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Dissertation juste prix

Par   •  6 Février 2018  •  1 337 Mots (6 Pages)  •  491 Vues

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II- Les objections vis à vis de cette notion de juste prix.

Le manque d’informations est la première objection que nous pouvons formuler vis à vis de la notion du juste prix. En effet, il nous arrivera d'acheter une marchandise et de découvrir ensuite, soit qu'elle nous est inutile, soit que nous aurions pu l'acheter, ou une autre semblable, à de bien meilleures conditions. Dans ces cas-là, nous nous sommes trompés nous-mêmes et, si nous regrettons le prix payé, ce prix n'en était pas moins juste. Sur le moment, il nous manquait une information, mais ce n'est pas le vendeur qui nous en a privés. Nous étions l'un et l'autre de bonne foi. La publicité, la transparence des marchés, les conseils que nous devons solliciter de notre entourage et de professionnels, nous aident à prendre des décisions; mais notre information ne sera jamais complète. La théorie de la concurrence pure et parfaite, où agissent des acteurs omniscients, n'existe que chez les économistes libéraux classiques.

La situation de monopole est la deuxième objection que nous pouvons formuler. On parle de monopole lorsqu'une entité contrôle toute l'offre disponible d'un produit. Pour la théorie économique libérale classique, cette situation est à éviter absolument. En effet, ceux qui sont en situation de monopole pourraient exiger le prix le plus exorbitant pour leur produit. Il n'y aurait plus de concurrence, plus d'alternative pour le consommateur que d'en passer par les exigences du monopoleur.

Comme chaque fois qu'un jugement devient un lieu commun, il est bon de s'interroger. En quoi un monopole est-il nuisible ? En effet, dans une économie de marché, les entreprises sont attentives à répondre à toutes les demandes des consommateurs. Le monopole ne peut donc exister que dans un seul cas, lorsqu'un producteur est tellement efficace que personne ne se sente en mesure de faire mieux que lui. Mais dans cette situation, le consommateur n'est pas perdant. Il paie le juste prix, puisque personne n'est capable d'offrir de meilleures conditions.

La garantie de juste prix pour le consommateur n'est pas qu'il y ait concurrence mais possibilité de concurrence. Car si son extraordinaire efficacité permet à un producteur de se maintenir seul sur un marché, ce monopoleur sait qu'à tout moment, en régime de liberté, s'il augmente ses prix ou dégrade son service, un concurrent surgira pour attirer vers lui les clients déçus. La simple menace de cette arrivée de la concurrence est une incitation pour le monopoleur à pratiquer le juste prix.

Marx a repris à son compte la thèse du célèbre économiste anglais, Ricardo, croit repérer le juste prix dans la quantité de travail employée à la fabrication des choses. Lorsque les individus échangent des marchandises, ils échangeraient en réalité le travail " incorporé " dans ces marchandises. Il suffirait de compter ce travail, par exemple en heures d'ouvrier, pour déterminer le prix " juste ".

Mais croire que seul le travail donne sa valeur aux choses est oublier la diversité de la création. Extraire du charbon ou du métal de haute teneur demande moins de travail, et pourtant apporte plus de valeur, que l'extraction de minerais moins concentrés.

De même que les disponibilités de la nature, les capacités des êtres humains sont différentes. En outre, c'est beaucoup moins la quantité que la qualité du travail qu'il faut considérer. La difficulté de fonder la valeur d'une marchandise sur la seule quantité de travail qu'a nécessitée sa fabrication reste donc entière : un produit de mauvaise qualité que les utilisateurs rejettent peut avoir demandé autant de travail qu'un autre qui est de bonne qualité. Faut-il payer ceux qui proposent un produit qui ne sert à rien ? Ce serait rémunérer le gaspillage.

En formulant sa théorie de la valeur-travail, Marx perdait de vue que l'activité économique est au service de l'être humain. Et si un objet ne sert pas, n'apporte pas de satisfaction, il ne sera pas acheté. Son prix tendra vers zéro, quelle que soit la quantité de travail qu'il incorpore.

Le juste prix n’existe donc que sous certaines conditions économiques. Nous pouvons alors nous demander comment l’économie

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