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La neutralité de la monnaie dans les théories de demande de la monnaie

Par   •  25 Décembre 2017  •  1 255 Mots (6 Pages)  •  527 Vues

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De son côté, Friedman considère la monnaie comme instable à court terme, et stable à long terme. Les agents détiennent de la monnaie pour les transactions mais aussi pour de la spéculation et de la précaution. Il intègre alors la monnaie dans les actifs. C’est notamment à cette analyse qu’est opposée celle de Keynes, qui s’en rapproche mais qui intègre la monnaie dans le circuit économique, en terminant avec l’analyse dichotomique vue jusqu’ici.

- Une analyse intégrationniste : la monnaie est active

- L’analyse keynésienne : les motifs de la demande de monnaie

Keynes était l’élève des cambridgiens mais les a dépassé et apporte dans son œuvre « traité de la monnaie » une nouvelle analyse de la demande de monnaie, qui n’est alors plus neutre. Pour lui les agents ont 3 motifs de demander de la monnaie : les transactions, la précaution, et la spéculation. Tout d’abord, la monnaie a une fonction de moyen de paiement, ce qui la rend utile pour les transactions. Elle n’est ceci étant pas seulement demandée pour des raisons techniques, les agents ont besoin de se rassurer et donc de détenir plus d’encaisses puisque la monnaie réduit leurs incertitudes ; le revenu et leur appréhension de l’avenir influent sur la masse monétaire qu’ils vont détenir. De plus, en intégrant le motif de spéculation, Keynes s’écarte de la théorie quantitativiste, puisqu’elle provient d’un arbitrage entre monnaie et titres, les agents ont donc le choix pour détenir leur épargne. Cependant Keynes observe un risque sur les titres quant aux taux d’intérêt. La monnaie devient alors demandée par rationalité, c’est un choix des agents, puisqu’on a parfois meilleur intérêt à avoir de la monnaie que des titres. En effet on préfèrera conserver l’épargne sous forme liquide, en cas de risque de hausse de taux d’intérêt. L’encaisse de spéculation repose sur l’anticipation des taux d’intérêts.

- L’ajout de la liquidité et la théorie de l’intérêt

Pour Keynes, les prix ne sont pas aussi flexibles que dans les théories classiques, ils sont rigides, surtout à court terme. Les prix n’influent donc pas su la préférence des agents de détenir de la liquidité. En revanche, comme on vient de le voir, une autre variable entre en jeu : le taux d’intérêt, qui a une influence négative sur la demande d’encaisse. De plus, la demande de liquidité, cette préférence, est intrinsèquement instable, c’est-à-dire que selon Keynes, la demande de monnaie a des fonctions macroéconomiques. Les coefficients de la fonction de monnaie sont forcément instables puisque la demande augmente malgré la stabilité du revenu et des taux d’intérêts. Dans une économie, le taux d’intérêt représente l’arbitre entre la consommation et l’épargne ; dans l’analyse keynésienne, il devient une variable monétaire, c’est le prix de renonciation à la liquidité. En effet, face à une incertitude mondiale sur le marché monétaire on observe deux types de fuite de la part des agents : l’une vers la qualité, l’autre vers la liquidité. La demande de monnaie peut donc ainsi augmenter sans variation d’aucune variable macroéconomique. D’autre part une hausse de l’offre, entraine une hausse de la demande et donc une baisse du taux d’intérêt. Dans ces raisonnements, on voit bien que d’après l’analyse keynésienne la monnaie n’est pas neutre, elle est intégrée dans le raisonnement économique.

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