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Accompagner les personnes au quotidien et dans la proximité

Par   •  12 Octobre 2018  •  2 383 Mots (10 Pages)  •  636 Vues

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de comprendre les autres.

Tout d’abord l’utilisation de la Langue des signes, simplifiée afin de faciliter l’apprentissage. Ce mode communication est utilisé au sein de la famille ainsi qu’au sein de l’établissement. Yann à acquis plusieurs signes de base lui permettant d’exprimer des choses simples comme « bonjour », « oui », « encore », « pain », « envie d’aller aux toillettes », « boire ».

Un autre outil, le PECS, à été mis en place avec Yann. Il s’agit d’un ensemble de pictogrammes regroupés dans un classeur. Après avoir intégré la signification de chaque image, la personne peut s’exprimer et même faire des phrases en associant plusieurs images par exemple : pictogramme signifiant « je veux » + pictogramme signifiant « fromage ».

Yann communique par son comportement, par exemple, il pleure parfois lorsqu’il ne souhaite pas faire quelque chose. Comme évoqué plus haut, il peut également réaliser des actes d’auto-agressivité (morsure, frottement) et d’hétéro-agressivité (morsure, griffure, agrippement). Ces actes agressifs posent problème à Yann car inadapté à la vie de groupe et régulièrement sanctionné par les professionnels. Il est donc important d’inscrire cela dans le projet de vie de Yann et l’accompagner dans l’acquisition des différents outils de communication lui permettant de s’exprimer plutôt que d’agir de manière inadaptée.

III. Situation d’accompagnement

Avant de prendre connaissance des différents éléments de la situation de Yann, j’ai partagé des moments avec lui et le groupe afin de le rencontrer avec le moins de représentations possibles. Mes collègues ont expliqué aux enfants que j’allais travailler pendant quelques mois sur le groupe. Lorsque j’ai constaté que certains enfants du groupe pratiquaient la langue des signes, j’ai demandé aux professionnels de m’enseigner quelques signes fréquemment utilisés afin que je puisse communiquer avec les enfants. J’ai pu grâce à cet outil rapidement échanger les premiers contacts verbaux avec les enfants. J’ai pu ainsi assoir ma place d’accompagnant en pouvant répondre à certaines demandes et en pouvant leur exprimer des choses. Par exemple, lors de mon 3ème jour de stage, j’ai rencontré Yann allongé au sol et qui semblait pratiquer un acte de masturbation tout en étant habillé. J’ai alors attiré son attention en posant ma main sur son épaule pour qu’il me regarde et grâce aux signes, j’ai pu lui signifier qu’il ne pouvait pas faire cela au sein du groupe mais qu’il pouvait le faire « à la maison », conformément à ce qui a été décidé en équipe.

Je tente de garder une posture apaisante lorsqu’il réalise des actes agressifs en ma compagnie. J’utilise les outils de communication pour lui demander de se calmer et lui dire qu’il est interdit de « faire mal » aux autres. Je veille à garder-moi même une attitude calme afin d’éviter une peur ou un stress supplémentaire.

Afin de favoriser le maintien et l’amélioration de son autonomie gestuelle, un accompagnement à été mis en place pour que Yann utilise des couverts pour se nourrir. En effet, s’il n’est pas sollicité, Yann mange avec les mains et se salit les vêtements.

Voici un exemple concret :

Lors de l’arrivée sur le groupe de Yann le matin, il aime manger du fromage avec du pain. Chaque matin, j’accompagne Yann pour prendre une collation. Tout d’abord, je lui dis bonjour en signant, en le regardant dans les yeux pour qu’il me réponde, je lui demande d’enlever son manteau, puis il doit nous donner son cahier de liaison et enfin ranger son sac dans l’armoire du groupe.

Malgré le fait que cette demande lui soit faite chaque matin depuis plusieurs années, Yann ne le fait pas spontanément. Chaque jour, je lui laisse un moment pour voir s’il peut réaliser ces gestes sans la sollicitation de l’adulte. Mais depuis mon arrivée, j’ai toujours eu besoin de lui faire la demande. Après avoir rangé ses affaires, j’attends qu’il utilise son classeur PECS pour me faire la demande suivante: avec le pictogramme « je veux »et le pictogramme « fromage ». Il arrive qu’il ne me fasse pas cette demande dans le cas où il a déjà mangé à la maison par exemple.

S’il ne fait pas la demande, l’équipe m’a demandé de le solliciter quand même pour qu’il se rende avec moi dans la salle à manger afin de travailler son autonomie dans la prise du repas. Cette pratique m’interroge quant au travail sur la communication de Yann.

En effet, lorsqu’il a faim Yann fait la demande spontanément donc je pense que lorsqu’il ne la fait pas, il pourrait être intéressant de ne pas le solliciter afin qu’il prenne davantage conscience du fait qu’une demande engendre un résultat. Cette réflexion répondrait selon moi à l’objectif de l’amélioration de la communication chez Yann inscrit dans son projet personnalisé.

Cependant il est tout de même nécessaire d’inciter Yann à prendre une collation le matin car il s’agit d’une prescription médicale lié à au faible poids de l’adolescent.

Après avoir fait part de ce questionnement à l’équipe il à été décidé que si Yann ne fait pas la demande, je l’incite à me suivre à la cuisine sans lui demander de faire la demande lui-même. Je prends cependant son classeur pour aller dans la salle de repas car j’ai remarqué qu’il faisait parfois la demande une fois dans la salle à manger.

Les trois objectifs concernant le travail sur l’autonomie de Yann dans la prise de ses repas sont :

- Utiliser son couteau pour tartiner le fromage plutôt que ses doigts. J’ai constaté qu’il réalise ce geste de manière autonome. Cependant, si on ne lui dit pas de prendre le couteau il va préférer tremper directement son pain sur le fromage. Il a donc encore besoin que l’on reste près de lui pour le moment.

- Manger proprement. Yann a tendance à manger rapidement et à se mettre de la nourriture sur les mains et sur le visage sans faire attention. Pour améliorer cela, je garde le pain vers moi et lui en donne un morceau une fois qu’il s’est essuyé les mains et la bouche. Ainsi, lorsque Yann me demande « encore du pain » en signant, je lui montre sa serviette afin qu’il comprenne qu’il doit s’essuyer pour continuer à manger. Il arrive parfois que le fait de lui faire remarquer qu’il a du fromage sur les doigts

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