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Quelle est la contribution de l'équilibre comptable à l'équilibre macroéconomique ?

Par   •  5 Mars 2018  •  2 163 Mots (9 Pages)  •  418 Vues

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Le troisième compte est celui de l’affectation du revenu primaire, qui correspond à la première redistribution. Il reprend donc l’EBE et y ajoute la rémunération des salariés pour les ménages et les impôts pour les APU. La deuxième redistribution est recensée dans le quatrième compte, qui est celui de distribution secondaire du revenu ; il ajoute ainsi au solde du troisième compte les transferts nets reçus. Vient ensuite un compte propre aux ménages et aux administrations publiques puisqu’il concerne la consommation finale : c’est le compte de redistribution du revenu en nature. Le compte d’utilisation du revenu est le sixième des ménages et des administrations publiques et le cinquième des autres agents : il décrit l’affectation du revenu disponible à la consommation finale ou à l’épargne. Ensuite, le compte capital précise l’affectation de l’épargne brute (ressource) aux différentes formes d’investissement (emploi) qui sont la FBCF, la variation des stocks, l’acquisition nette d’objets de valeur et l’acquisition nette d’actifs non produits (brevets, droits d’auteur, etc). Enfin, le compte financier enregistre des variations de stocks de d’actifs et de passifs financiers, ce qui le différencie des autres comptes qui enregistrent des flux.

Étudions à présent le tableau économique d’ensemble (TEE). Celui-ci a pour objet de recenser l’ensemble des informations sur les opérations et les comptes des secteurs institutionnels que nous avons étudié précédemment. Il présente autant de colonnes que de secteurs institutionnels ; les ressources (mentionnées à droite du tableau) et les emplois (à gauche) doivent ainsi correspondre pour un même secteur institutionnel et donnent l’ensemble de ses comptes. Une ligne du tableau enregistre l’intervention de chaque secteur dans une intervention donnée. Par exemple, on peut lire dans le TEE de 2012 que la rémunération des salariés provient pour la très grande majorité de l’économie nationale (par opposition au reste du monde), et notamment des sociétés non financières et des administrations publiques. Ainsi, le TEE permet de calculer des agrégats économiques (somme des opérations de même nature effectuées par des agents économiques isolés à titre individuel). Il peut aussi nous permettre d’observer si un Etat est en déficit public, en déficit commercial ou en déficit jumeau (les deux à la fois) selon le niveau des importations et des exportations et des dépenses et revenus des APU.

Maintenant que nous avons vu en détail à quoi correspond l’équilibre emplois-ressources, étudions sa contribution à l’équilibre macroéconomique dans une seconde partie.

II – Intérêt de l’équilibre emplois-ressources pour l’équilibre macroéconomique

A) Les apports de l’équilibre emplois-ressources

La complémentarité de l’équilibre comptable et de l’équilibre macroéconomique

La comptabilité nationale a un but descriptif : elle rassemble toutes les opérations effectuées par les agents d’une économie nationale sur une même année, en vue de connaître et de synthétiser la conjoncture économique. La macroéconomie a elle un rôle d’analyse puisqu’elle étudie les phénomènes économiques globaux (croissance, inflation, chômage, équilibre extérieur…).

Bien que les deux aient l’air contradictoires, elles sont en réalité complémentaires : la comptabilité nationale est l’instrument incontournable qui va permettre à la macroéconomie d’établir son analyse. De plus, les deux disciplines considèrent que l’économie peut être traduite comme un équilibre entre trois pôles d’un circuit: la production, le revenu et la dépense. La production donne lieu à une distribution de revenus, qui va se traduire en consommation donc en dépenses dont le niveau déterminera le niveau de production.

Le PIB et les indications données par les comptes

L’équilibre comptable des ressources et des emplois s’écrit :

Y = CF + I + (EX - IM)

avec Y la production nationale, CF la consommation finale, I les quatre formes d’investissement que nous avons cité plus haut (FBCF, variation de stocks, acquisitions nettes d’objets de valeur et acquisitions nettes d’actifs non produits), EX les exportations et IM les importations, ces deux derniers donnant donc le solde commercial. On remarque que cette égalité correspond au calcul du PIB selon l’optique demande ; il y a donc un lien direct entre l’équilibre emplois-ressources et l’équilibre macroéconomique, puisque le premier permet de constater le second et d’en percevoir l’évolution d’une année à l’autre.

De plus, le compte de capital recensant l’affectation de l’épargne à l’investissement, il permet de la même façon de déterminer les agents à besoin ou à capacité de financement. En effet, si le solde du compte capital est positif, cela veut dire que les ressources sont supérieures aux emplois, et donc que l’agent concerné est en capacité de financement. Inversement, si le solde du compte capital est négatif, cela voudra dire que les ressources ne couvrent pas tous les emplois et que l’agent est en besoin de financement. Par conséquent, le compte capital des sociétés non financières permet de savoir si celles-ci ont la capacité de s’autofinancer ou non, celui des sociétés financières déterminent de même si elles doivent recourir aux marchés interbancaires pour obtenir de la monnaie, et celui des APU déterminera si l’État s’est endetté ou non pour l’année étudiée. De même, le compte de distribution secondaire du revenu est déterminant dans la politique économique de l’État, puisqu’il lui permettra de savoir si les revenus de transfert versés doivent être revus à la hausse ou à la baisse selon l’état de son solde budgétaire.

B) Application de l’équilibre comptable à l’analyse macroéconomique.

La croissance économique

Examiner les facteurs de la croissance économique de court terme revient à comparer les tableaux économique d’ensemble de deux années consécutives. En effet, le TEE met en évidence le PIB et ses composantes pour une année donnée. Il indique laquelle a été augmentée ou réduite d’une année à l’autre et quelles conséquences cette variation a eu sur le PIB total. On peut ainsi tirer plusieurs informations

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