Les mèmes internet comme forme de communication politique

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- Les mèmes Internet

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Une brève histoire des mèmes

Le mot mème a été inventé par le biologiste et chercheur britannique Richard Dawkins et est paru pour la première fois en 1976 dans son livre Le Gène égoïste. Le mot vient d’une racine grecque et est l’abréviation de Mimème « ce qui est imité ». Dawkins a choisi le mot mème parce qu’il sonne comme gène et est conforme à la théorie parallèle de l’évolution sociale et génétique[2]. Dawkins désigne mème comme « une unité d’information contenue dans un cerveau, échangeable au sein d’une société » [3] . Cette expression peut être interprétée dans le sens où le mème est semblable au gène. Certains caractéristiques d’un individu sont inscrits dans les gènes et passés d’une génération à l’autre. Ainsi, les gènes sont les réplicateurs responsables pour l’hérédité. Il y a donc une grande similarité entre les gènes et mèmes. Les mèmes sont aussi les réplicateurs. Ils se dupliquent et sont transmis d’une personne à l’autre, de génération en génération. De plus, ils contiennent les éléments culturels tel que les idées, comportements, traditions ou habitudes. Ils sont donc les porteurs d'une culture et de la même manière que les gènes sont mutés, les mèmes peuvent être transformés socialement[4].

Inspirée par cette théorie, une chercheur britannique, Susane Blackmore a continué son travail sur ce sujet. Elle a poursuit l'idée que le gènes sont les réplicateurs égoïstes et leur seul but est « de se reproduire à l’identique ». Pour mieux comprendre comment les mèmes se répandent et quels sont les facteurs qui influencent la popularisation de certains mèmes et la courte durée des autres elle a créé une discipline pour les étudier, la Mémétique[5].

En 2008 Blackmore a prononcé un discours lors d'une conférence TED sur le mème et son importance dans la culture web. Elle mentionne un réplicateur qui produit les mèmes, les nouvelles technologies. Elles permettent de reproduire les mèmes à l’infini[6]. De plus, Blackmore décrit les mèmes comme « de simples idées, souvent à caractère comique ou ironique, sous la forme d’image, de vidéos, de phrases, mots, sites web »

Les mèmes sont devenus si connus et ils se sont multipliés si vite que les internautes ont décidé de créer une encyclopédie. Dû à la création infinie des mèmes et leur grand nombre, l’encyclopédie existe seulement sur Internet. KnowYourMeme compte presque 12,000 mèmes et présente l’origine et une description détaillée de chacun d’eux[7].

La nouvelle ère de technologie a commencé après l’an 2000 et c’est ainsi que les mèmes ont commencé à se multiplier sur Internet[8]. Au début, ils se sont répandus surtout sur les pages de la communauté geek[9]. Les pages que les geeks pratiquent comme www.9gag.com se sont les sites internet « dédiés principalement à la diffusion des images humoristiques dont les rage comic mais surtout les mèmes internet »[10]. Pour comprendre les mèmes à l’époque il fallait être membre de la communauté geek et partager des intérêts similaires. C’est au cours des dernières années quand la définition de mème a changé et ils ont été répandus par un grand nombre des internautes[11]. C’est dû au développement des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter et le partage de leur contenu. Récemment, il y a de plus en plus de sites qui ont été lancés pour diffuser les images comme Tumblr, Instagram ou Pinterest[12]. La transmission des informations sur Internet est devenue si efficace qu’il faut seulement quelques minutes pour connaître ce qui s’est passé à l’autre bout du monde et, en conséquence, pour que les internauts puissent reagir immediatement.

Observant les changements dynamiques des mèmes en prenant en considération caractère ironique, un des utilisateurs d’Internet sous le pseudonyme Dr Gentleman a décrit un cycle de vie de mème :

- La Naissance et la Croissance (The Birth and Growth en anglais). La création de mème et sa diffusion sur les forums de communautés les plus mèmogènes.

- Le Sommet (The Peak en anglais ). Le mème devient de plus en plus populaire surtout parmi les utilisateurs des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter. Les internautes diffusent leurs propres versions des mèmes ou propagent les plus connus.

- Le Déclin (The Decline en anglais). Mème n’est plus si amusant. Beaucoup d’utilisateurs l’ont déjà vu, mais en même temps les internautes moins actifs The Latecomers ont possibilité de le revoir.

- Le Mort (The Death en anglais). La popularité du mème disparaît. Il n’est plus publié sur les réseaux sociaux et il n’est quasiment pas recherché sur le Net[13].

- . Les mèmes dans la société française

Le mot mème est paru pour la première fois dans les médias français en 2008 dans un article publié par Libération, mais figure officiellement dans le dictionnaire depuis 2014[14]. La définition, mise à jour, proposée par le dictionnaire Le Petit Robert de 2016 :

Mème- anglais meme (1976, R. Dawkins) Image, vidéo outexte humoristique se diffusant largemenet sur Internet, notamment sur les réseauxsociaux et faisant l’objet de nombreuses variations[15]

La notion de mème est très récent, mais en fait, elle ne contient pas sa référence culturelle ou sa origine. Son créateur Richard Dawkins, a commenté que l'on vit dans une époque où tout est copier-coller et dépourvu de créativité donc c’est naturel qu’elle a été simplifiée [16].

En ce qui concerne la société françise, Les Français ont leurs propres sites de mèmes comme memecenter ou frenchtroll. Les slogans des mèmes sont en français mais l’image, la base du mème est dans la plupart des cas reconnue par un large public. [17]

Le premier mème diffusé en France qui a acquis une telle popularité est meuporg[18]. C’est un mot conçu par le journaliste de Telematin Nathanaël de Rincquesen sur France 2 en 2010. En fait, il parlait de jeux MMPORG, les « jeux de rôle en ligne massivement multi-joueurs » ou « massively multiplayer online role-playing game » en anglais. La mauvaise pronunciation de ce terme a fait le buzz sur Internet et les internautes ont immédiatement réagi en postant une vidéo remixe sur Youtube ( plus de 400 000 vues ) et créant de nombreuses images. Les geeks ont posté la vidéo sur les forums et réseaux sociaux et créé un page consacré au journaliste avec plus que

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