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Analyse financière Sopra-Steria

Par   •  15 Novembre 2017  •  21 785 Mots (88 Pages)  •  478 Vues

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Dans cette analyse, nous n’avons pas la prétention de dire ce qui pourrait se passer dans les années à venir pour les actionnaires ou les salariés du groupe, mais nous tenterons de faire des prévisions, sur base des données récoltées.

PARTIE I : DESCRIPTION DE LA SOCIETE

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Le groupe Steria

Dans ce chapitre nous allons décrire le groupe Steria avant que la fusion n’ait été effective. Toutefois, lorsque cela est nécessaire, des informations actualisées seront fournies si elles ne sont pas traitées dans les chapitres ultérieurs.

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Profil du groupe

Le groupe Steria était une entreprise de service du numérique (ESN), nouvellement appelée société de services en ingénierie informatique (SSII). Le chiffre d’affaires consolidé avait atteint 1,755 milliard d’euros en 2013 ce qui faisait d’elle la 14e ESN d’Europe Occidentale pour une part de marché de 0.9%. En Europe Occidentale, le groupe était présent en France, Royaume-Uni, Suisse, Danemark, Norvège, Suède, Pologne, Allemagne, Belgique, Pays-Bas et au Luxembourg. Il possédait également des filiales en Asie (Malaisie, Chine, Inde) et en Afrique du Nord (Maroc).

Les effectifs au 31/12/2013 pour l’ensemble du groupe s’élevaient à 20.293 salariés. Les 3 pays comptant le plus d’effectifs étant respectivement la France (6.393) le Royaume-Uni (5.365) et l’Inde (4.703).

Concernant la forme juridique de la société, il s’agissait d’une société en commandite par action (SCA) que l’on retrouve notamment en France, en Belgique et en Suisse. Il s’agit d’une structure juridique dont on distingue deux types d'associés :

- les commanditaires : sont les actionnaires de la société, et ne sont responsables des dettes qu'à hauteur de leur participation au capital.

- les commandités : sont quant eux des actionnaires qui sont indéfiniment et solidairement responsables des dettes sur leurs biens propres.

En France, la société est administrée par des gérants nommés par les commandités avec l'accord des commanditaires. Ils sont contrôlés par un conseil de surveillance composé de commanditaires[8]. Cela n’est pas le cas en Belgique, où la gérance de la société appartient à des associés désignés par les statuts. Les commandités peuvent gérer seuls la société[9]. D’autres différences concernant ce type de société sont consultables, entres autres, sur les sites internet mentionnés dans les notes de bas de pages.

La figure 1.1.1 nous montre l’organisation juridique simplifiée du groupe avant la fusion. On y constate que le groupe Steria SCA possédait 4 filiales principales :

- Steria SA, de loin la plus grande dont dépendaient plusieurs autres filiales.

- Stepar

- Steria Uk corporate ltd

- Steria Polska

Le Groupe Steria avait également mis en place un système de gouvernance qui utilisait de façon originale la structure juridique des sociétés en commandite par actions (SCA). En effet, l’Associé commandité était une société par actions simplifiée[10] dénommée Soderi[11], qui représentait exclusivement les salariés actionnaires du Groupe. L’idée était d’utiliser le cadre juridique de la société en commandite par actions afin de permettre aux salariés ayant décidé de devenir actionnaires de leur entreprise de participer à la gouvernance de cette dernière. Le but était de promouvoir un esprit entrepreneurial au sein des salariés du Groupe dans la mesure où les salariés constituent un atout majeur dans une activité de services.

De plus, cela favorise l’implication et l’engagement des collaborateurs et constitue un atout en termes d’attractivité pour le Groupe sur le marché de l’emploi. Ainsi, l’actionnariat salarié représentait 24,17 % du capital du Groupe au 31 décembre 2013, tandis que 75,72% était détenu par le public et 0,11% était en auto-détention.

La société était cotée sur Euronext Paris depuis son introduction le 4 juin 1999.En juin 2007, l’entreprise avait une capitalisation boursière de 927 millions d’euros ce qui représente un pic inégalé depuis. En effet, le recul général de l’économie entrainé par les crises successives a dilué considérablement sa capitalisation boursière, qui s’est établie en mars 2014 à 476 millions d’euros. Les actions qui s’échangeaient pour un montant unitaire situé entre 50 et 53 euros en 2007, ne s’échangeaient plus qu’entre 12 et 15 euros en mars 2014.

Au cours du mois de Mai 2015, les actions Sopra Steria se négociaient[12] entre 71,7 et 79,08 euros.

Figure 1.1.1 : Organisation juridique simplifiée avant la fusion (Source : Rapport annuel Steria 2013)[13][pic 1]

[pic 2]

Figure 1.1.2 : La structure de Steria SCA avant la fusion

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Historique du groupe[14]

Le groupe Steria a été créé en France en 1969 par Jean Carteron qui souhaitait développer une société humaine impliquant ses collaborateurs et reposant sur 3 valeurs que sont : l’innovation, l’entreprenariat et l’indépendance.

S’en sont suivies de quelques dates marquantes du groupe :

- 1973 : Signature du contrat d’automatisation de l’Agence France Presse qui représentait le premier gros contrat du groupe.

- 1978 : Début de l’internationalisation de Steria avec création d’une filiale en Suisse.

- 1987 : Renforcement stratégique du positionnement de Steria sur l’Intégration de systèmes[15] et l’Infogérance[16].

- 1990 : Création d’une filiale en Allemagne.

- 1999 : Introduction à la Bourse de Paris.

- 2000 : Acquisition de Tecsi, de Groupe EQIP et de l’activité Infogérance d’Experian.

- 2001 : Acquisition des activités de service informatiques de BULL en Europe (Integris) (UK, Allemagne, Danemark, Norvège, Suède, Belgique, Luxembourg, Suisse et Espagne).

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