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Biologie evolutive

Par   •  22 Avril 2018  •  7 089 Mots (29 Pages)  •  591 Vues

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4-Limites des définitions

a)Typologie

A partir de quel seuil de différence je considère que 2 individus n’appartiennent pas à la même espèce ? Il n’y a pas de seuil objectif car ça va dépendre de la personne qui étudie ça.

Ex : betterave = pleins de formes différentes mais même espèce.

Quelle différence morphologique est pertinente ? Quelle différence permet de distinguer 2 espèces ?

Ex : Drosophila obscura et Drosophila pseudo-obscura → la seule différence morphologique entre ces 2 espèces est la forme du sexe (genitalia) → il n’y a pas de fécondité entre obscura et pseudo-obscura.

Sur les espèces fossiles on ne peut pas tester l’interfécondité alors à partir de quelle différence il s’agit de 2 espèces différentes.

Ex : hominidés → fossile grande mâchoire espèce appelée robustus, fossile avec une petite mâchoire, l’espèce est appelée fragilis. On a donc distingué deux espèces différentes mais lorsque les squelettes ont été retrouvés en entier on s’est rendu compte qu’il s’agissait des males et des femelles de la même espèce qui avaient des tailles de mâchoire différente selon leur sexe → dimorphisme sexuel.

Alors si on peut éviter d’utiliser la définition typologique, il vaut mieux utiliser la définition biologique.

b)Biologique

Il y a beaucoup d’exception, 25% d’espèce végétale et 10% d’espèce animale, sont capables de faire des hybrides avec d’autres espèces (au moins une).

Ex : canidés sauvage d’Amérique du Nord : 3 espèces

- Sud = coyote → Canis latrans

- Nord = loup gris → Canis lupus

- Centre = loup rouge → Canis rufus

Ils présentent des différences morphologiques.

Il y a eu la disparition de l’habitat des loups rouge donc ceux-ci ont commencé à disparaitre. Aujourd’hui où il y avait des loups gris, c’est fortement anthropisé on y trouve donc des coyotes. Le loup gris est remonté dans les forêts du Canada. Le loup rouge se trouve à la frontière du Canada → zone ou l’on trouvait le loup gris et proche des coyotes.

Coyote = pool génétique

Loup gris = pool génétique

Loup rouge = mélange de loup gris et coyote → pas de fond génétique propre.

Le coyote et le loup gris sont capable de faire des hybrides → cela se fait spontanément mais seulement si ils n’ont pas le choix.

Dans les zones de parapatrie on trouve des hybrides, les loups rouges.

Lorsque la zone de parapatrie a été déplacée vers le nord, les hybrides (loup rouge) aussi.

Le loup rouge n’est pas une espèce mais Canis lupus rufus.

Les coyotes et les loups gris peuvent avoir des hybrides malgré leur grosse différence morphologique et génétique. Dans ce cas là on ne parle pas d’espèce mais de complexe d’espèce.

Complexe d’espèce : des individus morphologiquement et génétiquement différents peuvent avoir des hybrides.

Ex : passereaux

[pic 13]

Flèche = peuvent faire des hybrides

Croix = ne peuvent pas faire d’hybrides

C’est un complexe d’espèce : on reconnait les espèces A,B,C,D,E,F,G, se sont des espèces à part entière mais il s’agit d’un complexe car les gènes de A peuvent se retrouver dans E au bout de plusieurs générations.

Ex : Il existe 2 formes de Corneille en Europe occidentale. A l’ouest de l’Europe on trouve des corneilles noires (Corvus corone corone), à l’est des corneilles au ventre gris (Corvus corone cornix) → 2 entités.

Ces oiseaux peuvent se croiser entre eux et former des hybrides dans une volière mais ne le font pas dans la nature. On appelle ça des semi-espèces.

B-Mécanisme d’isolement reproducteur (leur accumulation ne permet plus d’avoir de descendants)

1-Mécanisme précopulatoire

Deux individus ne vont plus se reconnaitre pour se reproduire → empêche la formation du couple. Ce mécanisme a lieu avant la formation du couple.

- Isolement géographique → les individus ne sont pas au même endroit, ils ne peuvent pas former un couple (espèces différentes ne vivent pas au même endroit)

- Isolement comportemental → chant attire les femelles (ex : cigale, rouge-gorge...), comportement de cour chez certains insectes, le male doit séduire la femelle (ex : drosophile : succession de comportement pour séduire la femelle, si les males ne respectent pas cette cour, ils sont rejetés). Ces comportements servent à reconnaitre les partenaires potentiels.

- Isolement temporel pas disponible pour faire un couple au même moment (ex : floraison des plantes : fraise = début de printemps, raisin = octobre). Plus rare chez les animaux, décalage de la phase de réceptivité chez certains animaux (ex : cigales, hannetons →adulte vie que quelques mois, les larves plusieurs années ≈ 10 ans).

2-Mécanisme post-copulatoire

Le couple s’est formé mais quelque chose empêche la formation du descendant.

a)Mécanisme prézygotique

Empêche la formation du zygote (=œuf)

- Isolement gamétique = gamète n sont pas capables de se retrouver (spermatozoïdes doivent être capables de se diriger jusqu’à l’ovule → signaux chimiques). Il faut que les signaux chimiques d’attraction de l’ovule soient reconnu par les spermatozoïdes, or les signaux sont différents entre les différentes espèces. L’ovule a une paroi, il faut que les spermatozoïdes aient la bonne composition d’enzymes capables de détruire la paroi → gamètes capables de fusionner.

- Isolement mécanique

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