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Le plein emploi doit-il être l'objectif des politiques économiques?

Par   •  6 Septembre 2018  •  1 510 Mots (7 Pages)  •  464 Vues

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à accroitre la demande de biens de consommations (relance par la consommation) ou de biens d’équipements (relance par l’investissement). Keynes privilégie la relance par l’investissement car il considère que la proportion moyenne à consommer et décroissante, ce qui réduit la portée par toute relance de consommation.

Une relance peut être monétaire (réduction des taux d’intérêts) ou budgétaire (hausse des dépense publiques et baisse des impôts). Keynes estime que la relance budgétaire est plus efficace que la relance monétaire. Le principe du multiplicateur keynésien constitue l’outil théorique de toute relance budgétaire. Selon ce principe, toute relance entraine un accroissement de la demande qui incite les entreprises à produire plus (accroissement de la demande effective) donc à embaucher et à distribuer des revenus supplémentaires, ces revenus supplémentaires génèrent à leur tour une augmentation de la demande.

Pour Keynes l’emploi ne passe pas par une réduction des salaires mais par des mesures visant à augmenter la demande effective.

Les dépenses de l’Etat devraient donc compenser l’insuffisance de la demande pour permettre le retour de la croissance au plein emploi.

II/ Historique et situations du plein emploi

1) De 1945-1973 : Le plein emploi objectif majeur des politiques économiques

L’objectif principal des Etats durant les 30 glorieuses est la croissance forte de plein emploi. Ils mènent des politiques économiques en particulier des politiques keynésiennes qui se fondent sur la courbe de Philips mettant en évidence une relation inverse entre l’inflation et le chômage. A l’origine c’est le résultat d’une analyse historique sur l’Angleterre mené par Philips en 1958 montrant une relation négative entre la hausse des salaires et le chômage. Elle est ensuite devenue une relation entre inflation et chômage avec le dilemme selon lequel les gouvernements devraient choisir un peu plus d’inflation pour faire baisser le chômage et inversement accepter davantage de chômage afin de venir à bout de l’inflation.

Et aussi durant cette période, l’Etat met en place une mesure qui pousse les salaires vers le haut et qui est un salaire minimum le SMIC. La part des salaires dans la valeur ajoutée a augmenté favorisant la consommation l’augmentation de la production pour enfin entrainer un besoin d’augmenter le nombre de salariés dans les entreprises pour répondre à la demande.

Mais également pendant les 30 glorieuses, l’emploi typique s’est développé à travers le recours au marché interne la norme consistant à rester dans la même entreprise toute sa carrière et à bénéficier régulièrement d’augmentation de salaire. L’emploi typique désigne un emploi salarié à temps plein stable assortis de convention légale et conventionnelle et offrant à son titulaire des perspectives de carrière.

2) À partir de 1973 : Le plein emploi objectif mineur des politiques économiques

À la fin de la période des 30 glorieuses, dans les années 70 s’observe un phénomène de stagflation permettant de caractériser une situation de ralentissement de la croissance et d’une forte inflation provoqué par l’augmentation du prix pétrole et des autres matières premières.

C’est le résultat des 2 chocs pétroliers, déclenchés en 1973 et 1979 qui ont entrainé tous deux une accélération immédiate de l’inflation. Ils ont également provoqué une hausse du chômage dans la mesure où une partie de l’appareil de production était devenu non-rentable. Ils ont entrainé une augmentation des coûts de l’entreprise et donc une augmentation de leur prix à la consommation, on parle ainsi d’une inflation induite par les coûts.

Pour Friedman, il n’existe pas d’arbitrage possible entre le chômage et l’inflation sur le long terme. Cette arbitrage fonctionne sur le court terme car les salariés ayant vu leur salaire augmenté vont consommer davantage donc stimuler la croissance jusqu’à ce qu’ils se rendent compte aussi que les prix ont augmenté. Pour lutter contre le chômage, il faudra supprimer les charges, les taxes et toutes les contraintes économiques pesant sur les entreprises et sur les capitaux dont elles ont besoin d’investir. Les prix au lieu d’augmenter vont baisser, car les entreprises subissent de la concurrence. Elles utiliseront donc la diminution de leurs impositions pour abaisser leur prix et devenir compétitives. Quand les prix baissent, le pouvoir d’achat des consommateurs augmente. Il achète plus donc le chômage diminue. Par ailleurs quand les prix baissent, la banque centrale peut réduire le cout du crédit, les consommateurs se mettront à acheter à crédit et le chômage diminuera.

Dans la fin des années 70, les politiques keynésiennes sont abandonnées au profit de politiques libérales.

Par ailleurs, les emplois atypiques se sont développés et se définissent comme étant un emploi précaire à savoir les CDD, les emplois aidés, le travail en intérim mais aussi le travail à temps partiels subi etc.

Exemple : La France compte 25,8 millions d’emplois occupés par 22,9 millions de salariés et 3 millions d’indépendants 13% de ces emplois soit 3,4 millions de personnes ont donc un statut précaire.

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