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Histoir de la pensée économique

Par   •  21 Avril 2018  •  19 377 Mots (78 Pages)  •  470 Vues

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Au contraire plusieurs auteur arabes comme Omar Akalay remarquent que dans ce ‘’GRAND VIDE’’ se situe justement la civilisation musulmane. Il ajoute en effet : « J’observe une fois de plus que, dans l’inconscient de l’Occident, il y a une gène culturel qui bloque l’intelligence dès qu’il s’agit de l’Islam. La chose n’est pas nouvelle, il faut s’y résigner.[9]3 » Ces termes vont au-delà du soupçon d’ethnocentrisme au gène culturel occidental comme chez G.H. Bousquet lorsqu’il écrivait en 1957 : « On est trop habitué à considérer que le développement de la civilisation et de la pensée humaine a eu lieu uniquement – à partir de l’antiquité et par l’intermédiaire de Rome et du christianisme – chez les seuls européens. Il y a eu pourtant autre chose ailleurs.[10]4 » .

En dépit du fossé culturel et temporel, l’étude de la pensée économique de l’islam, après tout, n’est pas difficile à ce niveau, ce mémoire propose une simple initiation à la pensé économique de l’Islam. A cette fin,

- La première partie reviendra sur les sources de la pensée économique de l’Islam.

- La deuxième partie traitera ou discuter les pensés économique des auteurs arabo-musulman.

PARTIE I :

LES SOURCES DE LA PENSEE ECONOMIQUE DE L’ISLAM.

Il est difficile d'expliquer et de comprendre la pensée des auteurs musulman et leurs analyses, sans tenir compte de leur univers culturel et de leurs préoccupations, par exemple ibn Khaldûn préfère s'affranchir des pesanteurs de la tradition, et trouve dans l’histoire les fondements de son analyse, alors que Ibn Taymiya est un théologien hanbalite qui préconise un retour aux sources de l'Islam. De plus la réflexion économique de l'Islam se trouve intégrée dans un cadre plus général de pensée, lui-même soumis à de multiples influences. L'univers culturel de la pensée économique de l'Islam est le résultat d'influences multiples, et de genres littéraires variés. Par simplification, la pluralité des sources peut être rassemblée en deux groupes.

• les sources traditionnelles : religion et le droit ont une place omniprésente dans la réflexion économique, de même que la théologie, la philosophie ou l'éthique, d'où une analyse très souvent à caractère normatif. Les institutions, notamment proches du marché, ont également inspiré une littérature économique tout aussi positive que normative (celle des muhtasibs[11]).

• les sources littéraires : les ouvrages d'histoire, de géographie, de voyages ou de conseils, et même parfois dans des contes ou des romans.

Chapitre I :

LES SOURCES TRADITIONNELLES.

Le Coran et la Sunna, sont bien entendu les premières sources traditionnelles de la pensée économique de l'Islam auxquelles il convient de joindre le droit, la philosophie et les institutions.

- L’islam et la recherche scientifique.

L'Islam a été présenté comme la religion de l'ignorance, de l'obscurantisme et du fanatisme, La religion, tant dans les versets du Coran que dans la Tradition du Prophète, encourage Il la connaissance scientifique et à ouvrir les yeux sur le monde. Elle fixe le cadre normatif et éthique de la recherche. En fait, les textes du Coran encouragent très clairement la connaissance scientifique: « Dieu élèvera en degrés ceux d'entre vous qui ont cru ainsi que ceux qui ont reçu la science, car Dieu est instruit de ce que vous faites » (sourate LVIII, verset 12) ; « Peut-on mettre sur le pied d'égalité ceux qui savent et ceux qui ne savent pas » (sourate XXXIX, verset 12).

Les savants sont les héritiers des prophètes qui leur ont transmis la science en héritage. Celui qui a choisi la science a pris une large part, et celui qui s'engage dans une voie pour y acquérir la science, Dieu lui aplanira une voie jusqu'au Paradis. Plusieurs hadiths (dits du Prophète) abondent également dans ce sens : « Celui qui emprunte un chemin pour chercher à apprendre, Allah lui en facilitera une voie au Paradis[12]1 » l'obligation est impérative à ce point que le Prophète enjoint de ; « La recherche de la connaissance est une obligation pour tous[13]» ; «Le va et vient à la recherche du savoir est préférable pour Dieu au combat sur la voie de Dieu[14]3» ; «Le savant surpasse le dévot comme la lune surpasse en éclat les autres points lumineux de la nuit. Les savants sont les héritiers des prophètes qui ne lèguent pas de pièces d'or ou d'argent, mais seulement le savoir[15]4».

Les sources mêmes de la religion invitent donc le croyant à développer ses connaissances pour compléter ce qui manque dans la Révélation, car le Prophète ne veut pas d'une société d'ignorants, Plus qu'une invitation, c'est une mission. divine, souligne R. Ramon Gurrero : «Dans le Coran, toute connaissance est présentée comme sacrée en tant que manifestation de la Divinité[16]1» Cependant une question demeure: et si la science recherchée ne se limitait qu'à un savoir religieux? Seules les "sciences islamiques" (la religion et la langue) seraient concernées par le Coran, et non les "sciences étrangères" ou dites "des anciens" (toutes les connaissances scientifiques) par trop dangereuses pour la foi. Mais si tel est le cas, quelle signification faut-il alors accorder au hadith suivant": « Un savant qui use de son savoir est préférable à cent adorateurs de Dieu[17]2» ?

L'histoire de l'Islam témoigne de cette formidable avancée scientifique (mathématiques, astronomie, médecine, etc.) due aux savants arabo-musulmans.

2. Les sources religieuses de la pensée économique de l’islam.

Les principales sources religieuses de la pensée économique de l'Islam sont les suivantes: Le Coran et les hadiths : contiennent des révélations et des règles de conduite qui ont Il à la fois nourri, par leurs commentaires, et servi de prétexte à la réflexion économique.

D’abord, par exemple, lorsqu'Allah, par la voix du Prophète, dit « ceux qui thésaurisera l'or et l'argent sans rien dépenser dans le sentier de Dieu. Annonce leur l'affreux tourment, (...)» (sourate IX, verset 34), il fustige celles l'avarice, mais au-delà de la menace divine, ce verset Il attiré l'attention

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