces, tel que des froncements de sourcils, qui m’ont fait comprendre que l’anxiété s’installait. Une respiration accélérée, manifestation neurovégétative, a pu confirmer cet état de panique.

A un moment, je dû maintenir plus fermement sa tête à l’aide de ma main droite.J’ai pu ainsi attirer son attention en pointant mon doigt en direction du plafond pour que son regard se pose sur les dessins d’animaux. Cette distraction a permis à Adem, pendant un court instant, de lui faire oublier la raison de sa présence en salle d’examen. Grâce à cela, la prise de sang s’était terminé dans le calme.


Pour poursuivre dans mon analyse, je parlerai des éléments entravant la communication.
Il s’agissait du début de mon premier stage en milieu hospitalier, milieu que je découvrais avec quelques difficultés. 

Dû au changement régulier d’équipe, c’était la première fois que j’étais amenée à travailler avec cette infirmière et cette auxiliaire de puériculture. Je n’étais pas toute à fait à l’aise avec elles car je ne connaissais pas encore leurs méthodes de travail. De plus elles étaient concentrées par l’acte paramédical, ce qui à empêché une bonne communication avec elles. Cela a été un frein car j’aurais souhaité communiquer avec elles mais je ne savais pas si c’était un moment opportun pour le faire. Je ne voulais pas perturber l’acte médicale.

Par rapport à la communication verbale, celle-ci a été freinée par les pleurs et les cris d’Adem.
Il n’était plus en état de m’écouter, il était focalisé sur sa douleur ce qui empêchait tout échange. 

En ce qui concerne le non verbal, celui ci à été présent principalement de mon côté.

En voyant Adem dans cet état de souffrance, l’inquiétude a commencé a m’envahir. Je ne savais plus quoi faire pour le soulager. Je me suis retournée vers les professionnelles en espérant qu’elles m’apportent un peu de soutient mais elles étaient canalisées par leur travail. Je ne souhaitais pas les déranger car c’était aussi mon rôle de distraire Adem le temps de la prise de sang, elles m’avaient demandé mon aider dans ce but là. Cela a augmenté ma panique, je ne sentais plus capable de composer adéquatement avec cette situation. Il n’y avait plus de proximité avec Adem, j’étais toujours assise à côté de lui mais mes mains ne touchaient plus son visage. Je m’étais éloignée de lui car je ne voulais pas qu’il ressente mon inquiétude. 
J’ai pris un peu de recul, aussi bien physiquement que mentalement, ce qui m’a permis de comprendre que je ne connaissais pas les limites de mes émotions. Cependant il fallait quand même que je surmonte cette crise de panique et que je réagisse. En prenant une grande respiration et en levant les yeux, c’est à ce moment là que j’ai remarqué les dessins d’animaux au plafond. J’ai retrouvé une respiration calme et je me suis de nouveau rapprocher d’Adem en le maintenant plus fermement.


Avec cette analyse on peut se rendre compte de l’importance du paralangage qui représente 90% de la communication. A l’inverse, le verbal ne représente que 10%. Les feed-back ont aussi un rôle essentiel car ils permettent de réguler un échange verbal ou non. Cela veut dire que à chaque message ou signe envoyé, il y a réponse et donc communication.

Je peut dire que je n’ai pas eu une écoute emphatique car même si j’ai essayé de me centrer sur Adem, j’étais plutôt dans la compassion. Je voulais le consoler, trouver une solution, faire n’importe quoi pour arrêter sa souffrance. Je n’ai pas réussi complètement mon accompagnement, me sentant moi même perturbée à un certain moment. Cependant le soin c’est bien terminé car Adem ne s’était pas rendu compte que celui était fini.


Au terme de cette analyse, plusieurs questionnements se posent :
Comment faire pour que l’enfant est moins peur du soin ?
Comment gérer ses émotions en tant que soignant ?
Quelle collaboration, infirmier / auxiliaire de puériculture, favorise un accompagnement adapté à l’enfant lors d’un soin invasif ?
Est-ce la distraction apportée à l’enfant qui lui a permis de mieux vivre ce soin ?
Existe-t-il d’autre techniques relationnelles ? 
Qu’en est-il de l’hypnoanalgésie ?

Après ces questions, une problématique centrale émerge : 
Dans un contexte de soin, en quoi la distraction, voire l’hypnoanalgésie, permettent à l’enfant de mieux

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