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CONTRIBUTION DE LA BANCARISATION SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE

Par   •  6 Juillet 2018  •  2 075 Mots (9 Pages)  •  435 Vues

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Hayet (1931) montre pour sa part comment une économie peut parvenir à une structure de production plus capitalistique. La solution pertinente est que « consommateurs épargnent et investissent une somme de monnaie ». Les gens seront récompensés de leur effort d’épargne alors qu’au terme d’un détour de production allongé, ils bénéficieront d’un montant supplémentaire de biens de consommation. Plus récemment dans les théories de croissance exogène, Solow (1956) montre que sous les hypothèses d’une fonction de production à facteurs substituables et de flexibilité des prix, l’économie converge vers un état stationnaire. Mais la question qui se pose est de savoir comment dépasser de la productivité du capital et l’augmentation de la productivité du capital et de l’augmentation de l’épargne nécessaire à l’accroissement de l’investissement. Ainsi, l’épargne précède l’investissement d’où l’importance d’un intermédiaire financier.

Gurley et Shaw (1955) ont aussi souligné l’importance de l’intermédiation financière dans le processus de développement à travers la mobilisation de l’épargne bancaire et l’octroi de crédit. D’autres auteurs comme Patrick (1966) ont repris leurs idées pour montrer que la présence d’un système financier efficace permet d’augmenter les épargnes mobilisées et conduit à une meilleure allocation des ressources vers les projets d’investissements.

Le lien entre système financier et la croissance se retrouve dans les travaux des auteurs tels que Levine (1996) "Le système financier faciliterait la mobilisation de l’épargne domestique". Selon Diamond et Dybvig (1983), sans un système financier, le risque de liquidité inciterait des agents à financer des projets moins rentables mais qui requièrent une immobilisation plus courte des fonds.

En fournissant un service de dépôt à l’épargnant et en réalisant un mixage judicieux entre actif liquides et illiquides, la banque améliore le bien être des déposants en leur garantissant un rendement indépendant de l’état du monde connu par l’emprunteur Bencivega et Smith, (1991).

Une mobilisation accrue de l’épargne et une meilleure allocation des ressources dans l’économie doit permettre une extension des possibilités de production et d’adoption de techniques plus efficaces. En réduisant les coûts de transaction, le système financier faciliterait la spécialisation et donc la croissance de la sphère réelle (Greenwood et Smith, 1995). La fonction de transformation qui pose ici le problème de l'adéquation entre les ressources disponibles et l'allongement du détour de production ; l'intermédiaire assure cette adéquation en transformant des ressources généralement courtes en financement long. L'importance prise par ces fonctions permet de comprendre que les développements de la théorie des contrats, d'agence et de signalisation conduisent à la mise en évidence d'une fonction tout aussi importante, celle de producteur et de diffuseur de l'information concernant la santé économique et financière des entreprises et de manière générale, des agents à besoin ou à capacité de financement. Ils sont en effet le lieu de collecte et de production de l'information de leurs clients, qu’il s’agit de ceux qui épargnent ou de ceux qui empruntent, et la qualité de l'information permet de conseiller les épargnants sur les opportunités d'investissement et d'assurer le risque de défaillance auxquels ils peuvent être exposés du fait du comportement des emprunteurs.

5.2 Revues empiriques

Des études relatives à l’interrelation entre l’épargne (les dépôts) et le crédit bancaire ont été menées. L’approche par l’intermédiation (intermediation or asset approach) considère que « les dépôts qui font les crédits ». La banque comme un intermédiaire financier qui collecte des ressources, essentiellement sous forme de dépôts afin de des crédits.

Gurley et Shaw (1955) ont aussi souligné l’importance de l’intermédiation financière dans le processus de développement à travers la mobilisation de l’épargne bancaire et l’octroi de crédit. D’autres auteurs comme Patrick (1966) ont repris leurs idées pour montrer que la présence d’un système financier efficace permet d’augmenter les épargnes mobilisées et conduit à une meilleure allocation des ressources vers les projets d’investissements.

Selon Jean Pierre Paratat : « Les intermédiaires financiers bancaires peuvent être définis comme des établissements bancaires qui collectent des ressources dégagées pour des particuliers, des entreprises ou des pays extérieurs à la métropole et les émettent à la disposition d'autre particulier, entreprises ou pays extérieurs à la métropole pour la couverture de leurs besoins de financement ». De ce fait, les banques jouent un rôle d’intermédiation financière monétaire, par l’acceptation de dépôts à vue et leur transformation sous forme de crédit et d’engagements envers les emprunteurs.

O’Ddriscoll ( 1995, p.11) quant à lui signale que la capacité d’une banque à assurer la liquidité n’est autre que le corollaire de l’acceptabilité du dépôt à vue bancaire comme monnaie, celle-ci n’étant pas hautement liquide, comme d’autres actifs mais parfaitement liquide.

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