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ISIC, "l'atelier des parents"

Par   •  5 Septembre 2018  •  4 091 Mots (17 Pages)  •  691 Vues

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- Objectifs attendus lors de ce groupe

L'atelier des parents, groupe de soutien à la parentalité, est un groupe confidentiel / anonyme dans lequel tous les participants ont le droit à la parole, et à l'expression libre. Ce groupe est un espace de paroles où le non-jugement est un principe. Le but de cet atelier est d'amener les participants lors des rencontres, à échanger autour de problématiques qui les préoccupent et les réunissent en qualité de parents. Ces parents peuvent évoquer leurs expériences, ainsi que les difficultés qu'ils rencontrent avec leur(s) enfant(s). L’objectif étant qu'en échangeant leurs histoires et leurs manières de faire, ils puissent s'entraider, se donner des idées, des conseils pour réagir différemment à certaines situations difficiles qu'ils ont pu ou peuvent rencontrer dans leur vie quotidienne. Le groupe a ainsi une fonction support ; c’est un levier d’émergence des potentialités et des ressources individuelles de chacun.

L'objectif des professionnels encadrant le groupe est de repérer les difficultés des parents dans leurs relations avec leurs enfants et la gestion de ces difficultés, favoriser les échanges afin d'améliorer les interactions parents / enfants, faciliter la « réintégration sociale » des parents et de leurs enfants et découvrir comment communiquer efficacement avec respect et sans conséquences négatives. Plusieurs thématiques ont été recensées par la psychologue et l'assistante sociale avant le début du groupe, pouvant être modifiées en fonction des attentes des parents et de l'évolution de la dynamique du groupe.

- La place des différents professionnels

Le rôle professionnel de l’assistant de service social, est d’identifier à travers les rencontres collectives les problématiques communes, d’animer les réunions du groupe en favorisant l’expression de chacun, en aidant à clarifier les messages exprimés, en accompagnant l’écoute de l’autre, en mobilisant les points forts du groupe. Il aidera donc à l’expression et à la formalisation de chaque projet individuel voire d’un projet collectif, à la réalisation de ceux-ci et à leur consolidation.

La psychologue quant à elle, permet d'apporter une approche plus théorique. Les professionnels aideront à l’émergence d’un processus d’aide mutuelle au sein du groupe afin que chacun devienne ressource pour l’autre. La logique d’intervention des professionnels doit donc progressivement s’estomper au profit de l’autonomie du groupe et de la maîtrise de son devenir.

Lors de ces groupes, je me suis mise en position d'observation, je repérais les interactions entre les parents ainsi que les problématiques communes que les parents soulevaient. Je faisais part de mes observations à mes collègues afin d'organiser au mieux les groupes suivants et d'apporter aux parents des réponses aux questions qu'ils se posaient. J'ai aidé à la préparation des différents groupes notamment en réalisant un power-point sur l'histoire de Pinocchio et le lien entre cette histoire et la réalité de parent. J'ai également réalisé un questionnaire que j'ai distribué aux parents du dernier groupe pour connaître leur ressenti suite à cette action.

II) L'action

Les professionnels du CMP ont repéré des familles en difficultés et leur ont présenté l'atelier des parents. Des courriers ont été envoyés par l'assistante sociale pour définir les dates de rencontre. Lors du premier groupe de parents, nous (les professionnels) avons commencé par nous présenter. Je me suis présentée en tant que stagiaire en deuxième année de formation d'assistant de service social au CMP. J'ai également précisé que je n'avais pas d'enfant et donc que je n'aurais pas forcément de vécu à leur apporter mais que je leur ferai part de mes idées selon les situations. L'assistante sociale a réexpliqué aux parents que nous sommes à l’initiative de cette action, que nous l’avons planifié, tout en adaptant les dates pour que tout le monde puisse être présent à chaque groupe. Elle a également rappelé les raisons pour lesquelles nous les avons conviés à ce groupe. Ensuite, nous avons fait un tour de table pour que chaque personne puisse se présenter. Les parents ont donné leur prénom ainsi que celui de leur enfant. Ils ont également décrit rapidement leur enfant, donné leur âge ainsi que les problèmes rencontrés avec celui-ci. Les parents ont donné les qualités de leur enfant, dans l'idée de la parentalité positive. Les parents vont, lors des groupes, se désigner d'eux même en tant que « parent de » et non par leur prénom pour renforcer la relation parent-enfant.

La première rencontre était surtout centrée sur la présentation des enfants, leur parcours et les suivis qu'ils peuvent avoir. Nous avons aussi discuté de leurs comportements à la maison et à l'école. À la fin de l'heure, nous avons demandé aux parents quelles étaient leurs attentes par rapport à ce groupe. Plusieurs notions en sont ressorties comme : savoir poser son autorité, être rassurés sur ses compétences de parent. Une maman souhaite faire venir son mari car celui-ci a plus de difficultés à gérer, elle pense que venir à ce groupe pourrait l'aider. Nous avons abordé lors des rencontres suivantes ces différents points. La psychologue a également remis au parent une « évaluation du comportement à la maison », c'est un petit questionnaire qui passe en revue plusieurs situations où l'enfant est susceptible de mal se conduire ou de désobéir. Les parents doivent encercler le chiffre indiquant le degré de gravité des problèmes rencontrés. Cela va permettre à la psychologue de comprendre à quels moments les difficultés sont les plus présentes. L'objectif des rencontres est de créer des temps pour que ces problématiques soient réduites.

Lors de ces groupes, j'ai pu relever quelques thèmes qui revenaient assez régulièrement et qui étaient communs à plusieurs parents. Tout d'abord, j’ai pu relever la notion de culpabilité chez 3 mères présentes au groupe. La première se sent coupable du handicap de son fils puisqu'elle est tombée pendant sa grossesse. Elle pense que c'est de sa faute si son fils a aujourd'hui des problèmes de comportement, il est agressif, selon Madame : « il passe les barres de l'interdit ». Une seconde mère nous a fait part suite à cette déclaration qu'elle aussi se sentait

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