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En quoi la Politique économique permet-elle de lutter contre les défaillances de Marché ?

Par   •  28 Octobre 2018  •  2 495 Mots (10 Pages)  •  619 Vues

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On a ici plusieurs exemples de politiques économiques qui montrent l’impuissance du seul marché. Mais on pourrait citer encore d’autres mesures prises pour résorber les défaillances de marché plus générales telles que les différentes politiques budgétaires appliquées (Prélèvements obligatoires et subventions…) mais aussi, à une échelle plus macro, la politique monétaire de la BCE par les taux directeurs.

B) La politique économique, un instrument insuffisant contre les défaillances de marché.

Comme nous venons de le voir, nombre de marchés sont loin d’être naturellement concurrentiels et à un équilibre optimal. Ce, d’autant plus dès qu’on aborde la notion d’ « optimal social » ou de « bien-être environnemental ». Ces deux notions sont les plus grosses lacunes de l’économie moderne.

1) Par ailleurs, on peut constater que certains marchés présentent encore des défaillances importantes. La Crise du Logement est particulièrement touchée par ce phénomène. On citera la remarque de Joseph E. Stiglitz selon laquelle « aux États-Unis, des millions d'Américains sont à la rue, alors qu'il y a beaucoup de maisons vides. ».

On a ici une grave défaillance du marché contredisant les Classiques et notamment la Loi de Say selon laquelle « Toute offre amène sa propre demande ». On a ici une Offre de logements qui n’attire aucune demande, alors que cette demande existe pourtant. La théorie microéconomique pourrait être interprétée telle que ces sans-abris demeurent à la rue par choix. Et c’est sans doute le cas pour une infime partie d’entre eux. Mais du reste, on a bien une Fracture colossale avec la théorie Main Invisible d’Adam Smith, inefficiente. En résultent des quartiers entiers de Denver habitables mais désertés, et des squats, ghettos surpeuplés.

Ici, comme dans d’autres domaines (Environnement, Travail..), la politique économique ne suffit pas, malgré des efforts (Pôle Emploi, COP21 et autres lois anti-pollution…) car ceux-ci restent trop discrets. Se voulant libéral, le gouvernement a tendance à laisser les marchés s’auto-gérer, et les défaillances perdurent.

2) Comme nous l’avons vu, la politique économique ne suffit pas à satisfaire un bien-être général de marché, quel que soit ce marché. Qu’elle soit budgétaire ou monétaire, la politique économique ne peut fonctionner seule et doit être appuyée par le marché et les agents qui le constituent. On peut observer des politiques économiques qui n’ont pas atteint le résultat escompté à cause de ces mêmes agents. Citons par exemple le « Programme commun » mis en place par François Mitterrand dès 1981 pour contrer la crise des « Vingt Piteuses » (due aux Chocs pétroliers).

On a en effet ici une explosion générale des prix suite à l’augmentation brutale des prix du pétrole. Face à cette crise inflationniste diminuant le pouvoir d’achat des ménages, le gouvernement Mauroy lance une augmentation générale des allocations sociales et des salaires, appelant à une consommation de masse pour une relance de l’économie par la consommation.

Le résultat ne tarde pas à se faire sentir : Les importations explosent, principalement d’Allemagne, parce que les entreprises françaises, sous-capitalisées, ne peuvent pas répondre à la demande en hausse. S’en suit alors une inflation et le fameux « tournant de la rigueur ».

On a ici des politiques économiques impuissantes sur le marché de l’immobilier états-unien, et inefficace pour la relance française de 1981.

Pour conclure cette partie, nous pouvons affirmer que si des politiques interventionnistes sont aujourd’hui indispensables, tant du point de vue budgétaire que monétaire, social qu’environnemental, elles sont malheureusement impuissantes seules, sans la confiance et la participation des agents. Il en est de même pour toute politique économique quelle qu’en soit l’échelle. Aucune politique de la BCE ne pourrait fonctionner sans la confiance des banques commerciales. Et par continuité aucune banque commerciale ne pourrait subsister sans la confiance de ses clients.

Mais au-delà de ça, nous pouvons aller plus loin en nous demandant si la politique économique ne peut pas être dangereuse dans une certaine mesure, comme le préconisent les néo-classiques.

- La politique économique, un instrument potentiellement dangereux, mais en mutation

Dans cette partie, nous aborderons les dangers potentiels qui peuvent être induits par une politique économique indirectement. Puis nous étudierons les différentes alternatives qui se présentent alors.

- Externalités négatives d’une politique économique

Comme nous l’avons vu précédemment, les défaillances de marché peuvent, et doivent être gérées par différentes politiques économiques. Mais ces politiques présentent également des risques.

1) En effet il est bien connu qu’une politique économique budgétaire présente des risques. Comme l’avait montré Nicholas Kaldor avec son fameux « Carré magique », toute action sur l’un des objectifs conjoncturels nationaux entraîne symétriquement une action (inverse) sur l’un des autres objectifs nationaux. Ainsi, on a :

[pic 2]

De ce schéma apparaissent deux relations macroéconomiques importantes telles que :

-Le taux de chômage et le taux d’inflation sont inversement proportionnels (Courbe de Phillips).

-Le taux de croissance est inversement proportionnel au taux de chômage (Loi d’Okun).

Il est ainsi aisé de comprendre que d’une baisse de la Croissance découlera une hausse du chômage. Hausse du chômage qui se traduira par une baisse de l’Inflation. Et vice-versa.

Une analyse particulière doit donc être réalisée avant l’application d’une politique budgétaire telle qu’elle présente des risques qui peuvent être importants socialement. Il faut donc choisir bien souvent le bien-être de certains au détriment du bien-être d’autres.

2) Le côté environnemental est bien souvent mis à l’écart de l’économie également. C’est-à-dire que si les acteurs du marché ne prennent pas en compte les conséquences environnementales de leurs actes (pollution, épuisement des ressources rares), le gouvernement ne le prendra bien souvent pas en compte non plus. Il s’agit là d’externalités

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