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Quelles sont les sources de la croissance économique?

Par   •  5 Septembre 2017  •  5 872 Mots (24 Pages)  •  689 Vues

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- Les utilisations du PIB

C’est une information publique, elle améliore donc la transparence du pays et permet de mieux maîtriser son économie (créée pour que l’Etat puisse intervenir). Il donne une bonne illustration de la répartition des richesses. C’est aussi un instrument de référence qui permet de calculer un certain nombre de ratios ( ;)[pic 15][pic 16]

- Le PIB est utile pour les statistiques.

L’Union Européenne utilise le PIB dans le cadre des politiques économiques : il sert à mesurer les parts de subventions/contributions des pays pauvres (critère de mesure des contributions). Il sert également pour la politique budgétaire de l’UE : règle de déficit budgétaire (de Maastricht) : il ne doit pas excéder les 3% du PIB → dette publique maximale = 60% du PIB (seule la France ne respecte pas cette règle actuellement).

On l’utilise aussi pour faire des comparaisons sur plusieurs critères.

- Les comparaisons dans le temps

Elles peuvent être faussées par :

- L’évolution démographique : une augmentation du PIB peut, en effet, devenir un signe d’appauvrissement lorsque la population augmente plus rapidement que le PIB. On parlera alors de croissance régressive/appauvrissante.

→ On utilise donc le PIB/h pour réaliser ce type de comparaisons (en particulier pour les pays en développement les moins avancés).

- L’évolution des prix : le PIB est libellé en € ; il peut donc augmenter du seul fait de l’augmentation des prix, ce qui n’est pas un signe d’enrichissement national. Ainsi, on distingue le PIB en valeur du PIB en volume. Pour passer du 1er au 2nd, on procède à une déflation (on retire l’effet prix en divisant l’indice de l’augmentation du PIB réel par l’indice de l’augmentation des prix). On distingue ainsi le PIB en euros constants du PIB en euros courants.

- Le PIB en valeur exprime le PIB d’une économie en monnaie courante (avec l’évolution des prix).

Le PIB en volume exprime le PIB en monnaie constante (en retirant l’effet prix).

Evolution en valeur

Euro courant

Grandeur nominale

Evolution en volume

Euro constant

Grandeur réelle

- Les comparaisons dans l’espace

La banque mondiale (BM), pour procéder à ces comparaisons, procèdent à la conversion du PIB en dollar grâce au calcul du taux de conversion. Cependant, elles sont également faussées par les différences de pouvoir d’achat (qte de biens que l’on peut acheter avec 1€). Ainsi, la BM les calcule en parité de pouvoir d’achat → méthode du PIB/h en PPA (méthode statistique de la BM qui égalise entre les nations le prix d’un panier de biens de consommation).

Cette méthode va également permettre de réduire les écarts entre les pays « riches » et les pays « pauvres » (par exemple, le PIB/h de la Chine > 10$ aux US, ce qui réduit donc l’écart entre les 2 pays), et donc apporter une meilleure appréhension des chiffres.

- Ces comparaisons internationales indiquent, depuis les dernières années, une convergence des pays (PED ↗ plus vite que PI), et donc une baisse des inégalités.

- L’augmentation du PIB/h en PPA (constant) témoigne de l’enrichissement d’un pays, donc d’une amélioration du bien-être d’une nation (ex marchand : plus une nation produit de nourriture, plus elle est apte à nourrir sa population → ↗ bien-être ; TV → + on a accès aux divertissements ; téléphone portable ; vêtements ; lunettes de soleil… ; cinéma ; coiffeur ; vétérinaire ; salons de massage…// ex non-marchand : police, défense, éducation, soins, justice,…). Il s’agit donc bel et bien d’une mesure du bien-être (satisfaction des consommateurs).

- Les limites du PIB

- Une mesure réductrice de la production

La définition même de la production aboutit à ne pas relever certaines créations de biens & services : la production domestique et le bénévolat → ensemble de l’économie informelle, qui échappe au contrôle de l’Etat, puisqu’elle n’est pas rémunérée, mais qui témoigne cependant du bien-être d’une société.

Mais aussi la gratuité de beaucoup de services informatiques : logiciels libres, sites gratuits,… et qui représentent également un signe de bien-être.

Enfin, les activités souterraines (licites/illicites) ne sont pas intégrer dans le PIB → il ne mesure pas toute l’activité économique d’un pays.

Ainsi, la définition de la production est trop restrictive, ce qui fait du PIB un indicateur pas fiable à 100% et insuffisant pour donner le niveau de l’activité économique d’un pays (ex : économiste qui épouse sa femme de ménage contribue à la baisse du PIB). Le développement des activités de bénévolat ne sera pas traduit dans le PIB même s’il s’agit d’un signe de bien-être/production.

- Le PIB est donc prisonnier d’un modèle productiviste, qui présume l’utilité de l’ordre marchand, seul ordre utile (ce qui est FAUX).

De plus, il est important de noter que le PIB ne prend pas en considération l’aspect qualitatif, mais uniquement la dimension quantitative de la production (aussi bien marchande que non marchande).

- Le PIB marchand enregistre le flux de richesses créées (production pendant 1 an) mais ne considère pas le stock de bien accumulés. Il survalorise donc les biens qu’il faut reproduire souvent (et parfois de moindre qualité). Ainsi, si un congélateur dure 5 ans au lieu de 10, il faudra créer 2 fois plus de congélateurs → PIB ↗ au détriment de la qualité (à prix égal), puisqu’il ne tient pas compte des stocks. De même, un produit de meilleure qualité à prix ≤ fait baisser le PIB (alors que bien-être augmente).

- Le PIB marchand est donc erroné.

- Mais le PIB non-marchand non plus : on compte essentiellement ce que l’on dépense (notamment en salaires) sans évaluer le résultat du service (+ une A.P.U. verse de salaires,

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