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L'évolution des inégalités sociales en France depuis 1970

Par   •  9 Mai 2018  •  1 341 Mots (6 Pages)  •  498 Vues

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utilise principalement trois instruments afin de remplir sa mission. Le premier correspond aux prélèvements obligatoires : il s’agit des impôts ainsi que des cotisations sociales. Dans le but de réduire les inégalités monétaires, ces prélèvements doivent être progressifs c’est-à-dire augmenter en fonction du revenu. C’est le cas de l’impôt sur le revenu, contrairement à la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) ou la CSG (contribution sociale généralisée) qui sont tous deux des impôts fixes. On parle alors de redistribution verticale, c’est-à-dire un prélèvement auprès des plus riches afin d’aider les plus pauvres. Le second instrument est la prestation sociale, l’Etat joue un rôle d’assureur et couvre les grands risques sociaux comme la maladie, la vieillesse, le chômage, etc. Il s’agit ici de redistribution horizontale, ce sont des prestations disponibles pour tous peu importe le niveau de revenu. L’Etat assure également un minimum à chaque citoyen, ce que l’on appelle les minima sociaux, comme le RSA (anciennement RMI) ou l’aide aux personnes âgées. Le troisième instrument est représenté par les services publiques, on peut citer l’Education Nationale ou encore Pôle Emploi qui sont des services gratuits et accessibles à tous. Afin de lutter contre les inégalités l’Etat a également décidé de renforcer la législation contre la discrimination mais également d’augmenter la discrimination positive. Pour se faire l’Etat accorde par exemple des moyens supplémentaires en ZEP, instaure un ratio de personnes handicapées pour les entreprises et met en place des lois sur la parité homme/femme.

III) L’efficacité et les limites de la politique de redistribution

Dans le contexte actuel de crise financière, l’Etat doit se battre sur plusieurs fronts. La réduction des inégalités en France n’est pas évidente car elles ont tendance à se faire d’autant plus ressentir durant cette période, et les moyens financiers disponibles se trouvent limités. Toutefois des résultats sont notables, globalement au cours des 40 dernières années les politiques de redistribution mises en place ont permis une amélioration du niveau de vie des français. La gratuité des services de soins et d’éducation y contribue grandement. Certains ont un effet redistributif moindre comme les allocations familiales, mais globalement l’effet des prestations sociales n’est pas négligeable. Cependant des failles existent et le résultat obtenu n’est pas forcement celui attendu. L’impôt sur le revenu par exemple, il est en 2010 moins efficace qu’en 1990 car il est à la fois plus faible et moins progressif. Il en va de même pour les prestations sociales qui s’avèrent être moins distributives du fait de leur revalorisation en fonction de l’inflation. De plus, malgré la somme considérable mise en jeu par la protection sociale, la pauvreté ne recule en rien. On observe une baisse considérable du nombre de personnes pauvres entre 1970 et 2002, passant de 6500 millions de pauvres à seulement 3746 millions. A partir de 2002 le chiffre est à nouveau en hausse, jusqu’à atteindre 4755 millions en 2010. La crise et le déficit du système a conduit à une insuffisance des actions menées face au vieillissement de la population ainsi qu’à la stagnation économique.

Dans une optique de justice sociale, l’Etat français met en place des solutions pour parer aux diverses inégalités, qu’elles soient économiques ou sociales. Alors que certaines baissent, d’autres augmentent, et la conjecture économique actuelle ne permet pas aux pouvoirs publiques de prendre et d’appliquer toutes les décisions nécessaires. De plus, le consensus de la redistribution des richesses s’est effrité sous l’effet de deux facteurs : la mise en cause de son efficacité ainsi que les limites de son financement. Il est évident que malgré la bonne volonté, les politiques de redistribution sont à revoir car elles ne sont actuellement pas optimales. Selon F. von Hayek, sociologue ultralibérale, il existe des inégalités inévitables et il réfute l’idée d’une justice sociale volontaire. Cet ordre spontané ne doit pas être remis en cause et il faut laisser les choses se faire d’elles même sans intervention de l’Etat. La recherche de la justice sociale ne serait-elle finalement qu’un mirage ?

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