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Les transformations du capitalisme occidental à partir de 1979

Par   •  9 Juillet 2018  •  5 697 Mots (23 Pages)  •  332 Vues

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Le résultat de ces changements… La modération salariale a pour but de réduire le coût du travail, elle joue donc sur la réduction des salaires. Le coût du travail a été maitrisé, notamment par une désindexation des salaires nominaux sur les prix nominaux dès 1983. Les coûts de production sont alors en partie maitrisés. A très CT la profitabilité des entreprises s’améliorent ce qui devait engendrer une augmentation des investissements productifs des entreprises et avec eux une hausse de la production. Or, ce mécanisme ne s’est pas produit.

Sachant le cadre économique incertain (débouchés incertains car demande faible) et de la facilité d’accès aux marchés financiers (depuis les 3D), les entreprises ont préféré à CT placé leur excès de profit (arbitrage investissements productifs/placements financiers). Dans une économie en crise où la demande est insuffisante et les anticipations pessimistes, les investissements productifs sont un risque trop grand pour les entreprises. Lorsqu’elles n’investissent pas sur les marchés financiers les entreprises entreprennent leur désendettement, en effet les taux d’intérêt augmentant il devient important pour elles de rembourser leur dette au plus vite au risque de voir leur charge s’envoler. La conclusion à retenir est que la hausse des profits à CT n’a pas engendré d’investissements productifs et n’a donc pas relancé la croissance.

Le franc fort avait pour vertu de rapprocher le niveau des prix entre les nations, en agissant sur la valeur unitaire de la monnaie les autorités faisaient disparaitre le différentiel-prix des nations. Les prix des biens similaires ont plus ou moins le même niveau (notamment avec l’Allemagne) ce qui permet d’encrer le franc français au Deutschemark (monnaie la plus forte de la communauté européenne à l’époque). A mesure que la monnaie française s’est appréciée, la hausse des prix en France s’est ralentie (désinflation). La politique de franc fort a pour résultat indubitable la désinflation (ralentissement du rythme d’augmentation des prix). Les autorités espéraient avec la désinflation relancer l’exportation, or ce ne fut pas le cas. La désinflation n’a pas entrainé une relance de la compétitivité des prix des biens exportés français. Cela s’explique par la compétitivité hors-prix, il ne suffit pas de maitriser les prix pour relancer les exportations, il fallait aussi que la qualité des produits français se rapproche de la demande qualité allemande. Bien que certains enchainements économiques n’aient pas fonctionné (relance de la production, baisse du chômage), le bilan de cette politique est positif sur le point de la désinflation et de la maitrise du coût du travail. Le constat dressé est donc mitigé. L’erreur commise est que l’on a considéré le travail comme un coût mais qu’on a oublié que le travail est aussi une partie de la demande, le salaire réel a au mieux stagné (voir baissé), ce qui a empêché une relance de la demande.

Au contraire de la France, les USA entreprennent de 1979 à aujourd’hui des politiques contracycliques. Dans les années 80 la politique monétaire est restrictive et la politique budgétaire expansive, dans les années 90 c’est l’inverse (relâchement politique monétaire et durcissement de la politique budgétaire), à partir des années 2000 les deux aspects de la politique économique se relâchent. Une politique contracyclique : Politique économique dont la finalité est d'empêcher les fluctuations d'activité économique dans l'ensemble de l'économie nationale, ou d'en réduire l'ampleur. Elle consiste à stimuler l'économie lorsque celle-ci tend à ralentir, et à la freiner lorsqu'elle s'emballe. Le problème de la politique contracyclique est que, avec l'ouverture accrue des frontières, la capacité à mener une politique économique indépendante, et adaptée aux nécessités nationales a diminué, alors même que les cycles d'activité des grands ensembles mondiaux (Etats-Unis, Europe occidentale, Japon) avaient tendance à se décaler.

Les transformations institutionnelles et structurelles de la finance.

Les 3D …Avant les années 80, l’essentiel du financement des investissements productifs était réalisé par le recours à l’emprunt bancaire, donc un endettement auprès de banques importants pendant toutes les 30 G. Désormais, ce sont les marchés financiers et non plus les banques qui sont à l’origine du financement de l’essentiel des investissements productifs. La sortie de l’économie d’endettement est due au nouveau rôle des monétaristes qui imposent désormais leur vision, les monétaristes expliquent que la surémission monétaire est l’origine de la crise de 1973. En sortant de l’économie d’endettement les économistes ont voulu faciliter l’implantation des marchés puisque les monétaristes expliquent que les marchés financiers (= marchés de capitaux) ne font pas circuler de monnaie (donc pas des titres à CT) mais des actifs financiers de LT. Seuls les marchés de capitaux sont supposés être à même de procéder à l’allocation rationnelle et optimale des capitaux (monétaires ou financiers).

Jusqu’à 1985-86 les marchés français sont contrôlés par l’Etat français, ce qui assurait un premier contrôle en plus des barrières étanches qui existaient à l’époque entre marchés financiers et marchés monétaires. De plus, l’entrée du marché financier était réservée à quelques grands acteurs privilégiés (EDF, Caisse des dépôts etc.) alors que la majorité des entreprises françaises n’avaient pas accès à ces marchés.

La finance libéralisée…

La théorie classique du marché financier …Les transformations des structures financières, répondent à un parti pris, à une conviction des nouveaux économistes libéraux.

Eugène Fama est un auteur qui depuis les années 70’ estime que les marchés financiers constituent la structure permet le mieux une allocation optimale des capitaux entre secteurs économiques et entre entreprises. Selon Fama les marchés financiers constituent un mode de coordination optimal (des activités économiques) ainsi il permet d’établir une relation entre le système de financement et l’économie productive/réelle. Dès lors que les marchés financiers sont entièrement libéralisés et donc soustraits de tout contrôle administratif ils peuvent permettre une allocation efficiente des capitaux. Pour se financer les entreprises n’ont plus nécessairement recours aux banques (crédit bancaire), elles vont émettre des titres de propriétés ;

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